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-====== Le Monde.fr: Thomas Legrand et Patrick Cohen accusés de connivence avec le PS contre Rachida Dati : « Ce rendez-vous n’était pas un café entre amis » ====== 
- https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/09/06/thomas-legrand-et-patrick-cohen-accuses-de-connivence-avec-le-ps-contre-rachida-dati-ce-rendez-vous-n-etait-pas-un-cafe-entre-amis_6639200_3234.html  
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-Thomas Legrand et Patrick Cohen accusés de connivence avec le PS contre Rachida Dati : « Ce rendez-vous n’était pas un café entre amis » 
-Le journaliste Thomas Legrand, à Paris, le 2 mai 2024. 
-Le journaliste Thomas Legrand, à Paris, le 2 mai 2024. CHANG MARTIN/SIPA 
-C’est le genre de tempête que CNews, Europe 1, et la constellation de médias d’extrême droite avec lesquels ces antennes collaborent, déclenchent pour s’en délecter ad nauseam. Dans l’œil du cyclone de ce week-end, on trouve Thomas Legrand et Patrick Cohen, chroniqueur et éditorialiste à France Inter et cibles récurrentes de la « bollorésphère ». 
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-Le vent s’est levé, vendredi 5 septembre en fin de journée, quand le média d’extrême droite L’Incorrect a publié des enregistrements vidéo non autorisés d’une conversation qui s’est tenue, le 7 juillet, entre les deux journalistes et deux cadres du Parti socialiste (PS). On y voit M. Legrand, également éditorialiste à Libération, et M. Cohen, qui officie aussi chaque soir dans l’émission « C à vous » sur France 5, attablés dans un café parisien avec Luc Broussy, président du conseil national du PS, et l’eurodéputé socialiste Pierre Jouvet. Selon l’un des extraits diffusés, M. Legrand déclare notamment : « Nous, on fait ce qu’il faut pour [Rachida] Dati, Patrick [Cohen] et moi. » 
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-Pour L’Incorrect, le sens de cette phrase, coupée abruptement et dépourvue de contexte, ne fait pas de doute. « La stratégie est on ne peut plus claire, écrit le média qui prône l’union des droites. Utiliser les médias publics, financés avec l’argent du contribuable, pour descendre Dati », et gêner la ministre de la culture (Les Républicains) dans sa candidature à la Mairie de Paris. Dès 9 heures, samedi, l’alter ego de Pascal Praud le week-end sur CNews, Eliot Deval, dénonçait « une réunion de travail entre stratèges socialistes ». Taxant ses confrères de « chevaliers blancs de la maison rouge », il lançait ainsi l’un des premiers débats du jour sur le sujet sur les antennes conservatrices. 
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-Lire aussi l’enquête | 
-Faisant fi de l’infraction au code pénal que constitue tout enregistrement vocal ou visuel sans le consentement des personnes concernées, la ministre de la culture s’est emparée de la séquence dès avant minuit vendredi soir, pour demander des « sanctions ». « Des journalistes du service public et Libération affirment “faire ce qu’il faut” pour m’éliminer de l’élection à Paris, a-t-elle écrit sur X. Des propos graves et contraires à la déontologie qui peuvent exposer à des sanctions. Chacun doit désormais prendre ses responsabilités. » La direction de France Inter a fait savoir à l’Agence France-Presse qu’elle a décidé de « suspendre Thomas Legrand de l’antenne à titre conservatoire », et qu’il n’assurerait pas son émission « Face à Thomas Legrand », prévue dimanche, à 8 h 46. 
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-« Mini-Trump à la française » 
-« Cette rencontre était tout le contraire d’une réunion conspirative », proteste, auprès du Monde, M. Cohen. « Ce rendez-vous n’était pas un café entre amis, explique à son tour M. Legrand. Luc Broussy, avec lequel j’échange régulièrement, et Pierre Jouvet, que je ne connaissais pas, avaient sollicité ce café pour nous reprocher de ne pas être sympas, dans nos articles et éditoriaux, avec Olivier Faure », le secrétaire national du PS. 
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-De fait, le journaliste, ancien titulaire de l’édito politique de la matinale de France Inter, estime qu’entre la gauche radicale (représentée par La France insoumise) et le centre gauche (compatible avec le camp macroniste), la gauche souffre d’un trou en son milieu, comme un donut, un « vide politique » représenté par le PS et son premier représentant – il avait usé de cette comparaison avec le beignet américain dès février 2023 dans Libération. Il dénonce par ailleurs des extraits tronqués, qui ne reflètent ni le ton ni le fond de la conversation qui s’est tenue ce jour-là. 
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-Justifiant son propos sur Rachida Dati, il n’en retire pas un mot : « Que Patrick [Cohen] dans ses éditoriaux ou moi dans les miens nous occupions journalistiquement de Rachida Dati, c’est vrai », assume-t-il, en insistant sur le caractère purement professionnel de sa préoccupation. Ainsi, son éditorial du 29 juin portait-il sur la ministre, qu’il qualifiait de « mini-Trump à la française » pour son maniement du « mensonge au culot à toute épreuve en passant par une malhonnêteté quasiment assumée ». 
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-« Protéger la chaîne » 
-Patrick Cohen, qui n’hésite pas davantage à souligner les « deals avec l’extrême droite » de la ministre (le 1er juillet sur France Inter), ou à rappeler les différentes affaires ou mises en examen qui la concernent, avait eu à subir ses menaces lors de l’émission « C à vous » du 18 juin. De son côté, la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte, avait appris en juin que la ministre avait demandé son « scalp » – ce que cette dernière réfute. 
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-Lire aussi | 
-Samedi matin, Adèle Van Reeth, la directrice de France Inter, a envoyé un message à ses équipes pour condamner les méthodes « illégales et déloyales » employées par la publication d’extrême droite. Cependant, estimant que « les propos tenus par Thomas Legrand peuvent prêter à confusion et alimenter la suspicion quant à l’utilisation de [leur] antenne à des fins partisanes », la dirigeante assume sa décision de le retirer des ondes ce dimanche. 
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-« Il est de ma responsabilité de protéger la chaîne de toutes ces accusations qui sont particulièrement délétères pour le travail que vous réalisez au quotidien à l’antenne comme sur le terrain », argue-t-elle. Pour conclure, Mme Van Reeth estime, aussi, qu’il est un devoir de « demeurer un repère de confiance pour les millions d’auditeurs qui [l’]écoutent au quotidien et [de] ne pas céder aux pressions d’où qu’elles viennent ». 
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