Ci-dessous, les différences entre deux révisions de la page.
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| - | ====== Le Monde – Dans le porno, comment le piratage a mué pour s’attaquer aux actrices du X, victimes impuissantes de « leaks » ====== | ||
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| - | Séries d’été | ||
| - | Dans le porno, comment le piratage a mué pour s’attaquer aux actrices du X, victimes impuissantes de « leaks » | ||
| - | « Un monde de pirates » (3/5). Les pirates aspirent les contenus de professionnelles de l’érotisme ou de la pornographie pour les diffuser gratuitement. Un phénomène qui concerne parfois des vidéos non consenties. | ||
| - | Par Aurélien Defer et Florian Reynaud | ||
| - | Par Aurélien Defer et Florian Reynaud | ||
| - | Par Aurélien Defer et Florian Reynaud | ||
| - | Article réservé aux abonnés | ||
| - | Jean-Luc Navette | ||
| - | JEAN-LUC NAVETTE | ||
| - | Suivie par plus d’un demi-million d’abonnés sur Instagram, l’actrice pornographique Khalamité est l’une des Françaises les plus populaires du genre. Mais cette célébrité a un prix : en quelques clics, il est aujourd’hui possible de trouver sur Internet de nombreuses versions piratées, donc gratuites, de certaines de ses vidéos, à l’origine payantes. « Au début, j’étais saoulée de voir mes contenus fuiter, témoigne cette Lyonnaise de 27 ans. Ça a duré une semaine, jusqu’à ce que je me rende compte que c’était une lutte perdue d’avance. » | ||
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| - | Ces fuites – des « leaks » dans le jargon des initiés – trahissent une évolution importante du piratage dans le secteur très particulier du porno. Pour en décrypter les mécanismes, | ||
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| - | Le principe est simple : l’internaute désireux d’accéder à ces contenus exclusifs doit s’acquitter d’un abonnement (généralement un minimum de 5 euros par mois) censé bénéficier à l’actrice ou à l’acteur en question. A la faveur des confinements liés à la pandémie de Covid-19 en 2020, ces plateformes sont devenues incontournables, | ||
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| - | Dans ce contexte financier tendu, le vol de contenus est un fléau lourd de conséquences. L’adversaire ? Des pirates, suiveurs acharnés des « indépendantes », prêts à tout pour récupérer ces images puis les diffuser, gratuitement cette fois, au plus grand nombre. | ||
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| - | Une des méthodes les plus répandues consiste à s’abonner à la page payante d’un modèle, le temps d’en aspirer les vidéos, et de le partager ensuite sur des sites Internet qui sont, eux, libres d’accès. Il en existe ainsi des centaines, comme les français VeryLeak’s et Leakimedia. Certains vont même jusqu’à proposer une organisation semi-professionnelle, | ||
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| - | Un « jeu » très masculin | ||
| - | Interrogé par Le Monde, un administrateur de VeryLeak’s confirme l’ampleur du phénomène et l’interprète avant tout comme la conséquence du refus absolu des pirates de payer quoi que ce soit. « Beaucoup de gens sont habitués aux contenus gratuits et voient mal le fait de devoir payer pour du contenu personnalisé, | ||
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| - | Certains se prennent tant au « jeu » qu’ils finissent par former une sorte de confrérie, très largement masculine. « Il y a une vraie communauté d’entraide derrière [des sites comme VeryLeak’s] », confie un pirate, l’idée étant d’échanger des informations, | ||
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| - | A bien y regarder, ces sites ne présentent pas que des photos et vidéos volées de « travailleuses du sexe », de professionnelles de l’érotisme ou de la pornographie. Il arrive de plus en plus fréquemment que des célébrités, | ||
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| - | Dans ce contexte, la misogynie a libre cours. Le vocabulaire employé est souvent dégradant, certains utilisateurs se livrant à des cyberviolences sexistes, comme les « deepfakes » – des montages assistés par intelligence artificielle dans lesquels les visages de femmes, connues ou pas, sont incrustés dans des scènes pornographiques. | ||
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| - | Selon Madelaine Thomas, cette diffusion sauvage ne relève pas du banal piratage, mais plutôt d’une véritable violence. Ainsi « immortalisée » à son corps défendant, une ex-travailleuse du sexe qui souhaiterait faire disparaître tout ou partie de ses contenus ne pourrait pas le faire. Une façon de l’empêcher, | ||
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| - | Combat à armes inégales | ||
| - | Le phénomène est plus cruel encore quand les contenus gravés dans la mémoire du Web sont des vidéos non consenties. Ainsi, les femmes du studio GirlsDoPorn, | ||
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| - | La lutte contre leurs manœuvres est d’autant plus complexe que les victimes se heurtent à un mur : les portails pirates, parfaitement conscients d’être dans l’illégalité, | ||
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| - | Pour tenter de régler le problème, Madelaine Thomas a récemment lancé Image Angel, un outil numérique destiné à identifier les abonnés suspectés de diffuser illégalement du contenu de créatrices. Les plateformes qui permettent aux indépendantes de vendre leurs productions ont aussi un rôle à jouer dans ce combat – à armes inégales – contre les pirates. Sollicité par Le Monde, OnlyFans assure leur fournir une gamme de dispositifs antipiratage. MYM, de son côté, n’a pas donné suite. | ||
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| - | Dans la pratique, plusieurs des créatrices interrogées se sont résignées, | ||
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| - | Aurélien Defer et Florian Reynaud | ||
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