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-====== Le Monde – Comment le clan Yoda a perdu son emprise sur la Paternelle, une cité de Marseille longtemps « pourrie » par le trafic de drogue ====== 
- https://www.lemonde.fr/sante/article/2025/09/17/trafic-de-drogue-a-marseille-comment-yoda-a-perdu-son-emprise-sur-la-cite-de-la-paternelle_6641469_1651302.html 
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-SANTÉ 
-Comment le clan Yoda a perdu son emprise sur la Paternelle, une cité de Marseille longtemps « pourrie » par le trafic de drogue 
-Une patiente et méthodique enquête de l’Office anti-stupéfiants a abouti au démantèlement du clan qui avait mis sous sa coupe ce quartier de la ville, et à l’arrestation de son chef, Félix Bingui, prochainement jugé. 
-Par Antoine Albertini 
-Par Antoine Albertini 
-Par Antoine Albertini 
-Aujourd’hui à 05h45, modifié à 12h02 
-Lecture 12 min 
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-Dans la cité de la Paternelle, à Marseille, Frédérique Camilleri, alors préfète de police des Bouches-du-Rhône, accompagne une patrouille, le 15 janvier 2024. VALERIE VREL/« LA PROVENCE »/MAXPPP 
-En matière de trafic de stupéfiants, toujours se fier à la topographie. De ce point de vue, la cité de la Paternelle, dans le 14e arrondissement de Marseille, offrait bien plus qu’un avantage compétitif : un emplacement stratégique à l’intersection de l’autoroute qui file vers Paris, Lyon ou l’Espagne, en passant par Aix-en-Provence et Vitrolles (Bouches-du-Rhône), et de la L2, qui dessert l’est de la ville puis, prolongée par l’autoroute A55, file vers Toulon puis Nice. 
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-Ce carrefour commercial a longtemps dopé les ventes de stupéfiants de la cité phocéenne, alors aux mains du clan Yoda, jusqu’à la chute de celui que les autorités présentent comme son chef, Félix Bingui, dit « le Chat », un Franco-Camerounais de 35 ans originaire du Gard, interpellé au Maroc en mars 2024 et extradé en France en janvier 2025. 
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-Selon nos informations, la justice s’apprête à clôturer ce volumineux dossier d’instruction et « le Chat » devrait être jugé « avant la fin de l’année », précise une source judiciaire. Dix-huit autres personnes le seront à ses côtés, mises en examen pour diverses infractions dont « trafic de stupéfiants en bande organisée », « association de malfaiteurs », « blanchiment », « non-justification de ressources » ou « détention d’armes ». 
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-Pour la justice, ce dossier est emblématique : celui d’une cité longtemps « pourrie » par le trafic et rendue à la vie. A la « Pater », aucune barre d’immeubles massive n’encombre la vue, mais des bâtiments bas et colorés abritent des appartements aux dimensions correctes, des rez-de-jardin et des terrasses agencées par une succession de placettes et de traverses. L’ensemble avait été pensé comme un village, au début des années 1980, par l’architecte André Jollivet, afin de remplacer les logements « provisoires » érigés en 1959 sur les anciens bidonvilles de la Corderie. Au tournant des années 2010, le trafic de drogue s’y est enraciné, comme partout, mais avec une particularité. Malgré les dimensions modestes de la cité, plusieurs équipes s’y disputent quatre points de deal : le « Mag », près de l’épicerie ; les deux « fours », moins rentables, du « Milieu » et du « Vieux-Moulin » ; et surtout « la Fontaine », qui commande l’un des trois accès de la cité à l’extérieur, ce qui en fait de loin le plus profitable. C’est pourquoi d’entreprenants trafiquants ont littéralement privatisé son accès, une préemption qui va assurer leur succès commercial. 
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-Lire aussi 
-Marseille demeure un épicentre du trafic de drogue, malgré la baisse des « narchomicides » en 2024 
-« Chaque jour aux heures de pointe, peut-on lire dans un rapport de synthèse établi par l’antenne marseillaise de l’Office anti-stupéfiants (Ofast) que Le Monde a pu consulter, des files ininterrompues de dizaines de véhicules s’y pressaient, passaient le check-point pourvu d’obstacles mobiles destinés à entraver l’action de la police sous le regard attentif des guetteurs, et venaient se stationner devant le plan, décoré de superbes fresques rappelant l’univers de Star Wars. » L’un des personnages de ces peintures murales, le « maître Jedi » Yoda, donnera son nom au gang qui exploite le point de deal. 
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-« Grand feu » 
-A la Paternelle, poursuit le document, « la vie se déroulait au rythme du trafic. Une fois le check-point passé, les résidents pouvaient pénétrer plus avant dans la cité avec leur véhicule pour se garer dans l’enceinte de l’ensemble ». En revanche, il leur était défendu « de se garer sur le rond-point d’accès que les gérants et-ou les responsables du trafic s’étaient approprié ». Les piétons, eux, devaient passer l’inspection visuelle des « choufs », les guetteurs et, « le cas échéant, justifier leur déplacement ». L’hiver, à la nuit tombée, « les trafiquants allumaient un grand feu qu’ils alimentaient au moyen de palettes de bois, dont l’approvisionnement était assuré plusieurs fois par semaine par camion, au vu et au su de tous ». 
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-Découvrir 
-Pour les pouvoirs publics, impossible de laisser prospérer une telle contre-société à la main des trafiquants. En 2021, le principe d’une enquête de grande ampleur est acté. La stratégie arrêtée consiste à mener des investigations classiques en partant du bas de l’échelle du trafic pour espérer remonter à sa tête. La technique est éprouvée, mais coûteuse en temps et en effectifs. Pour cette raison, elle n’a pas toujours les faveurs de la hiérarchie ni des décideurs politiques, ministres de l’intérieur en tête, friands de résultats immédiats. 
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-C’est pourtant ce choix, opéré par la police judiciaire marseillaise, qui va porter ses fruits. Courant 2021, les premières surveillances permettent ainsi d’identifier un véhicule piloté par un certain Imad B., qui apparaît aux yeux des enquêteurs comme la cheville ouvrière du point de deal de la Fontaine. Ravitailleur et « DRH » du « four », il est notamment chargé de fournir le gîte et le couvert aux « jobeurs », les petites mains du trafic. Il fait aussi parfois livrer des paniers repas sur place et se procure dans un commerce marseillais des lots d’emballage destinés au conditionnement de la drogue. Il effectue surtout de fréquents déplacements vers un discret pavillon de Ceyreste (Bouches-du-Rhône), à une demi-heure de route de Marseille. Deux couples y logent, mais un seul nom attire l’attention des enquêteurs : celui d’Omar Benchiha. Considéré comme un membre de la redoutable « équipe des Carmes », du nom d’un quartier marseillais, il est le beau-frère d’un certain Félix Bingui, dit « le Chat ». Ce trentenaire né à Alès (Gard) a connu la prison. Et la rumeur désigne cet ancien cambrioleur comme l’une des étoiles montantes du trafic de stupéfiants à Marseille, patron occulte de la Paternelle. 
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-Livraisons suivies à la trace 
-Mais, avant de pouvoir démontrer ce rôle, il faut établir l’existence d’un réseau. Après des mois de filature et de surveillance, grâce à des images captées par des caméras disposées à des endroits stratégiques et à des micros camouflés dans les véhicules des trafiquants, c’est chose faite courant 2021. L’antenne locale de l’Ofast ne perd pas une miette de la vie quotidienne au point de deal de la Fontaine, une organisation rodée au schéma pyramidal. A la base, les « charbonneurs » assurent la vente du produit aux centaines de clients qui affluent quotidiennement ; à l’échelon intermédiaire, trois « gérants » supervisent les opérations et rendent compte à un unique responsable, seul point de contact avec les patrons du trafic. 
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-La structure mise au jour, reste à en établir l’organigramme. C’est dans ce cadre que les enquêteurs s’intéressent de près à une Renault Modus affectée au ravitaillement de plusieurs « plans » – des points de deal – gérés par le clan Yoda. En suivant la Modus à la trace depuis des appartements nourrices, où la drogue est stockée, ils repèrent les lieux de vente d’un réseau en pleine expansion, dans les cités de la Cabucelle, de la Résidence maritime ou de Consolat (15e arrondissement). Une opération menée par la sécurité publique en juillet 2022 confirme que ces endroits se situent dans l’orbite de Yoda : 30 kilos de résine de cannabis estampillés « Paternelle » et « réseau de la Fontaine » sont mis au jour. 
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-Le conducteur de la Modus, un certain Mohamed A., surnommé « Bug », facilite la tâche des policiers grâce à ses horaires routiniers : chargement de la marchandise, tournée des points de deal, collecte des bénéfices… Ses journées sont rythmées avec la ponctualité d’un livreur consciencieux. Sonorisé, son véhicule révèle bientôt l’identité d’un nouvel acteur de premier plan, Mohamed H., dit « Pirate », avec lequel il entretient d’étroites relations. Or, ce dernier apparaît aux yeux des enquêteurs comme « vraisemblablement le plus proche ami en France de Bingui », avec lequel il effectue des séjours « au ski, en Espagne et à Dubaï » et qui, toujours selon les policiers, a concédé le monopole de la fourniture de résine de cannabis à son réseau. Flambeur invétéré, « Pirate » investit également en Algérie, où il entend s’établir comme rentier une fois fortune faite. Mais, auprès de Bingui, il s’illustre surtout par son rôle de logisticien, réservant des chambres d’hôtel et des véhicules lors des discrets retours en France de l’insaisissable « Chat ». 
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-Jeux de cour et de pouvoir 
-A la manière d’une entreprise légale dotée de services distincts, le clan Yoda peut ainsi compter sur une division des tâches : certains affidés sont spécialisés dans la location de bolides étrangers via des sociétés polonaises pour des déplacements « professionnels » à Barcelone ou en Allemagne, d’autres fournissent les passes sanitaires pendant la pandémie de Covid-19 ou transportent des sommes d’argent liquide. Ce dévouement peut aller encore plus loin. Lorsque « Pirate » est impliqué dans un accident de la route à Dubaï, c’est tout naturellement qu’un subalterne se porte volontaire pour être incarcéré à sa place moyennant de confortables émoluments. 
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-Si, comme d’autres Français en délicatesse avec la justice de leur pays, Bingui et ses plus fidèles lieutenants ont trouvé dans la cité émiratie un refuge accueillant, le Gardois n’oublie pas pour autant ses affaires marseillaises. Les écoutes révèlent des investissements dans plusieurs commerces, dont une pizzeria et un bar à chicha à deux pas du Vieux-Port. Pendant ses séjours marseillais, Bingui tient salon au Café du théâtre, place de Lenche, où les policiers observent en temps réel les jeux de cour et de pouvoir, interprètent les promotions et les disgrâces en fonction de la place occupée par chacun des convives à table et de la proximité avec le « patron ». Ce « fan-club », dixit une proche du « Chat » citée dans la procédure judiciaire, peut réunir des « tablées entières » placées « sous la surveillance d’individus dont le rôle était d’assurer la protection des participants ». En d’autres occasions, c’est dans un snack de la rue Vincent-Leblanc que sont organisés des rendez-vous de travail en comité plus restreint. Sans grande crainte de la police, manifestement : l’établissement est situé à 150 mètres à vol d’oiseau du siège de l’Ofast à Marseille, au 52, boulevard des Dames. 
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-Au fil du temps, les policiers vont se faire une idée plus précise de la personnalité de l’homme qu’ils tiennent désormais pour le « boss » des Yoda. « Un diplomate plutôt qu’un excité, apprécie une source proche du dossier, quelqu’un qui prend soin des siens et préfère la négociation aux conflits, qui a compris que, pour réussir dans le trafic de “stups”, il vaut mieux avoir l’âme d’un commerçant que celle d’un chef de guerre. » Quelqu’un qui dépense aussi, sans compter, pour subvenir aux besoins de sa famille, installée dans une zone résidentielle huppée à l’étranger où ses enfants sont scolarisés dans une école privée réputée. 
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-Prudent, l’homme se joue des frontières et, lorsqu’il revient en France après des escales à l’étranger pour brouiller davantage les pistes, c’est toujours sous une fausse identité. Dans ses périples, il oublie toutefois qu’il emporte avec lui une valise multicolore, reconnaissable entre toutes. Lorsqu’elle apparaît sur le tapis à bagages d’un aéroport français, l’antenne marseillaise de l’Ofast en est la première avisée. 
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-Guerre des gangs 
-Rien qui n’enraie cependant le fonctionnement du réseau. Les affaires tournent si bien que le clan Yoda se met à lorgner les « terrains » de concurrents, une volonté expansionniste qui lui coûtera cher. Début 2023, le deal de cocaïne de la cité Félix-Pyat tombe sous la coupe du réseau de la Paternelle au détriment du « patron » local. Autrefois associé à Félix Bingui, ce dernier se rapproche alors d’Abdelatif Laribi, dit « Tic », considéré comme le chef de la DZ Mafia, une organisation rivale en pleine ascension. 
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-Lire le décryptage 
-DZ Mafia, l’inexorable ascension d’une organisation criminelle violente, entreprenante et structurée 
-La riposte à l’OPA hostile de la Paternelle sur la cité Félix-Pyat ne se fait guère attendre. Dans la nuit du 5 au 6 février 2023, un jeune homme de 19 ans affilié à l’équipe Bingui échappe à une tentative d’homicide. L’attaque, filmée, est diffusée sur le réseau social Snapchat, un mode opératoire qui deviendra bientôt la marque de fabrique de la DZ Mafia et ne sera pas étranger à l’ascendant psychologique pris sur le clan Yoda et ses alliés. 
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-Des mois plus tard, en décembre 2024, une note consacrée au conflit entre la « DZ » et « Yoda » par le service d’information, de renseignement et d’analyse stratégique sur la criminalité organisée de la police judiciaire des Bouches-du-Rhône estimera que cette communication parfaitement maîtrisée a permis à la DZ Mafia de démontrer, « par ses courtes vidéos et ses “snap” [des séquences diffusées sur le réseau Snapchat ], sa capacité d’armement (armes de guerre, grenades…) pour intimider son adversaire Yoda ». 
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-C’est pourtant loin des réseaux sociaux et des menaces virtuelles que ce conflit naissant va s’envenimer, à 9 650 kilomètres de la Paternelle. « Le 9 février 2023, peut-on lire dans un rapport de la police rédigé à la suite d’une tentative d’assassinat contre un membre du clan Yoda, il était établi qu’une violente altercation était survenue entre Félix Bingui et Abdelatif Laribi à Phuket, en Thaïlande. Ces deux individus s’y étaient rencontrés fortuitement dans un établissement de nuit. Cet événement était à l’origine du contentieux sanglant opposant l’équipe de la Fontaine et la DZ Mafia, avec une explosion du nombre de règlements de comptes, aboutis ou tentés, au cours du premier semestre 2023. » 
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-En vertu d’un jeu d’alliances complexe et mouvant, le conflit s’étend aux cités de la Cayolle (9e), de Château Saint-Loup - Saint-Thys (10e), des Rosiers (14e), de la Bricarde (15e), et jusqu’à celle d’Encagnane, à Aix-en-Provence, où les différends se règlent désormais à coups de kalachnikov. Le 3 mai 2023, c’est en Espagne que la DZ Mafia porte un coup terrible à ses rivaux en exécutant Omar Benchiha et Nadir Amara, éminents membres du réseau de la Paternelle, fauchés par les balles d’un commando sur le parking d’un immeuble d’apparthôtels en plein cœur du quartier touristique de Salou, une station balnéaire située au sud de Tarragone. Une fois encore, les policiers français sont aux premières loges. En surveillance dans une zone industrielle catalane où est stationné un fourgon mortuaire, ils observent les proches des défunts leur rendre un dernier hommage, réunis autour des cercueils des deux trafiquants assassinés. 
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-Arrestation au Maroc 
-En quelques semaines, la rivalité entre le clan Yoda et la DZ Mafia prend les proportions d’une guerre de basse intensité. A l’automne 2023, d’après la comptabilité tenue par la police judiciaire marseillaise, 68 des 99 saisines de la brigade criminelle pour homicides ou tentatives d’homicide liées au trafic de drogue seront considérées comme « liées au contentieux DZ contre Yoda ». 
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-Bingui et ses plus proches, eux, ont préféré prendre le large. A Marseille, les coups de boutoir portés par la DZ Mafia découragent les « charbonneurs » de la Paternelle. Le chiffre d’affaires de points de deal autrefois florissants s’en ressent. Certains membres du réseau se retrouvent même tentés par une reconversion express, sans grand succès. 
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-Le 15 juin 2023, Mohamed A., dit « Bug », le ravitailleur en titre du réseau, est interpellé en flagrant délit avec quatre complices après le braquage d’un livreur Chronopost. Le butin ? Près de 40 000 euros, bien loin des chiffres d’affaires colossaux du temps glorieux du « plan » de la Fontaine, le point de deal historique de la Paternelle. Un mois et demi plus tard, c’est au tour de « Pirate », en fuite à l’étranger, de tomber à l’occasion d’un imprudent retour en France. Une vaste souricière aboutit à l’interpellation de 14 personnes, dont ce très proche de Bingui, et à la saisie d’accessoires et de montres de luxe, d’argent liquide, d’armes, de téléphones. 
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-« Le Chat », lui, sous le coup d’une notice rouge d’Interpol, reste invisible. Fin 2023, une année noire pour le clan Yoda, les analystes du service d’information, de renseignement et d’analyse stratégique sur la criminalité organisée peuvent écrire sans risquer de se tromper que « la victoire incontestable de DZ Mafia » assoit dorénavant une « domination sans partage » à Marseille. 
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-Le 8 mars 2024, Félix Bingui est finalement interpellé par les autorités marocaines dans la région de Casablanca, où les policiers français l’avaient localisé depuis plusieurs mois. Après dix mois de procédure, il est extradé vers la France en janvier. Sur le réseau social X, Gérald Darmanin plastronne : « Ministre de l’intérieur, j’avais obtenu l’arrestation au Maroc d’un des plus gros narcotrafiquants de notre pays, Félix Bingui, dit “Le Chat”. Aujourd’hui, comme ministre de la justice, je remercie très sincèrement les autorités marocaines d’avoir enclenché le processus d’extradition, qui permettra enfin à la justice française de le juger. » 
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-Me Philippe Ohayon, avocat de Bingui – il n’a pas répondu aux sollicitations du Monde –, proteste aussitôt en reprochant au ministre de « s’être prononcé sur la responsabilité pénale d’un justiciable qui n’a pas encore été mis en examen ». 
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-Loin des débats juridiques, à la Paternelle, les opérations de « pilonnage » mises en œuvre par la préfète de police de l’époque, Frédérique Camilleri, sont venues parachever le travail de longue haleine de la police judiciaire contre le clan Yoda. Intervention des CRS, encombrants enlevés, tags indiquant l’emplacement des points de deal recouverts de peinture… Pour une fois, l’Etat met les moyens. 
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-Et le 22 mai, le bailleur social Marseille Habitat annonce de vastes travaux de réhabilitation prévus dès 2026, pour un montant estimé à 17 millions d’euros. Une première depuis 1983, date de la construction de la cité. « L’objectif consiste à accompagner cette évolution positive, détaille Audrey Gatian, adjointe au maire de Marseille chargée de la politique de la ville et présidente de Marseille-Habitat. Avant l’enquête de la police, toute intervention était très compliquée, des entreprises se désistaient en apprenant l’adresse du chantier qui leur état confié lorsque nous les missionnions pour des travaux de réhabilitation. » A moyen terme, le bailleur social réfléchit même à une « reconfiguration des voies » d’accès pour contrecarrer toute réinstallation de trafiquants attirés par la situation privilégiée de la cité. 
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-Dans l’attente de son procès, Félix Bingui a été transféré cet été dans l’aile ultrasécurisée de la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais). Parmi ses voisins, il compte deux pontes de la DZ Mafia, ses ennemis mortels. 
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-Antoine Albertini 
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