La Seine-Saint-Denis est devenue l’un des départements les plus touchés par la prostitution des mineures. Les victimes sont de plus en plus jeunes, a alerté le procureur de la République lors de l’audience de rentrée du tribunal judiciaire.
Des applications regorgent d'annonces pour des jeunes prostituées, qui sont de plus en plus jeunes dans le département de Seine-Saint-Denis (Illustration). LP/Olivier Arandel
« En France, 42 % des victimes mineures de violences sexuelles captées par des réseaux de proxénètes sont recensées en Seine-Saint-Denis », déclarait en janvier, Peimane Ghaleh-Marzban, le président du tribunal judiciaire de Bobigny parti depuis à Paris. Il expliquait que le département était particulièrement touché par le proxénétisme, « notamment en raison de la réorganisation de réseaux de trafic de stupéfiants vers la prostitution ».
Six mois après, pas un mot n’est à changer dans ce sombre constat. Lundi, Éric Mathais, le procureur de la République, dans son discours d’installation des nouveaux magistrats, a de nouveau alerté sur « ce fléau qui touche particulièrement le département » et qui affiche « une progression inquiétante ».
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