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-====== Tony, 29 ans, développeur informatique, 3 500 euros par mois : « Je donne plus d’un tiers de mon salaire à ma mère pour sa retraite » ====== 
- https://www.lemonde.fr/campus/article/2025/09/08/tony-29-ans-developpeur-informatique-3-500-euros-par-mois-je-donne-plus-d-un-tiers-de-mon-salaire-a-ma-mere-pour-sa-retraite_6639764_4401467.html 
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-LA BONNE PAYE 
-LA BONNE PAYE 
-Tony, 29 ans, développeur informatique, 3 500 euros par mois : « Je donne plus d’un tiers de mon salaire à ma mère pour sa retraite » 
-« La bonne paye ». Chaque semaine, « Le Monde » parle d’argent avec les jeunes, de leurs factures, de leur loyer, de leurs loisirs. Que signifie bien gagner sa vie ? Comment se projettent-ils dans l’avenir ? Tony revient sur son train de vie économe malgré un salaire élevé. 
-Propos recueillis par Séverin Graveleau 
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-Publié le 08 septembre 2025 à 06h00  
-Temps deLecture 4 min. 
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-JULIE JUP 
-Je gagne 3 500 euros net par mois. Ce qui veut dire que, à 29 ans, je fais partie des 10 % de Français les plus riches. Ça me paraît fou, sachant que je pourrais gagner encore plus en tant que développeur informatique. Mais j’ai choisi de travailler dans une petite entreprise qui a un projet dans lequel je me retrouve, en proposant des solutions de télé-expertise aux médecins. Je travaille quarante heures par semaine en moyenne, sans horaires fixes. Voilà maintenant sept ans que j’exerce ce métier et j’ai une situation que l’enfant que j’étais n’aurait jamais imaginée. 
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-J’ai grandi au sein d’un milieu défavorisé, dans un appartement de 40 mètres carrés, avec mes deux grands frères et ma mère, seule. Nous vivions dans le 13e arrondissement de Paris. Je dois ma vocation pour l’informatique aux centaines d’heure passées devant l’ordinateur quand j’étais plus jeune. Ce n’était pas seulement l’unique loisir que l’on avait, à la maison, avec mes frères. C’était aussi mon refuge face à une scolarité chaotique. J’étais assez calme en classe, mais très mauvais élève, sans parler des diverses périodes de harcèlement que j’ai vécues. Lorsque l’on m’a orienté, malgré moi, vers la voie professionnelle, comme de nombreux élèves fragiles, les études d’informatique se sont imposées naturellement. 
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-Je remercie mes deux grands frères de m’avoir incité à poursuivre ces études après mon bac pro. N’ayant pas été très loin dans les leurs, ils voulaient que je fasse plus et m’ont poussé à enchaîner sur un BTS puis une école d’informatique (Epitech). Ils m’ont même soutenu financièrement pour payer la scolarité – environ 20 000 euros. Grâce aux bourses, aux petits boulots à côté des études et à mes premiers salaires, j’ai réussi à les rembourser assez rapidement après être sorti d’Epitech, en 2018. 
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-Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Entreprises du numérique recherchent ingénieurs informatiques désespérément 
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-Dans mon premier poste, décroché en CDI rapidement après l’obtention de mon diplôme, je percevais entre 2 000 et 2 100 euros net. Cela me paraissait à peine croyable de toucher tout de suite plus que ma mère aujourd’hui, qui n’a jamais gagné plus que le salaire minimum. Son parcours scolaire avait été percuté assez tôt par la guerre au Cambodge, pays où elle est née mais qu’elle a quitté dans les années 1980 pour s’installer en France. 
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-« L’argent n’est pas tabou » 
-Mon père ayant fait le choix de retourner vivre en Asie, elle a fait tout ce qu’elle pouvait pour subvenir seule à nos besoins, multipliant les petits boulots, parfois non déclarés, dans la restauration. Elle faisait des économies partout où elle le pouvait. Par exemple, on prenait l’eau potable dans les fontaines publiques. Ce n’était pas facile, mais, pour manger, on pouvait compter sur les invendus des restaurants où elle travaillait. 
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-Dès mes premiers salaires, je me suis mis à l’aider financièrement, mais aussi pour la paperasse administrative. J’ai découvert que, ne parlant pas très bien le français, elle ne demandait pas d’aide sociale, ne touchait pas les APL [aides personnalisées au logement] et payait la redevance audiovisuelle sans avoir de télévision, etc. On est bien loin de l’image stigmatisante de l’immigré qui profite des largesses sociales de la France… Bref, sa condition s’est améliorée en même temps que la mienne, et je suis heureux qu’elle puisse aujourd’hui se permettre, grâce à moi, de travailler un peu moins en tant que cuisinière chez un traiteur asiatique. 
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-Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Les écoles d’informatique au cœur de la révolution des IA génératives : « Il faut former des personnes qui peuvent coder et prompter » 
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-L’argent n’est pas tabou dans ma famille. On en parle naturellement avec mes frères, qui essaient aussi d’aider ma mère à la hauteur de leurs moyens. L’un est manageur dans une chaîne de café, l’autre a ouvert un commerce de sushis. Je crois qu’ils se font un peu plus plaisir que moi avec leur argent. De mon côté, malgré un niveau de vie qui n’a fait que croître au fil des postes que j’ai occupés, j’ai conservé une sorte de frugalité. 
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-Mon entreprise est installée à Paris, mais, grâce au télétravail, j’habite depuis quelque temps en Haute-Savoie avec ma compagne. Elle est responsable administrative dans une entreprise. La vie ici est relativement chère parce qu’on est près de la Suisse. Sur les 3 500 euros que je gagne, je mets 500 euros dans le loyer et 150 euros dans le crédit pour la voiture. Pour la nourriture, j’avoue me faire plaisir et ne pas trop regarder combien je dépense (notamment en produits bio) : je dirais entre 200 et 300 euros par mois. Comptez une centaine d’euros pour les abonnements divers (Internet, téléphone, plateformes de vidéo à la demande, etc.), et presque autant pour des abonnements à la presse (dont Le Monde) et à des médias indépendants. 
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-Dons à des associations 
-Je mets ensuite environ 500 euros par mois de côté pour épargner. Le reste, je l’utilise d’abord pour aider ma mère, qui s’est sacrifiée pour nous : je lui donne plus d’un tiers de mon salaire (entre 1 000 et 2 000 euros par mois) pour qu’elle vive mieux, mais surtout qu’elle économise pour sa retraite, qui, sans cela, sera ridicule. 
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-Je fais aussi des dons en tout genre à des ONG ou à des associations de solidarité (Médecins du monde, Amnesty International, le Secours catholique…). Mon objectif est de contribuer à hauteur d’un mois de salaire par an. Et ce, sans défiscaliser mes dons, mécanisme que je comprends au niveau de l’objectif (inciter les gens à donner), mais pas en matière de philosophie et de valeurs. Si je paie des impôts, c’est une manière de rendre à la société et à la France ce qu’elles ont donné à ma famille, à l’école gratuite dont j’ai bénéficié, etc. Je ne vois pas pourquoi je chercherais à en payer moins. 
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-Décryptage | Article réservé à nos abonnés Les dons aux associations sont en hausse de 2,1 % en 2023, en dépit de la conjoncture 
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-Pour les loisirs, comptez entre 200 et 350 euros par mois. J’ai la chance d’en avoir peu, ou peu coûteux – le skate ou le jonglage, par exemple. Avec ma partenaire, on va aussi au restaurant environ deux fois par semaine. Elle voudrait qu’on voyage un peu plus. J’en éprouve moins le besoin, mais j’accepte de faire des concessions. Je crois aussi que, petit à petit, le temps, les études et mes lectures aidant, la frugalité héritée de ma mère s’est un peu politisée. Elle s’est teintée d’une sensibilité écologique. De la même manière, je ressens un peu moins que ma compagne l’envie de devenir propriétaire. 
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-Malgré l’amélioration de son niveau de vie depuis que ses enfants ont un travail, ma mère continue à avoir un loisir simple que je trouve beau et inspirant : lorsqu’elle veut se faire plaisir, elle prend un bus en bas de chez elle, un petit truc à grignoter et voyage de longues heures dans toute l’Ile-de-France, de ligne en ligne. Elle se promène ainsi en regardant défiler le paysage. Aujourd’hui encore, j’aime l’accompagner dans cette activité quand je retourne la voir à Paris. On n’a pas besoin de dépenser des mille et des cents pour être heureux. 
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-Séverin Graveleau 
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