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La Montagne: Le Festival de théâtre de rue d'Aurillac s'impose déjà comme un enjeu des municipales 2026 [ElseNews]

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La Montagne: Le Festival de théâtre de rue d'Aurillac s'impose déjà comme un enjeu des municipales 2026

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Le Festival de théâtre de rue d'Aurillac s'impose déjà comme un enjeu des municipales 2026
Les scènes de violences urbaines de la nuit du mercredi 20 au jeudi 21 août ont entraîné une série de réactions politiques, à sept mois des municipales 2026.
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Par Romain Blanc, Pierre Chambaud, Lény-Huayna Tible

Publié le 30 août 2025 à 08h36
8 commentaires

« Les conditions d’organisation » ou « le format » de l’évènement sont questionnés. Photo d'illustration © Jérémie FULLERINGER
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Le pronostic vital du festival international de théâtre de rue est-il engagé ? Quel est le point de vue des possibles candidats aux élections municipales de mars 2026 ? État des lieux.

Pierre Mathonier, maire PS sortant
Lors de la conférence de presse de bilan du festival, mardi 26 août, l’édile a tancé l’opposition, qui a répondu aux sollicitations médiatiques, « surfant sur les critiques. […] La politique municipale, cela vient après l’événement », souffle-t-il.

Il écarte d’emblée la possibilité d’un référendum, « inorganisable », et le répète : « Contrairement à 2023 (les violences du tribunal, ndlr), les élections viennent en 2026. Le référendum, on l’aura en mars. Pour ou contre le festival, il faut l’écrire dans son programme. Les électeurs choisiront. On ne peut pas remettre en cause le festival aujourd’hui et, une fois en responsabilité, renoncer. Pour nous, le festival est indispensable. »

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Sans remettre en cause le festival, ce sont les modalités d’organisation qui sont régulièrement dénoncées par l’opposition. « Dans ce cas-là, quelles mesures ? », provoque encore l’édile. « La réalité, c’est qu’on est tous contre un festival violent. S’ils ont des solutions, qu’ils les proposent dans leur programme. » Il soupire.

« On verra la vision de la culture des uns et des autres. Si c’est pour faire le Festival du théâtre de rue avec dix spectacles… »
Patrick Casagrande, probable candidat LR
« La poursuite ou non du festival ne doit pas être le débat de la campagne, mais ce sont ses conditions d’organisation qui doivent l’être. Sinon, c’est donner la victoire aux casseurs » estime Patrick Casagrande. Le nom de cet Aurillacois de 34 ans circule avec insistance. Il n’est pas encore déclaré officiellement, mais devrait porter les couleurs de la droite LR.

« Supprimer le festival serait une défaite, répète-t-il. Ce serait donner raison à ceux qui veulent casser le festival. Moi, je fais le festival depuis toujours. Hier avec mes parents, aujourd’hui mes enfants, et j’ai bien l’intention de continuer. »

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Il affirme en revanche que « le festival doit changer de mode d’organisation de manière très profonde. Sans quoi, pour le coup, il disparaîtra. Non pas faute de volonté municipale. Mais faute de partenaires, publics ou privés, qui ne voudront plus associer leur image à ce qu’il se passe. Faute de sécurité suffisante, par un arrêté du préfet : il y a quand même eu huit policiers blessés !“»

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Patrick Casagrande n’entend pas se mêler de la programmation artistique.

« Les artistes ne sont aucunement mis en cause. Je ne ferai pas l’amalgame entre les artistes, les festivaliers et les casseurs. »
Il s’agit selon lui de « remettre l’environnement du festival sur de bons rails », quitte à s’inspirer de ce qu’il se fait ailleurs. « J’ai contacté mon ami Gilles Platret, le maire de Chalon-sur-Saône, indique-t-il. Chalon dans la rue, c’est un festival dont on n’entend pas parler pour les mêmes raisons que le nôtre, parce qu’il n’y a pas d’incident », retient-il.

« D’une manière générale, on n’a pas assez parlé des commerçants qui ont été vandalisés, tagués. Ils méritent le respect, insiste-t-il. Quand le maire donne les clefs de la villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia

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au festival, on ne peut pas avoir l’impression qu’il les a prises aux Aurillacois. »

Catherine Amalric, Parti radical
« Je regrette que le festival soit aujourd’hui remis en cause par certains à la suite des faits négatifs répétés, qui ternissent son image avant qu’on ne puisse le réinscrire dans un vrai débat démocratique. »

Conseillère municipale d’opposition, Catherine Amalric a été désignée « cheffe de file » par sa formation politique, le Parti radical, en vue des échéances de mars 2026 à Aurillac. Cela ne veut pas forcément dire qu’elle sera candidate aux élections, mais elle pilotera les discussions au nom de son parti.

Le festival « s’invite dans la discussion publique de la pire des façons, déplore-t-elle. Sous une forme qui se résume à un débat d’opinion : les pour face aux contre. Pour moi, cette discussion tapageuse, clivante, met cruellement en évidence l’absence d’un vrai débat politique sur un sujet au cœur des politiques essentielles. »

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Ancienne adjointe à la culture du maire PS Pierre Mathonier, de 2014 à 2019, Catherine Amalric reste vivement attachée au théâtre de rue.

« C’est un marqueur du patrimoine culturel immatériel de notre villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia

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. »
Dans le même temps, l’élue aurillacoise critique la méthode de gouvernance de l’exécutif, au sujet du festival comme sur bien d’autres sujets. « Aucun débat. Aucunes données transparentes, objectives. Aucun comparatif d’actions différentes. Aucun argumentaire sur les choix, dénonce Catherine Amalric. Et surtout, aucune recherche, ni d’ouverture, ni de consensus, entre des visions différentes, pour décider comment organise-t-on le festival, comment en assure-t-on la faisabilité, le bon déroulement… comment le fait-on évoluer, et vivre, après ses quarante années d’existence. C’est cela, pour moi, la vraie responsabilité politique. »

Thierry Gibert, collectif En avant Aurillac
Membre d’un groupe actif sur Facebook qui a pour ambition de « préparer, ensemble, une alternative citoyenne pour les municipales », Thierry Gibert devra réussir à constituer une liste de 35 candidats s’il veut se lancer dans la bataille électorale.

« Bien évidemment qu’il faut maintenir le festival. Mais il faut faire évoluer son format », selon le chef de file du collectif En avant Aurillac.

« Malheureusement, ce festival est devenu une arme idéologique. Hélas, la culture, on la triture dans tous les sens. Ce que disent les Aurillacois, c’est “oui au festival, mais pas comme ça”. »
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D’après Thierry Gibert, « on a créé un terreau ». Il a par exemple été choqué par la cérémonie d’ouverture, place de l’Hôtel-de-villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia

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, et critique « la pastèque » ou « le keffieh » utilisés dans ce spectacle. « Pourquoi y a-t-il un drapeau palestinien sur la mairie ? C’est la puissance publique, c’est le bâtiment de la République à Aurillac et on permet cela », déplore-t-il. « C’est quoi le message ? Ce n’est pas la culture pour tous ! C’est de la propagande idéologique et politique. »

Il plaide enfin pour l’organisation « d’une grande consultation citoyenne à Aurillac rassemblant tous les acteurs » – mais pas forcément un référendum – pour « donner la parole » à chacun, y compris aux Aurillacois qui quittent la villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia

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dès que démarre le théâtre de rue. « Il faut désamorcer cette bombe à retardement, formule Thierry Gibert. Un jour, on n’aura plus de festival parce qu’on aura peur d’y venir. »

Nicolas Authier, potentielle tête de liste de Renaissance
Tout juste désigné « pilote » de campagne par son parti, et donc possible tête de liste en mars 2026, Nicolas Authier n’est pas pour une « suppression » du festival ni pour une suppression des subventions d’ailleurs.

« Si on l’annule, on ne fait plus rien, on meurt à petit feu. Ce festival fait rayonner tout un territoire. Il faut s’adapter aux nouveaux enjeux, à savoir l’évolution de la délinquance sur ce genre d’événement, synonyme du délitement de la société”, argue-t-il.

“On ne peut malheureusement plus organiser ce genre d’événement culturel ou sportif, à Aurillac comme ailleurs, sans renforcer la sécurité et les dispositifs de CRS, c’est regrettable.”
Quelles solutions propose-t-il ? « Peut-être peut-on optimiser les questions d’accès à la villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia

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? Peut-être pourrait-on réfléchir à une meilleure acceptabilité des habitants du centre-villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia

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, qui fuient pendant le festival ? Les impliquer davantage ? » L’idée est de « faire mieux ».

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