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-====== Le Monde – « Ça fait cher la perfusion pour maintenir l’emploi » : à NovAsco, le grand gâchis des aides publiques ====== 
- https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/09/20/ca-fait-cher-la-perfusion-pour-maintenir-l-emploi-a-novasco-le-grand-gachis-des-aides-publiques_6641934_3234.html 
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-Économie 
-« Ça fait cher la perfusion pour maintenir l’emploi » : à NovAsco, le grand gâchis des aides publiques 
-L’ex-Ascometal, qui compte 760 salariés, vit son quatrième redressement judiciaire en onze ans. Le dossier illustre la difficulté pour l’Etat, qui a injecté 85 millions d’euros en 2024, de sauver les industries en péril. 
-Par Philippe Marque (Metz, correspondance) 
-Par Philippe Marque (Metz, correspondance) 
-Par Philippe Marque (Metz, correspondance) 
-Article réservé aux abonnés 
-A l'entrée du site NovAsco de Hagondange (Moselle), alors que l’intersyndicale a installé un barrage filtrant, le 22 juillet 2025. 
-A l'entrée du site NovAsco de Hagondange (Moselle), alors que l’intersyndicale a installé un barrage filtrant, le 22 juillet 2025. HUGO AZMANI/« LE REPUBLICAIN LORRAIN »/MAXPPP 
-Quelques jours de répit supplémentaires. Voilà ce qu’a gagné NovAsco (anciennement Ascometal), en cette mi-septembre, dans son combat pour survivre. Placé en redressement judiciaire le 11 août, ce fleuron français de la sidérurgie se préparait à une audience décisive le 25 septembre devant la chambre commerciale du tribunal de Strasbourg. Cette date devient finalement celle du dépôt limite des offres. 
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-« Les deux repreneurs intéressés ont demandé du temps pour travailler leur offre. Comme la trésorerie permet de tenir encore un peu, le tribunal a prolongé la période d’observation. Cela permettra peut-être aussi à d’autres de se manifester », espère Yann Amadoro, secrétaire CGT du comité social et économique. 
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-Le syndicaliste se dit plutôt convaincu par Métal Blanc, une entreprise ardennaise qui recycle et produit du plomb. Elle envisage de reprendre les quatre sites : Hagondange (Moselle), près de Metz, où se trouvent les grands bureaux et l’aciérie électrique (450 salariés) ; mais aussi Leffrinckoucke (Nord), près de Dunkerque, dont le laminoir vient d’être relancé (170 salariés) ; ainsi que les plus petits ateliers de parachèvement de Custines (Meurthe-et-Moselle) et du Marais, près de Saint-Etienne. Eurosplasma, fabricant de corps d’obus, avance une offre « plus précise et avancée ». Mais elle n’inclut pas l’aciérie d’Hagondange : « Ils préfèrent acheter en Chine ou en Europe de l’Est l’acier qu’ils transforment », poursuit Yann Amadoro. 
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-Les deux candidats ne cachent pas qu’ils prévoient de demander l’accompagnement de l’Etat, sans le chiffrer. En ces périodes de contraintes budgétaires fortes, l’erreur n’est plus possible. Ascométal vit son quatrième redressement judiciaire en onze ans (2014, 2017, 2024 et 2025). L’Etat a accompagné chacun, prêtant au total 205 millions d’euros sans les avoir revus… 
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-« Un trou et un tas de sable » 
-Frank Supplisson, le repreneur de 2014, avait eu droit à 35 millions d’euros, par l’intermédiaire du Fonds de développement économique et social. Il avait aussi obtenu 3 millions de la région Lorraine. Swiss Steel, qui a repris l’entreprise en 2018, a bénéficié, au moment de la pandémie de Covid-19, de 90 millions d’euros de prêt garanti par l’Etat. Puis, en juin 2024, le fonds de retournement britannique Greybull Capital a exigé 85 millions d’euros. En contrepartie, il devait lui-même mettre 90 millions d’euros sur la table. Un an plus tard, il s’est désengagé après n’avoir sorti que… 1,5 million d’euros. « Ils considèrent que leur investissement devait servir à financer la montée d’activités, qui n’a pas eu lieu, et qu’ils ont été dupés sur l’état initial des outils », résume Yann Amadoro. 
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-Quand on lui demande où sont allés ces 85 millions d’euros, le syndicaliste ne peut s’empêcher de sourire : « C’est difficile de connaître la répartition exacte. Environ 20 millions d’euros ont permis la remise en route du laminoir de Dunkerque. Au moins autant a été investi dans les études et les commandes, dont celle d’un pont roulant, afin de créer une voie lingot à Hagondange pour fabriquer des obus. Sauf qu’on en est matériellement qu’au génie civil. Il n’y a qu’un trou et un tas de sable. » 
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-Le reste aurait rejoint la trésorerie : « Nous perdons 3 à 5 millions d’euros par mois. Il y a aussi ce besoin d’avoir 15 à 20 millions d’euros en fonds de roulement entre le moment où on achète les matières et celui où on récupère le produit des ventes. » 
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-Le cégétiste le reconnaît : « Toutes ces aides, cela fait cher la perfusion pour maintenir l’emploi. Mais, à chaque fois, on a cru aux projets. Aujourd’hui, si on nous laissait le choix, on préférerait se partager le pactole dans un plan de sauvegarde de l’emploi. » 
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-Le député mosellan Belkhir Belhaddad (ex-Renaissance, désormais non inscrit), rappelle l’importance de NovAsco dans le tissu local : « A Hagondange, les retombées sont estimées à 100 millions d’euros par an. Cet outil fait fonctionner toute une économie locale avec les sous-traitants. Le manque à gagner serait considérable. Et un plan de reclassement coûte cher. » Mais comme tous les observateurs, il regrette « que l’Etat mette de l’argent sans assurer de suivi ». Contacté à plusieurs reprises, le ministère de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle n’a pas donné suite à nos demandes. 
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-Dépendance à la filière automobile 
-La question du suivi n’est pourtant pas nouvelle. En 2014, Arnaud Montebourg, alors ministre de l’économie, avait affirmé que l’Etat exercerait sa fonction de contrôle au plus haut niveau de l’entreprise. La Banque publique d’investissement (BPI) devait monter au capital. Cela ne s’est jamais fait. Avec Greybull, l’Etat aurait pris une garantie en créant une société civile immobilière rassemblant tout le foncier de NovAsco. Il lui reviendrait dans l’hypothèse d’une liquidation judiciaire. Belkhir Belhaddad s’interroge : « Comment a-t-on pu dépenser autant d’argent public et se retrouver aujourd’hui sans investisseur qui tienne la route, et avec un outil industriel aussi vétuste ? » Il réclame une commission d’enquête parlementaire sur le sujet des aides aux industries. 
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-En 2024, face à l’inaction de Bercy autour du projet de reprise de l’industriel italien Venete, qui n’a pas abouti, la communauté de communes Rives de Moselle s’était proposée de monter au capital à hauteur de 15 millions d’euros. Son président, Julien Freyburger (Les Républicains), se souvient : « L’Etat estimait que cette PME italienne n’était pas à la hauteur. Voir qu’en une nuit il a ensuite sorti 85 millions d’euros pour le projet Greybull m’interpelle. » 
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-Il estime, comme tous les autres interlocuteurs locaux, que « tout nouveau financement de l’Etat doit s’accompagner d’une véritable stratégie industrielle ». Le prochain repreneur devra ainsi sortir NovAsco de sa dépendance à la filière automobile, en difficulté. Mais, regrette Belkhir Belhaddad : « l’incertitude politique est en train de nous tuer. On n’a pas de gouvernement en face. Sur la défense, la France doit passer des paroles aux actes. Comme l’Allemagne, qui investit 100 milliards d’euros dans l’armement. S’il n’y a aucun repreneur, il faut trouver le moyen de mettre NovAsco sous cloche. Ce serait une perte terrible. Car on va en avoir besoin dans les années à venir. » 
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-Philippe Marque (Metz, correspondance) 
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