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Pourquoi Perplexity s'attaque à Google Chrome et à Brave [ElseNews]

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Pourquoi Perplexity s'attaque à Google Chrome et à Brave

A retenir

Perplexity fait une offre de 34,5 milliards de dollars pour acheter le navigateur Chrome de Google.
L'accord donnerait à Perplexity une porte d'entrée sur le web piloté par l'IA.
L'offre de Perplexity pourrait déclencher une guerre des enchères.

Lorsque le Wall Street Journal a annoncé que la société d'IA Perplexity avait fait une offre non sollicitée de 34,5 milliards de dollars en numéraire pour racheter le navigateur Chrome de Google, certains se sont demandés : “Est-ce que c'est sérieux ?” Oh, oui, c'est sérieux.
Et The Information vient de sortir l'information que Perplexity aurait également tenté de racheter le navigateur web Brave, édité par The Browser Co., pour 1 milliard de dollars. Mais aussi que la société serait courtisée également par OpenAI.
En fait, j'ai prédit que Perplexity essaierait d'acheter le navigateur web le plus populaire au monde en mai.
Les preuves étaient là
Ce n'est pas que je sois un génie. Les preuves étaient déjà là. L'acquisition de Chrome offrirait à Perplexity un formidable raccourci vers l'acquisition d'utilisateurs et améliorerait la collecte de données pour la publicité ciblée.
Aujourd'hui déjà, Comet, le propre navigateur web de Perplexity basé sur l'IA, est construit - comme tous les navigateurs web (dont Brave) à l'exception de Firefox - sur Chromium, l'ancêtre open-source de Chrome. Cela donnerait à Perplexity une longueur d'avance sur OpenAI, qui a ses propres projets de navigateur web doté d'IA.
Perplexity n'a pas caché son désir de surpasser Google dans le domaine de la recherche. En ce qui me concerne, Perplexity est un meilleur moteur de recherche que Google.
Certes, Aravind Srinivas, le PDG de Perplexity, a déjà déclaré que “Chrome devrait rester au sein de Google et continuer à être géré par Google”. Mais si le ministère de la justice des Etats-Unis et les tribunaux forcent Google à se débarrasser de Chrome, que peut faire un PDG si ce n'est conclure le meilleur accord possible
Comme le dit Srinivas dans sa lettre d'offre d'achat, la proposition est “conçue pour satisfaire une mesure antitrust en confiant Chrome à un opérateur indépendant et compétent”.
Le juge fédéral chargé de l'affaire doit rendre une décision sur les mesures correctives dans l'affaire antitrust concernant les recherches sur Google en août. Il a déjà mis sur la table la cession de Chrome par Google. Il accuse également Google d'être “en position de monopole et qu'il a agi pour maintenir son monopole”.
Les investisseurs en capital-risque soutiendront l'offre
Selon Reuters : “L'offre de Perplexity s'engage à maintenir le code du navigateur sous-jacent appelé Chromium en open source, à investir 3 milliards de dollars sur deux ans et à ne pas modifier le moteur de recherche par défaut de Chrome.”
Cette offre de plusieurs milliards de dollars représente près du double de la dernière évaluation de la valeur de Perplexity. Toutefois, Perplexity a déjà déclaré que plusieurs grands investisseurs en capital-risque soutenaient son offre. Bien qu'aucun nom n'ait été cité, Perplexity bénéficie d'un soutien substantiel de la part d'Accel, de Softbank et de Bessemer, ainsi que de partisans tels que Nvidia et Jeff Bezos. Aucune de ces entités ne rechignerait à investir quelques milliards ici ou là, en particulier pour un produit aussi précieux que Chrome.
En outre, si vous connaissez l'histoire des entreprises, ce ne serait pas la première fois qu'une petite société achète une propriété beaucoup plus importante. Par exemple, l'acquisition d'EMC par Dell Technologies, suivie d'une fusion inversée avec VMware, a été une opération bien plus importante, d'un montant de 67 milliards de dollars.
Perplexity attire l'attention
Certains experts ont suggéré que Perplexity voulait juste attirer l'attention. Mark Gurman, rédacteur en chef de Bloomberg, a tweeté : “Google Chrome ne vaut pas 35 milliards de dollars, et encore moins 3,5 milliards de dollars, sans la base d'utilisateurs de Google. Les navigateurs sont complètement banalisés et leur technologie de base est open source. C'est un véritable casse-tête”.
D'autres, comme Alon Yamin, cofondateur et PDG de Copyleaks, une start-up spécialisée dans la vérification de contenu basée sur l'IA, ont déclaré que l'opération était parfaitement logique.
Dans un courriel, Yamin a déclaré à ZDNET : “L'offre de 34,5 milliards de dollars de Perplexity AI pour Chrome est plus qu'une tentative d'acquisition audacieuse. C'est un signal que le contrôle du navigateur est en train de devenir l'une des frontières les plus précieuses de l'ère de l'IA. Quiconque possède la passerelle vers le web exerce une influence considérable sur la manière dont l'information est accessible, hiérarchisée et fiable.”
Google ne veut pas vendre Chrome et fait appel de la décision antitrust. Toutefois, les tribunaux pourraient ne pas lui laisser le choix.
Que va t-il se passer ensuite ?
Je soupçonne que si d'autres sont d'accord avec Yamin, nous pourrions assister à une guerre d'enchères pour Chrome.
Après tout, Nick Turley, chef de produit de ChatGPT, a déclaré en avril que si Google était contraint de vendre Chrome, OpenAI serait intéressé.
https://www.zdnet.fr/actualites/pourquoi-perplexity-sattaque-a-google-chrome-et-a-brave-et-oui-cest-serieux-480342.htm


L'offre folle de Perplexity pour racheter Chrome au géant Google

Coup de maître ou simple esbroufe ? La start-up américaine Perplexity a fait une offre à 34,5 milliards de dollars pour racheter le navigateur Chrome, alors que ce dernier n'est même pas encore à vendre. Une information révélée en premier lieu par le Wall Street Journal puis confirmée par Perplexity qui a indiqué avoir envoyé une lettre d'intention à Google.
L'entreprise espère rafler la vache à lait du géant américain empêtré avec la justice américaine. Google a été jugé coupable l'année dernière de pratiques illégales pour avoir entretenu un monopole autour de son moteur de recherche. Les sanctions ne sont pas encore tombées mais elles devraient être connues dans le mois. Le ministère de la Justice a notamment demandé au juge la vente de Chrome par Google.
Une offre assez loufoque
Perplexity est connue pour sa plateforme du même nom mêlant moteur de recherche et intelligence artificielle, capable d'échanger avec l'utilisateur comme ChatGPT. Mais l'offre de la start-up américaine a surpris les observateurs. Pour commencer, elle ne dispose pas de la somme de plus de 34 milliards de dollars pour acheter le navigateur, ce montant représentant même plus du double de la valorisation de la start-up. D'après le WSJ, Perplexity vaudrait ainsi 18 milliards de dollars. Par ailleurs, Chrome pourrait valoir bien plus.
« Sur la faisabilité, les chiffres parlent d'eux-mêmes, ça paraît cavalier », commente, Arno Pons, délégué général du Digital New Deal, un think tank sur le numérique. « Mais on n'est jamais à l'abri d'une bonne nouvelle, ils osent, ce sont des entrepreneurs », complète-t-il, « et cela leur permet aussi de marquer un territoire, de dessiner une stratégie pour les investisseurs ».
Perplexity n'en est pas à son premier coup d'essai. En janvier déjà, la start-up avait fait une offre à ByteDance pour fusionner avec le réseau social TikTok. Une offre qui était intervenue au moment où l'avenir de TikTok aux États-Unis était sur un fil. Pour rappel, le Congrès a exigé que la maison mère du réseau social cède sa filiale américaine à des intérêts non chinois.
Compléter un environnement
Dans sa lettre, Perplexity justifie son offre en indiquant qu'elle répond aux exigences de la concurrence. « Nous pensons être les meilleurs gardiens pour Chrome », a ainsi complété Jesse Dwyer, responsable de la communication de la start-up. « Nous voulons aussi faire connaître nos engagements, car quiconque reprendra Chrome devra aussi garantir la continuité du navigateur et le choix pour les utilisateurs. C'est le Web ouvert qui est en jeu ».
La start-up a, par ailleurs, déjà ouvert son propre navigateur : Comet. Mais elle s'engage, dans sa lettre, à investir dans Chrome, faire des offres aux employés, et à ne jamais changer « subrepticement » Google, le moteur de recherche,.
Pour Arno Pons, Perplexity veut surtout créer un écosystème complet comme les Big tech : avoir un navigateur, un moteur de recherche, une messagerie, une application de visioconférence, etc. Et aujourd'hui, les entreprises d'IA comme OpenAI ou Perplexity veulent créer leur propre écosystème. « Perplexity se demande quels sont les services qu'il peut ajouter pour capter la valeur. Et quoi de mieux que de racheter la porte d'entrée principale d'Internet : Chrome ? », explique l'expert.
Les nouveaux acteurs de l'IA ont bouleversé les GAFAM, notamment Google, les utilisateurs utilisant de plus en plus les agents conversationnels au détriment des moteurs de recherche. « Perplexity veut faire un coup stratégique majeur pour affaiblir encore un peu plus Google, déjà déstabilisé, et prendre un avantage écosystémique durable par rapport à ses concurrents ». Reste à voir si la start-up pourra aller jusqu'au bout de ses intentions.
Margot Ruault
https://www.latribune.fr/technos-medias/informatique/l-offre-folle-de-perplexity-pour-racheter-chrome-au-geant-google-1031091.html

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