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« 60 à 70 heures de travail par semaine pour un revenu équivalent ou inférieur au Smic

Présidente de la Fédération des éditions indépendantes et de l’Association des éditeurs de Nouvelle-Aquitaine, Esther Merino alerte sur les difficultés croissantes du secteur
Comment les éditeurs indépendants peuvent-ils exister dans une rentrée littéraire dominée par les grands groupes ?

C’est un défi de taille. En tant qu’éditrice [Les Monédières à Limoges, NDLR], j’ai choisi de décaler mes parutions pour éviter d’être noyée dans la profusion des parutions. Les moyens de communication et de marketing ne sont pas comparables, les libraires sont complètement saturés, ce qui rend, pour nous, la prise de risque encore plus grande.
Quelle est la réalité économique de l’édition indépendante ?
Les marges sont historiquement très faibles, et la situation s’est aggravée depuis 2020, avec l’inflation. De nombreux éditeurs indépendants publient à perte. Une étude menée par la fédération a montré qu’il leur faut souvent une autre activité en parallèle pour gagner leur vie. En moyenne, ils travaillent soixante à soixante-dix heures par semaine pour un revenu annuel équivalent ou inférieur au Smic. Malheureusement, le nombre de fermetures de maisons d’édition est en hausse.
« J’invite les lecteurs à se tourner vers les petits éditeurs, qui font la richesse de la diversité littéraire »
Malgré ces difficultés, quels sont les atouts des éditeurs indépendants en Nouvelle-Aquitaine ?
Nous avons une immense réactivité et une grande résilience. Nous sommes constamment à la recherche de nouvelles solutions. Notre proximité régionale nous permet de tisser des liens solides avec les libraires et les auteurs. La Nouvelle-Aquitaine reste un territoire riche et prolifique, comptant plus de 200 maisons d’édition.
Comment la fédération et l’association régionale peuvent-elles aider les éditeurs ?
Notre mission est de leur offrir de la visibilité. Nous organisons des événements, des rencontres et nous avons une présence collective dans les salons avec des stands. Cela réduit les coûts pour les éditeurs et leur permet de se faire connaître en dehors de leur territoire.
Comment voyez-vous l’avenir pour le secteur, notamment face à la concentration des grands groupes ?
Bien sûr, cette concentration m’inquiète énormément. Si vous inondez le marché avec un seul type d’ouvrage, c’est le risque de la pensée unique. À l’avenir, j’espère que les lecteurs prendront le temps de lire différemment. Je les invite à se tourner vers les petits éditeurs, qui font la richesse de la diversité littéraire.
https://www.sudouest.fr/culture/60-a-70-heures-de-travail-par-semaine-pour-un-revenu-equivalent-ou-inferieur-au-smic-la-dure-realite-des-editeurs-independants-26097495.php

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