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jeuxvideo.com: Sans prévenir, la Chine a coupé Internet à son milliard d'habitants sans que personne ne sache pourquoi

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Sans prévenir, la Chine a coupé Internet à son milliard d'habitants sans que personne ne sache pourquoi - jeuxvideo.com
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News JVTech Sans prévenir, la Chine a coupé Internet à son milliard d'habitants sans que personne ne sache pourquoi
Publié le 27/08/2025 à 18:30
Profil de Loïc Nicolay aka « nicoln » , Jeuxvideo.com
Loïc Nicolay aka « nicoln » - Journaliste
Je suis un passionné de Tech et de science : de l’astronomie aux voitures électriques, en passant par l’informatique qui est à l’origine de ma passion pour la Tech. Sans oublier mes sports : la force athlétique, le tennis et les sports mécaniques. Bref, ma vie gravite autour du sport et de la Tech.
Pendant une heure, Internet s’est arrêté. Le 30 juillet dernier, la Chine, et son milliard d'internautes, s'est déconnectée du reste du monde, ravivant les craintes d'un test grandeur nature de son fameux “kill switch” d’Internet.

Sans prévenir, la Chine a coupé Internet à son milliard d'habitants sans que personne ne sache pourquoi
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Un black-out numérique sans précédent
Il est 23h15 à Pékin, le mardi 30 juillet 2024, lorsque l'impensable se produit. La totalité du trafic Internet chinois, entrant comme sortant, s'arrête net. Les quatre piliers de l'Internet national – China Telecom, China Unicom, China Mobile et le réseau universitaire CERNET – cessent simultanément de communiquer avec le réseau mondial. Il ne s'agit pas d'un simple renforcement du “Grand Firewall”, cette censure tentaculaire qui filtre habituellement les contenus. Non, cette fois, la Chine a littéralement tiré le rideau de fer numérique.

L'alerte a été donnée par des experts en surveillance du réseau, notamment Doug Madory, directeur de l'analyse Internet chez Kentik. Techniquement, les opérateurs chinois ont cessé d'annoncer leurs routes BGP (Border Gateway Protocol). Pour le dire simplement, le BGP est le GPS d'Internet : il indique aux données le chemin à suivre pour aller d'un point A à un point B. En retirant leurs routes, les FAI chinois ont rendu leur réseau invisible et inaccessible au reste du monde, et vice-versa. C'est l'équivalent numérique de retirer un pays de toutes les cartes routières mondiales.

La thèse du “kill switch” : simple test ou répétition générale ?
Si l'hypothèse d'une panne technique massive et coordonnée sur quatre réseaux distincts semble hautement improbable, celle d'un test délibéré est sur toutes les lèvres. La Chine développerait depuis des années un “kill switch”, un mécanisme d'urgence lui permettant de s'isoler numériquement en cas de crise majeure, qu'il s'agisse d'une cyberattaque d'envergure ou d'un mouvement de contestation interne. Ce black-out d'une heure pourrait bien être la première répétition générale de ce dispositif.

Dans une analyse détaillée, Doug Madory lui-même souligne le caractère méthodique de l'événement :

La restauration quasi simultanée des routes par les quatre FAI chinois une heure plus tard suggère que la panne était une action coordonnée, potentiellement un test de la capacité du gouvernement à couper la Chine de l'Internet mondial

Un test précédent, de bien moindre envergure, avait déjà été observé en 2017. Mais l'opération du 30 juillet est inédite par son ampleur et son exécution parfaite. En se coupant du monde, Pékin a non seulement testé sa capacité d'isolement, mais a aussi pu observer les conséquences économiques et techniques d'une telle manœuvre, tout en envoyant un message fort au reste du monde sur sa maîtrise de l'infrastructure numérique.

Le silence assourdissant de Pékin
Face à l’étonnement international et aux analyses des experts, les autorités chinoises sont restées muettes. Pas une seule communication officielle pour expliquer la cause de cette coupure qui a paralysé pendant une heure les échanges numériques de la seconde puissance économique mondiale. D'autres pistes, comme une cyberattaque massive ayant forcé une mesure de défense aussi radicale, ne sont pas totalement écartées mais restent moins probables en l'absence de toute revendication ou d'indice.

Ce silence radio ne fait qu'épaissir le mystère et alimenter les spéculations. Selon plusieurs analystes, le gouvernement pourrait chercher à normaliser l'idée de telles coupures, à habituer sa population et la communauté internationale à sa capacité de contrôle absolu.

L'incident du 30 juillet n'était peut-être pas seulement un test technique ; c'était aussi un test politique, une démonstration de force à l'ère de la cyberguerre. Le black-out n'était-il que le prélude à une nouvelle ère de l'Internet, où les frontières numériques seraient aussi hermétiques que les frontières physiques ?

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