C’est une étude à la fois passionnante et très inquiétante que vient de publier le cabinet de conseil Roland Berger ce vendredi 19 septembre. Les experts se sont en effet intéressés à l’impact de l’intelligence artificielle générative sur l’emploi et les conditions de travail dans le secteur public au niveau mondial, avec de grosses surprises à la clé. Faisons le point.
Des emplois totalement automatisés ?
Pour y voir plus clair, les spécialistes ont analysé pas moins de 450 métiers, soit environ 351 millions d’emplois à l’échelle planétaire. Il en ressort que 36 % d’entre eux seront exposés à des changements importants, soit 125 millions d’équivalents temps plein.
Cité par BFM, l’auteur de l’étude, Alain Chagnaud, précise à cet égard : « Nous commençons à avoir des perspectives sur ces sujets ». Concrètement, 7,5 % de l’emploi dans le secteur public pourrait être totalement automatisés. Les experts citent notamment les métiers de bureautique (secrétaires, assistants administratifs, agents des centres d’appels…).
En revanche, d’autres métiers seraient au contraire « augmentés ». Il en va ainsi de l’enseignement ou des relations publiques. L’étude mentionne également les douanes ou les services fiscaux où les agents seront mieux soutenus dans la détection des fraudes. La santé sera aussi concernée avec des traitements personnalisés et une meilleure gestion administrative.
Ces conséquences de l’IA sur le secteur public invitent les décideurs à travailler en vue d’aider les agents impactés et de les orienter vers des reconversions professionnelles. Ils pourraient notamment être affectés vers des tâches qui apportent davantage d’interactions humaines.
Inquiétudes sur l’emploi des jeunes
Notons que ce débat sur l’impact de l’IA sur l’emploi est récurrent. Il est à l’heure actuelle très difficile d’y voir clair et il est possible que certains discours sur le sujet soient un peu trop alarmistes.
Nous évoquions notamment récemment le point de vue d’Aneesh Raman, directeur des opportunités économiques chez LinkedIn, qui s’exprimait dans une tribune publiée dans le New York Times. Il estime de son côté que les progrès intervenus dans le domaine de l’IA au cours de ces dernières années risquent de menacer des emplois qui ont toujours servi de tremplin aux jeunes salariés pour démarrer leur carrière :
Le premier échelon de l’échelle professionnelle est celui où l’on perce le plus. Dans le secteur technologique, les outils de codage avancés s’immiscent dans les tâches d’écriture de code simple et de débogage, qui permettent aux développeurs juniors d’acquérir de l’expérience. Dans les cabinets d’avocats, les assistants juridiques juniors et les collaborateurs de première année, qui ont fait leurs armes dans la révision de documents, confient des semaines de travail à des outils d’IA, qui les traitent en quelques heures. Et dans le commerce de détail, les chatbots d’IA et les outils de service client automatisés prennent en charge des tâches autrefois confiées aux jeunes collaborateurs.
Pour approfondir ce sujet, n’hésitez pas à aller relire notre précédent article ici.
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