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Après la polémique Sydney Sweeney, une nouvelle pub joue la carte de la « génétique » [ElseNews]

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Après la polémique Sydney Sweeney, une nouvelle pub joue la carte de la « génétique »

Appelez ça une coïncidence ou le début d'une tendance. En pleine guerre culturelle autour des « bons gènes » de Sydney Sweeney pour vendre des jeans d'American Eagle, une autre marque américaine a lancé cette semaine une publicité qui joue explicitement la carte de la génétique. Une décision forcément clivante, dans une Amérique de Trump où l'inclusion et la diversité reculent sur tous les fronts.
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Dunkin', la chaîne de restauration rapide qui vend surtout des donuts et du café, a embauché Gavin Casalegno pour lancer son Golden Hour Refresher, un thé vert tropical à siroter au bord de la piscine. Le choix est malin : Casalegno est l'une des stars de la série pour ados The Summer I Turned Pretty, actuellement numéro un sur Prime dans le monde entier – y compris en France –, avec sa troisième et dernière saison lancée mi-juillet.
« Écoutez, je n'ai pas demandé à être le roi de l'été, c'est juste arrivé comme ça. Ce bronzage ? C'est génétique », lance le Texan, qui est d'origine italienne. « Je viens d'avoir les résultats de mon analyse colorimétrique. Devinez quoi ? Été doré, littéralement. »
Un chrétien conservateur
« Qu'est-ce qui se passe avec les pubs et le mot “génétique” en ce moment ? » demande le commentaire le plus populaire sur TikTok, liké par près de 50 000 personnes. « J'ai des vibes de Sydney Sweeney », écrit un autre internaute. « Une marque de plus à boycotter », ajoute un troisième.
Comme Sydney Sweeney, Gavin Casalegno a une plastique parfaite. Il est blanc aux yeux bleus, ce qui alimente les critiques sur un supposé eugénisme des publicitaires, accusés de célébrer des critères de beauté associés aux idéaux européens. A priori, les deux campagnes ne sont pas liées : American Eagle a développé la sienne en interne.
Pour enflammer un peu plus le débat, Gavin Casalegno parle régulièrement de sa foi chrétienne, et de Dieu qui le guide. Par le passé, il avait déjà divisé ses fans en likant une vidéo anti-trans de Jordan Peterson, ainsi que ce message relayé par un compte masculiniste : « Quand tu découvres qu'elle n'est pas vaccinée, qu'elle n'est pas féministe, qu'elle aime le Seigneur et qu'elle aspire à être une épouse, une mère et une femme au foyer. »
La diversité en recul
À Découvrir Le Kangourou du jour Répondre Évidemment, les conservateurs n'en demandaient pas tant. « Oh là, là, les gauchistes vont encore péter un plomb : Dunkin' Donuts vient de sortir une nouvelle pub avec Gavin Casalegno ! Quoi que vous fassiez, ne la partagez surtout pas, car vous allez provoquer une crise de nerfs progressiste généralisée », ironise sur X @ImMeme0, suivi par près de 800 000 personnes. L'influenceur trumpiste Collin Rugg, qui compte 1,8 million de followers, se délecte des appels au boycott.
À l'heure où l'administration Trump a déclaré la guerre au wokisme et où de nombreuses entreprises renoncent aux initiatives DEI (diversité, équité et inclusion), la tendance semble gagner les annonceurs. Jazmin Burrell, à la tête d'une agence de conseil en image, assure au journal Darien Times qu'elle a récemment vu, dans un centre commercial, plus de publicités et d'affiches mettant en avant des mannequins blancs. Selon elle, « on pourrait revenir à un monde où la diversité ne constitue plus vraiment la norme attendue dans la publicité ».

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American Eagle : la Maison Blanche se mêle à la polémique sur les « jeans

Alors que beaucoup ont dénoncé une publicité rétrograde voire eugéniste, un proche conseiller de Trump a fustigé des « conneries » liées à « la pensée libérale stupide et fermée d’esprit ».

Capture d’écran - American Eagle
L’actrice américaine Sydney Sweeney dans le spot publicitaire controversé de la marque de jeans American Eagle.
INTERNATIONAL - Une publicité signant « la fin du wokisme », tel que le prophétisent les conservateurs, ou un jeu de mots d’un mauvais goût extrême se rapprochant de valeurs particulièrement rétrogrades, voire du suprémacisme blanc ou de l’eugénisme ? La Maison Blanche a fait son choix dans la polémique autour du spot publicitaire très controversé de la marque de jeans American Eagle, mettant en vedette l’actrice américaine Sydney Sweeney.
Depuis sa diffusion, certains utilisateurs de réseaux sociaux se sont indignés, affirmant que le double sens du slogan « Sydney Sweeney a de superbes jeans » (« Sydney Sweeney a de superbes gènes »), associé aux yeux bleus et aux cheveux blonds de l’actrice, avait des connotations racistes.
Une réaction (sans surprise) bien éloignée à celle du directeur de la communication de la Maison Blanche, Steven Cheung. « La “cancel culture” part en vrille. Cette pensée libérale déformée, stupide et fermée d’esprit est l’une des grandes raisons pour lesquelles les Américains ont voté comme ils l’ont fait en 2024. Ils en ont marre de ces conneries », a-t-il écrit sur son compte X, en réagissant un article du média américain MSNBC titré : « la publicité de Sydney Sweeney montre un changement culturel effréné vers la blancheur ».
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Des propos allant dans la lignée de ceux du sénateur républicain du Texas Ted Cruz, qui a publié une photo de Sweeney sur X et a écrit : « Wow. Maintenant, la gauche folle s’en prend aux belles femmes. Je suis sûr que cela va bien passer dans les sondages ».
« Mes gènes sont bleus »
Ni American Eagle ni la comédienne de 27 ans, nominée aux Emmy Awards et surtout connue pour ses rôles dans les séries « The White Lotus » et « Euphoria », n’ont pour l’instant réagi publiquement à cette polémique. « Le charme de fille d’à côté et l’énergie de Sweeney, associés à sa capacité à ne pas se prendre trop au sérieux, sont la marque de fabrique de cette campagne audacieuse et ludique », avait déclaré la semaine passée dans un communiqué la société.
Selon elle, sa collaboration avec Sweeney visait à « renforcer sa position de marque de jeans n° 1 auprès de la génération Z ». L’action d’American Eagle a rebondi de près de 20 % en une semaine alors qu’elle avait perdu 40 % depuis fin janvier.
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« Les gènes sont transmis des parents à leurs enfants et déterminent souvent des caractéristiques telles que la couleur des cheveux, la personnalité et même la couleur des yeux. Mes gènes sont bleus », déclare Sydney Sweeney, vêtue d’un ensemble en jean, dans un des spots.
« On nous abreuve d’images de minceur »
Cette polémique illustre un clivage dans la guerre culturelle en cours aux États-Unis : les conservateurs se revendiquant « anti-woke » y voient une célébration de la beauté traditionnelle face à des progressistes qui dénoncent des standards excluants et grossophobes.
Pour Rachel Tashjian, critique de mode au Washington Post, indépendamment du fait que cette publicité ait ou non des connotations raciales ou un message intentionnel au-delà de la vente de jeans, elle « s’inscrit dans une vague d’images d’influenceurs, de pop stars et de musiciens qui semblent attachés aux valeurs d’une autre époque ».
« Au cours des cinq ou six dernières années, la mode et la culture pop semblaient très intéressées, voire dévouées, à la positivité corporelle. Aujourd’hui, on nous abreuve d’images de minceur, de blancheur et de richesse ostentatoire », remarque-t-elle dans un entretien publié ce lundi.
https://www.huffingtonpost.fr/international/article/american-eagle-la-maison-blanche-se-mele-a-la-polemique-sur-les-jeans-de-sydney-sweeney_253164.html

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