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La Montagne: Théâtre de rue d'Aurillac : nos cinq coups de cœur du jour
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Théâtre de rue d'Aurillac : nos cinq coups de cœur du jour
Pour conclure en beauté la dernière journée de spectacles au Festival du théâtre de rue d'Aurillac, on vous partage cinq coups de cœur.
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Par la rédaction
Publié le 23 août 2025 à 09h00
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Cinq idées de spectacles pour ce samedi 24 août. © Jérémie FULLERINGER
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Rolls-Royce
Quatre femmes vêtues de bleu, comme débarquées des confins du pays des songes, se proposent de sauver l’humanité, qui, selon elles, court à sa perte. « C’est pas confortable. Votre situation n’est pas confortable. L’effondrement inéluctable de vos milieux », scande l’une d’elles en préambule. Comme remède, ces quatre Vestales préconisent de rallumer le feu de l’imagination, à l’aide d’un « protocole pour libérer les imaginaires » : chant incantatoire, scènes où l’on voit défiler Louis XIV, un chat Méli Melou, un visage entouré de scotch, un grand smartphone en carton. Rolls-Royce, création de cette année, invite à embarquer sur la route des images et de l’imagination.
Pastille 4. Collectif Suzette et Nora, ce samedi 23 août, à 10 h 30, au centre social du Cap-Blanc.
Les Bacchantes honorent la fête et l'oubli
« La liqueur tirée de la grappe leur donne l’oubli des peines quotidiennes. » Bacchus, bien sûr, est omniprésent dans Les Bacchantes. L’ivresse, la fête et l’orgie. Pilli Collectif incarne le lâcher prise propre à l’humanité. Figures chimériques de son règne, les bacchantes séduisent et invitent à danser, en l’honneur du nouveau dieu mais des affrontements ont lieu. Ce « délire criminel » de porter aux nues un dieu qui remet en cause le pouvoir en place n’est pas acceptable pour le pouvoir en question. Un moment de fête à partager, pour célébrer la divinité et la jeunesse, dans un jardin des Hespérides.
Pastille 63. Pilli collectif, ce samedi 23 août, à 20 h 30, dans le bas du jardin des Carmes.
Intelligence collective
Limités dans leur cube, sous les ordres d’un ordinateur et du public, Vincent et Théodore sont nos marionnettes, nos cobayes joyeux. Prêts à réaliser nos désidératas et provoquer le rire à en pleurer et le loufoque, dans des situations improbables. Ils obéissent à l’écran tactile caressé par le spectateur et suivent les consignes des thématiques de situation adaptables à souhait, à un rythme intenable, les décontenançant eux-mêmes. « Théodore, moins concret », lance la machine. « Vincent, fais une colère à 150 % ». Plus on appuie, plus on se prend au drôle de jeu. Qui n’en est pas un. « La liberté d’autrui commence là où s’arrête celle des autres », dicte le logiciel. L’expérience de Milgram est terminée. On a bien ri. Maintenant on y réfléchit.
Pastille 1. La Compagnie Monsieur Cheval, ce samedi 23 août, à 14 h 30, clairière de Peyrolles.
Fabrice Guy, l'Opéra rock qui décoiffe
Le nom de Fabrice Guy vous évoque-t-il quelque chose ? On est aux JO d’Albertville, en 1992, et ce sportif vient de toucher les étoiles en décrochant l’or au combiné nordique. Un moment de gloire, oublié peut-être par certains, mais sûrement pas par Ded et Steven. Ces deux amis d’enfance, au look punk, vouent un culte au sportif. Alors, pour rendre hommage à leur idole, ils décident de bidouiller un Opéra rock et de retracer son épopée. On rigole aux essais de cascade un peu foireux, on tape généreusement des mains aux chansons détonantes. Et surtout, on apprend qu’à un moment, dans notre vie, il faut savoir oser, comme Fabrice Guy. On « plie les genoux, lève la tête, on inspire fort et on saute ! »
Pastille 98. Compagnie Chicken Street, ce samedi 23 août, à 19 h 45, au parking de la Tour.
Loxodonte, ode animale
Un spectacle original à partir de 8 ans écrit sur la base du récit écologique de Romain Gary, Les Racines du ciel paru en 1956, librement adapté pour marionnettes et masques animés. Avec leurs voix claironnantes, les trois comédiennes racontent l’épopée de Morel, imaginée par le prix Goncourt de 1956, mais cette fois-ci à la tête d’un réseau d’activistes luttant contre le braconnage de « Loxodontes », de grosses bêtes « encombrantes et maladroites ». Une mise en abîme littéraire capable de convoquer les consciences résistantes de l’humanité écologiste.
Pastille 52. Compagnie Courant d'Air Frais, ce samedi 23 août, à 13 heures, cour de Noailles.
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