Utilisateur non connecté
elsenews:spot-2025:08:fraudes-articles-scientifiques [ElseNews]

Outils pour utilisateurs

Outils du site


elsenews:spot-2025:08:fraudes-articles-scientifiques

Différences

Ci-dessous, les différences entre deux révisions de la page.

Lien vers cette vue comparative

Les deux révisions précédentes Révision précédente
elsenews:spot-2025:08:fraudes-articles-scientifiques [26/12/2025/H13:54:10]
216.73.216.167 supprimée
— (Version actuelle)
Ligne 1: Ligne 1:
- {{tag>a1}} 
-  
  
- 
-====== La fraude aux publications scientifiques s’industrialise, alerte une étude américaine ====== 
- 
-<hidden Article Complet (utilisateurs connectés)> 
-<ifauth @user>  
- 
-https://www.lemonde.fr/sciences/article/2025/08/10/la-fraude-aux-publications-scientifiques-s-industrialise-alerte-une-etude-americaine_6627655_1650684.html 
- 
-Navigation 
-Retour à la page d’accueil du Monde 
- 
-JM 
-SCIENCES 
-SCIENCES 
-EDITION SCIENTIFIQUE 
-EDITION SCIENTIFIQUE 
-La fraude aux publications scientifiques s’industrialise, alerte une étude américaine 
-Dans un article publié lundi 4 août dans « PNAS », la revue de l’Académie nationale des sciences des Etats-Unis, des mathématiciens et des biologistes ont recensé des pratiques frauduleuses grandissantes dans les revues de recherche. 
-Par Jean-Baptiste Jacquin 
- 
-Publié aujourd’hui à 06h00  
-Temps deLecture 4 min. 
-Lire dans l’application 
- 
- 
- 
-Article réservé aux abonnés 
- 
-C’est une étude en forme de cri d’alarme qu’une équipe pluridisciplinaire de chercheurs a publiée lundi 4 août dans PNAS, la revue de l’Académie nationale des sciences des Etats-Unis. « La fraude scientifique se développe beaucoup plus vite que la production scientifique dans son ensemble », lit-on dans cet article dont le premier auteur, Reese Richardson, est chercheur en biologie computationnelle à l’université Northwestern, dans l’Illinois. 
- 
-Pour cet imposant travail, ces mathématiciens et autres biologistes ont, par exemple, passé au crible 276 956 articles publiés entre 2006 et fin 2023 dans PLOS One, une revue en ligne à comité de lecture, et ont suivi 134 983 auteurs et 18 329 éditeurs relecteurs ayant validé ces articles. Cette revue américaine a été choisie non pas en raison de suspicions spécifiques, mais parce que les métadonnées associées aux articles qu’elle publie sont transparentes et exploitables. 
- 
-Qu’ont-ils constaté ? Que certains filtres censés garantir le processus de relecture par les pairs, principe au cœur de la confiance dans l’édition scientifique, étaient défectueux. Ou pire encore, étaient gagnés par des pratiques frauduleuses. 
- 
-Des résultats aberrants 
-L’étude mentionne ainsi 45 éditeurs de PLOS One qui avaient un taux anormalement élevé de publications qu’ils avaient acceptées et qui ont été ultérieurement rétractées ou critiquées sur PubPeer, le site de référence en matière d’évaluation par les pairs après parution. Ces éditeurs (0,25 % de l’ensemble des éditeurs de la revue) « ont édité 1,3 % de tous les articles publiés dans PLOS One, mais 30,2 % des articles rétractés ». Information aggravante, plus de la moitié d’entre eux sont également auteurs d’articles publiés par PLOS One qui ont été ultérieurement rétractés. La rétractation d’un article est le plus souvent motivée par les fautes professionnelles des auteurs (comme des données falsifiées ou le plagiat), ou les fautes des éditeurs, telles que l’absence de contrôle qualité minimal des travaux soumis. 
- 
- 
-« Statistiquement parlant, nous ne pouvons pas dire si PLOS One est plus ou moins exposé à des risques que d’autres revues, précise Thomas Stoeger, enseignant-chercheur en biologie moléculaire et coauteur de l’article. Mais, ce qui se passe avec PLOS One est alarmant, car cela montre que même les revues basées aux Etats-Unis, et celles dans lesquelles nous publions nous-mêmes, peuvent être touchées. » La direction de PLOS One dit aujourd’hui que ces éditeurs ont depuis été renvoyés et que ses procédures de contrôle ont été renforcées. 
- 
-Dans un second volet de l’étude, les chercheurs se sont intéressés aux images (graphiques ou photos d’expériences) dupliquées, qui sont souvent la signature d’usines à articles, ou « paper mills » (littéralement : « moulins à papiers »). En se servant des cas signalés sur PubPeer, ils observent d’abord que « bien que la duplication d’images implique que ces études ne se sont pas déroulées comme prévu, seulement 34,1 % d’entre elles ont été retirées ». Mais surtout, ils ont constaté, en reliant les études partageant un même schéma, qu’elles étaient souvent publiées dans un laps de temps court et par des éditeurs voisins. Bref, que c’était organisé. 
- 
-Lire aussi | Article réservé à nos abonnés La revue « Science » met officiellement fin à la fausse découverte d’une bactérie extraterrestre 
- 
-Ce que révèle l’étude des articles considérés comme suspects provenant de « paper mills », identifiés grâce à des contenus communs, est une forme d’industrialisation de la fraude. « Ces schémas anormaux concordent avec un mode opératoire dans lequel les usines à articles coopèrent avec des intermédiaires (…) qui contrôlent au moins certaines des décisions prises par les revues ciblées et peuvent garantir la publication simultanée de lots d’articles frauduleux dans une seule revue », écrivent les auteurs. Et lorsqu’une de ces revues dites « prédatrices », car non regardantes sur les articles qui lui sont soumis, est désindexée par des agrégateurs, ces courtiers en articles falsifiés se reportent sur une autre. 
- 
-Ce phénomène, que les auteurs appellent le « journal hopping » (« saut d’une revue à l’autre »), provoque parfois des résultats aberrants. Plusieurs titres indexés par l’Association pour la recherche et le développement universitaires (ARDA) ont été ainsi pris, pourrait-on dire, en flagrant délit, en publiant par exemple un article sur la torréfaction des noisettes dans une revue spécialisée sur le sida, ou un article sur la détection des logiciels malveillants dans une revue sur l’éducation spécialisée. 
- 
-Autre type de fraude à la qualité de la production scientifique : la publication d’articles issus de conférences pourtant labellisées. Là encore, un défaut de contrôle et des complicités sont évoqués par les auteurs, qui citent en exemple les conférences organisées par l’Institut des ingénieurs électriciens et électroniciens (IEEE). Plusieurs centaines de conférences tenues dans ce cadre depuis 2003 ont eu un nombre anormalement élevé de leurs publications rétractées. 
- 
-Des mesures correctives timides et tardives 
-Pris dans son ensemble, le phénomène de fraude reste marginal dans l’univers de l’édition scientifique. Mais la tendance est alarmante : « Le nombre d’articles rétractés et d’articles commentés par PubPeer double respectivement tous les 3,3 et 3,6 ans, tandis que le nombre total de publications double tous les quinze ans. Et les articles suspectés d’être issus d’usines à papier doublent tous les 1,5 an. » En outre, les pratiques frauduleuses ne sont plus le cas de chercheurs isolés, mais de systèmes bien huilés : « De larges groupes de relecteurs et d’auteurs semblent avoir coopéré pour faciliter la fraude à la publication. Des réseaux d’articles frauduleux liés suggèrent une production à l’échelle industrielle. Les organisations vendent des services de fraude contractuelle. » 
- 
-Lire aussi notre enquête | Article réservé à nos abonnés Le monde des revues scientifiques au bord de l’asphyxie 
- 
-Face à cela, les mesures correctives ou punitives s’avèrent trop timides, sinon trop tardives. Seuls 28 % des articles identifiés dans cette étude comme étant issus d’usines à papiers ont été rétractés. Ce qui compromet la qualité des archives scientifiques. L’une des explications avancées au développement de cette fraude est l’inégalité entre chercheurs pour l’accès aux financements. Or la concurrence et l’incertitude propre au travail de chercheur y contribuent. « Pourquoi risquer l’échec, mettant en péril sa carrière, alors que, moyennant une somme relativement modique, on peut facilement obtenir des publications et des citations qui nécessiteraient autrement un travail considérable ? », interroge cette étude. De fait, le nombre d’articles publiés reste l’étalon. Pour David Sanders (Université Purdue, Indiana), qui n’a pas participé à l’étude, l’une des causes du mal est l’inflation du nombre d’articles, « ce qui empêche que des contrôles appropriés par les pairs puissent être mis en place ». 
- 
-« A notre avis, la gravité de la situation exige une action urgente », écrivent en conclusion ces chercheurs. Ils déplorent que le travail de lutte contre ces fraudes reste trop souvent l’œuvre d’un petit nombre de bénévoles isolés. 
- 
-Jean-Baptiste Jacquin 
- 
-Contribuer 
-Nos lecteurs ont lu ensuite 
- 
- 
-Au Tchad, l’ancien premier ministre et opposant Succès Masra condamné à vingt ans de prison ferme 
- 
-Vénus et Jupiter se croisent à l’aube 
- 
-En direct, incendie dans l’Aude : les pompiers craignent la reprise du feu, qui ne pourra pas être sous contrôle avant dimanche soir 
- 
-En direct, Gaza : Benyamin Nétanyahou tiendra une conférence de presse dimanche 
- 
-Article réservé à nos abonnés Lucas Chevalier, première grande recrue du PSG champion d’Europe, un nouveau gardien dans l’ombre de Gianluigi Donnarumma 
- 
-Un homme tue son ancienne compagne en Ille-et-Vilaine avant d’être abattu par un gendarme 
- 
-Article réservé à nos abonnés Israël : les familles des otages appellent à la grève générale dimanche prochain 
- 
-Gaza : stopper la tragique fuite en avant de Benyamin Nétanyahou 
- 
-Réforme de l’assurance-chômage : le gouvernement veut atteindre entre « 2 milliards et 2,5 milliards d’euros » d’économies par an de 2026 à 2029 
- 
-Bouchons : plus de 1 200 kilomètres recensés dans toute la France ce samedi, une situation exceptionnelle 
- 
-L’Iran n’autorisera pas la création d’un corridor, soutenue par Donald Trump, reliant l’Azerbaïdjan à son enclave 
- 
-Article réservé à nos abonnés Boris Akounine, écrivain russe en exil : « La Russie aura une existence démocratique quand elle cessera d’être un empire » 
- 
-Article réservé à nos abonnés Qui étaient vraiment les druides ? 
- 
-Article réservé à nos abonnés Barbara Butch, DJ : « Chez moi, on se marrait tout le temps et on chantait beaucoup » 
- 
-Article réservé à nos abonnés Incendie dans l’Aude : les facteurs à l’origine d’un sinistre hors norme, en cartes et en graphiques 
- 
-Article réservé à nos abonnés Trois expériences érotiques inspirées par… Internet 
-Jeux 
-Découvrir 
-Mots croisés mini 
- 
-Profitez tout l’été de grilles 5x5 inédites et ludiques, niveau débutant 
- 
-Mots croisés 
- 
-Chaque jour une nouvelle grille de Philippe Dupuis 
- 
-Mots trouvés 
- 
-10 minutes pour trouver un maximum de mots 
- 
-Voir plus 
-SERVICES LE MONDE 
-GUIDES D'ACHAT LE MONDE 
-LE MONDE À L'INTERNATIONAL 
-SERVICES PARTENAIRES 
-SITES DU GROUPE 
-NEWSLETTERS DU MONDE 
- 
-Recevoir les newsletters du Monde 
-APPLICATIONS MOBILES 
- 
-Sur iPhone 
-Sur Android 
-ABONNEMENT 
- 
-Archives du Monde  
-S’abonner / Se désabonner  
-Se connecter  
-Consulter le Journal du jour Évenements abonnés Jeux-concours abonnés Contacter Le Monde 
-INFORMATIONS LÉGALES LE MONDE 
-Mentions légales 
-Charte du Groupe 
-Politique de confidentialité 
-Gestion des cookies 
-Conditions générales 
-Aide (FAQ) 
-Votre avis sur le site 
-SUIVEZ LE MONDE 
- 
-Facebook 
-Youtube 
-Instagram 
-Snapchat 
-TikTok 
-Fils RSS 
- 
-</ifauth> 
-</hidden> 
× iphelper toolbox

you see this when javscript or css is not working correct

Untested
IP Address:
First usable:
Subnet:
Last usable:
CIDR:
Amount of usable:
Network address:
Reverse address:
Broadcast address: