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Violences urbaines à Aurillac : la première soirée du festival de théâtre de rue ternie par des affrontements entre militants et forces de l'ordre [ElseNews]

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Violences urbaines à Aurillac : la première soirée du festival de théâtre de rue ternie par des affrontements entre militants et forces de l'ordre

Des affrontements entre les forces de l'ordre et des militants ont eu lieu place du square, dans la nuit de mercredi 20 et jeudi 21 août. © Jérémie FULLERINGER
La soirée devait être festive, colorée et joyeuse. Elle a pris un tout autre visage. Dès la tombée de la nuit, alors que des milliers de festivaliers s’éparpillaient dans les rues d’Aurillac pour profiter des dernières représentations de la journée, la tension est montée dans le centre-villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia

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, place du Square.
Selon plusieurs témoins, l’arrestation musclée d’un jeune homme surpris en train de taguer un mur d'une devanture d'une banque a mis le feu aux poudres. Toujours d'après les témoignages, l’intervention des CRS a rapidement attiré un groupe de militants, d'une cinquantaine d'individus, et de spectateurs qui ont contesté la fermeté de l’interpellation.
Scène chaotique
Des slogans hostiles ont fusé et la situation a dégénéré en quelques minutes. Jets de projectiles d'un côté, ripostes des forces de l’ordre à coups de gaz lacrymogène et de grenades assourdissantes : le calme du Square a laissé place à une scène chaotique.
Des jeunes hommes, dont les visages étaient cachés, ont commencé à s'en prendre aux vitrines des commerces, des abribus et, même, ont tenté de casser les caméras de vidéo-protection de la villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia

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sur les lampadaires. Un “groupe dormant”, selon nos informations, voire des activistes-anarchistes, “venus casser la France et ses institutions” et rodés à ce genre de guérillas urbaines, loin de l'esprit du festival.
Plusieurs festivaliers se sont d'ailleurs fermement opposés à la réponse violente de ce groupe d'individus, entrainant des tensions avec les activistes.
Une escalade imprévue
Dans le climat déjà sensible autour des questions de liberté artistique et de place des militants dans l’espace public, l’épisode a pris une tournure symbolique. Plusieurs collectifs présents au festival y ont vu une atteinte à l’expression et une provocation.
Peu après 23 h 30 heures, une centaine de personnes se sont donc regroupées pour dénoncer l’intervention policière. Très vite, les premiers heurts ont éclaté. Des poubelles ont été renversées, des barrières de sécurité déplacées et des fumées épaisses ont envahi le Square après des feux allumés. Les CRS, déployés de part et d'autre de la place pour encadrer la soirée, ont repoussé les groupes les plus virulents vers les rues adjacentes.
Des festivaliers désabusés
“On était venus voir un spectacle de rue, on s’est retrouvés au milieu d’une bataille rangée”, témoigne Élodie, 27 ans, encore choquée par l’intensité des échanges. Comme elle, de nombreux festivaliers, désabusés et déboussolés, ont préféré quitter précipitamment les lieux.
Le festival du théâtre de rue peut-il être suspendu, voire annulé ? Malgré ces débordements, le festival devrait se poursuivre selon le programme prévu.
“Je suis choqué et en colère (…). L’incident est regrettable, mais il ne remet pas en cause la tenue des spectacles ni l’accueil du public.”
Pierre Mathonier (maire d'Aurillac)
Mais le maire insiste sur la volonté de maintenir « l’âme populaire et ouverte » de l’événement.
Plus tard dans la nuit, alors que les CRS maintenaient leur ligne pour contenir de potentiels nouvels assauts, les traces des affrontements étaient bien visibles au Square : vitres fissurées ou cassées, pavés noircis, barrières arrachées et tags provocateurs et anarchistes (“Le 10 septembre, on prend la pref”) et une odeur persistante de gaz lacrymogène.
Les commerçants, eux, oscillent entre exaspération et résignation. “On a l’habitude de voir quelques débordements, mais là, ça a été d’une rare intensité”, confie un cafetier de la place centrale. “Je suis pour que ce festival cesse, ça devient n'importe quoi. Des abrutis cassent tout gratuitement”, poursuit un restaurateur.
Un qualificatif également utilisé par Pierre Mathonier pour qualifier le groupe d'individus à l'origine des dégradations.
“On ne peut pas laisser ces black blocs aux discours anarchistes casser notre villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia

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et notre festival.”
Pierre Mathonier
Créé il y a près de 40 ans, le Festival international de théâtre de rue d’Aurillac s’est imposé comme l’un des rendez-vous culturels les plus importants d’Europe. Sa réputation repose autant sur la créativité des compagnies invitées que sur l’effervescence contestataire qu’il attire.
Pour les habitants comme pour les élus locaux, la crainte est de voir l’image du festival ternie. “Nous devons trouver un équilibre entre la liberté d’expression artistique et le respect de l’ordre public”, rappelle le maire d’Aurillac.
Dans la soirée, au milieu d'une légion d'amalgames et de questionnements, plusieurs festivaliers ont dénoncé cette escalade de violence, d'un côté comme de l'autre.
Plusieurs tensions ces dernières années
Des faits qui rappellent la prise d'assaut du tribunal en 2023 après une contravention adressée à une manifestante aux seins nus, entrainant une manifestation de plus grande ampleur et l'incendie du palais de justice. À l'époque déjà, des groupuscules s'étaient mêlés au mouvement. Ou encore les violences urbaines en 2016 après un contrôle de sécurité.
La deuxième soirée, ce jeudi 21 août, s’annonce sous haute surveillance. Reste à savoir si l’esprit festif reprendra le dessus sur les colères qui ont marqué ce début d’édition.
Photos Jérémie Fulleringer et William Duran
A la une
https://www.lamontagne.fr/aurillac-15000/faits-divers/violences-urbaines-a-aurillac-la-premiere-soiree-du-festival-de-theatre-de-rue-ternie-par-des-affrontements-entre-militants-et-forces-de-l-ordre_14736827/


200 personnes rassemblées après l’interpellation d’un tagueur

À Aurillac, l’interpellation d’un tagueur a déclenché, mercredi soir, des violences urbaines réunissant près de 200 personnes. Barricades, incendies et vitrines brisées ont suivi.
Des forces de l’ordre déployées en centre-villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia

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d’Aurillac après des dégradations liées à un rassemblement spontané. ©Actu Cantal

Par Rédaction Cantal Publié le 21 août 2025 à 1h10
L’interpellation d’un jeune tagueur a été le point de départ d’importants troubles, mercredi soir à Aurillac, à l’occasion de la première journée du Festival international du théâtre de rue. Selon les autorités, l’événement a rapidement suscité la réaction de plusieurs dizaines de personnes, certaines cagoulées, qui ont cherché à s’opposer à l’action des forces de l’ordre.
Escalade des tensions
Le rassemblement a pris de l’ampleur sur la place du Square, où près de 200 individus se sont regroupés. Tous ne participaient pas aux dégradations, mais une partie du groupe a dressé des barricades, à l’angle de la rue Émile Duclaux, à l’aide de mobilier urbain, de poubelles et de barrières provenant du square Vermenouze. Plusieurs départs de feu ont été signalés, tandis que des vitrines de commerces ont été brisées, notamment celle de la BNP Paribas.
Le square Vermenouze a servi de point de rassemblement. ©Actu Cantal
Réponse policière
Face à cette montée de tension, les forces de l’ordre, appuyées par des unités de CRS, se sont déployées dans le secteur du tribunal afin de contenir les débordements. Les policiers ont fait face à des jets de projectiles en provenance du rassemblement, ce qui a contribué à maintenir une situation tendue. Ils ont répliqué par des tirs de grenades lacrymogènes afin de disperser les participants. Leur objectif était de limiter l’influence du rassemblement.
Les forces de l’ordre sécurisent le secteur du tribunal alors que la situation reste instable. ©Actu Cantal
Bilan en attente
À ce stade, aucun bilan officiel concernant d’éventuels blessés ou interpellations supplémentaires n’a été communiqué. Au moment de la rédaction, la situation demeurait tendue et les forces de l’ordre restaient mobilisées sur place.
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https://actu.fr/auvergne-rhone-alpes/aurillac_15014/debordements-a-aurillac-200-personnes-rassemblees-apres-linterpellation-dun-tagueur_63059445.html


La Montagne: "Ces violences salissent notre image" : le festival de théâtre de rue d'Aurillac poussé dans ses retranchements

https://www.lamontagne.fr/aurillac-15000/faits-divers/ce-n-est-pas-le-festival-les-violences-urbaines-poussent-le-monde-de-la-culture-a-aurillac-dans-ses-retranchements_14737223/

La Montagne

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“Ces violences salissent notre image” : le festival de théâtre de rue d'Aurillac poussé dans ses retranchements
Comme en 2016, comme en 2023, les violences urbaines, qui ont éclaté dans la nuit de mercredi 20 à jeudi 21 août en marge de la première soirée du Festival de rue d’Aurillac, ont plongé la villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia

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, les autorités et les organisateurs dans une profonde incertitude.
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Par Lény-Huayna Tible

Publié le 22 août 2025 à 06h07
15 commentaires

Ce qui devait rester un festival populaire s’est transformé en théâtre de violences. Dans la nuit de mercredi 20 à jeudi 21 août, des individus, moins d’une cinquantaine selon la préfecture, décris par les autorités comme des « casseurs violents, préparés et équipés pour l’exercice » se sont glissés au milieu d’une scène qui ne leur était pourtant pas destinée.
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Fallait-il ou non sacrifier l’édition 2025 au lieu de redoubler de vigilance pour maintenir cette tradition culturelle, qui ne cesse pourtant de prendre une tournure revendicatrice et politique, plus large encore que le prisme culturel ? Après l’évaluation des risques, les autorités ont opté, sans vraiment tergiverser, pour sa continuité, avec un dispositif de sécurité renforcé, mais avec un lot de questions légitimes.

Ce qui devait rester un festival populaire s’est transformé en théâtre de violences. Dans la nuit de mercredi 20 à jeudi 21 août, des individus, moins d’une cinquantaine selon la préfecture, décris par les autorités comme des « casseurs violents, préparés et équipés pour l’exercice » se sont glissés au milieu d’une scène qui ne leur était pourtant pas destinée.

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En prologue de la soirée, une supposée interpellation plus ou moins musclée (et encore confuse) d’un jeune homme, pris en flagrant délit de tag sur la devanture d’une banque. La réponse dans la foulée d’hommes cagoulés, qui ont croisé le fer avec les CRS pendant de longues heures, a mis le feu aux poudres. Ensuite, aucun entracte.

« Ce n’est pas le festival. Il est important de dissocier ce groupe d’individus de l’événement, a d’emblée écarté le préfet, Philippe Loos, jeudi 21 août dans l'après-midi, lors d’une conférence de presse. Il est inacceptable que ceux, qui profitent d’un événement culturel comme celui-ci, se servent de son influence pour troubler l’ordre public et mettre en danger de nombreux festivaliers. » Et revendiquer une politique anarchique.

Enquête ouverte
En clair, ces casseurs venus en découdre, certes rodés à ce genre de scénario, ne sont en rien liés à l’esprit du festival. Encore moins à ses valeurs et à l’âme de ses festivaliers. Si l’enquête ouverte par le parquet et confiée à la police nationale doit permettre de les identifier, il pourrait s’agir de groupes d’ultra-gauche, ou encore de « black blocs », selon les mots du maire PS de la villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia

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, Pierre Mathonier.

Encore une fois, des individus loin du lever de rideau du festival. Les mêmes profils qui avaient d’ailleurs déjà sévi dans un passé récent, notamment lors de la tentative de prise d’assaut du tribunal judiciaire en 2023.

L'idée d'un couvre-feu ?
Une nuit au cours de laquelle huit policiers ont été blessés. Mais malgré le début de crise, jamais ces violences n’ont remis en cause l’organisation même de l’événement. Ni même l’idée d’un couvre-feu, pourtant évoquée par le parti Renaissance Cantal dans un communiqué.

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Bien au contraire, elles n’ont fait que renforcer ce credo de liberté, que, finalement, rien ne semble venir ébranler. Et aussi cette volonté, sans concession, de faire triompher l’espace culturel public.

Car annuler, c’est finalement renoncer. À des retombées économiques considérables : les cafés, les hôtels, les restaurateurs, déjà fragilisés après deux étés chaotiques, dépendent cruellement du festival. Mais, surtout, à son identité. Celle d’une villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia

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qui accueille chaque été la grand-messe populaire et mondiale du genre.

Risques, sécurité, symbole et la quadrature du cercle
En contrepartie, les renforts sollicités ont été envoyés. Deux nouvelles unités de CRS, directement diligentées par le ministère de l’Intérieur, place Bauveau, notamment celles de la CRS 83, arrivent pour gonfler les rangs des forces de l’ordre jusqu’à la fin du festival, samedi.

Mais cela suffira-t-il à éviter un nouveau spectacle désolant ? Les visages fermés et plus ou moins crispés, aussi bien des élus que des représentants de l’autorité, n’ont pas permis d’évacuer les doutes qui planent sur la tête du festival.

“On s’est adapté en conséquence”
Philippe Loos (Préfet du Cantal)
Ce dilemme n’est pas que local, il incarne le virage délicat des festivals post-crise, tiraillés entre aspirations à la fête et exigence de sûreté. Le tout, teinté de crise sociale et sociétale, en plus de coupes dans le budget de la culture qui sonnent comme une fatalité.

Pour Aurillac, la mémoire des années paisibles retrouve donc l’urgence des jours instables. La résilience de cette villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia

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, sa capacité à concilier joie collective et responsabilité, reste pourtant aussi stable que la roche volcanique. Pour Pierre Mathonier, une chose est certaine, « l’événement restera longtemps dans les mémoires des Aurillacois ».

Annuler ou continuer ?
Finalement, les autorités n’ont même jamais songé à d’autres scénarios que celui de maintenir un festival qui bat son plein. « Pour le meilleur et pour le pire », regretteraient certains habitants du centre-villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia

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. Annuler cette édition en route serait une première et une claque symbolique pour un événement ancré dans l’identité locale et dans le paysage culturel.

Certains jugent qu’un acte aussi radical doit être mûrement réfléchi. Ou repensé. L’argument le plus coupant entendu dans les rues : « Ce festival, c’est notre signe de vie, d’ouverture. L’annuler, ce serait céder à la peur. » Alors, faut-il continuer ?

Aucune interpellation
Dans la sombre nuit place du square Vermenouze, au milieu d’une légion d’amalgames et de questionnements, plusieurs festivaliers ont dénoncé cette escalade, d’un côté comme de l’autre. Car c’est bien une forme de violence qui a engendré la violence.

Malgré une supposée arrestation, plus ou moins musclée, aucune interpellation ni aucune garde à vue n’ont été relevées par la procureure de la République, Sandrine Delorme. « On est face à des dégradations de biens privés ou d’utilité publique, des violences contre les forces de l’ordre et on est également dans un groupement qui s’est formé de façon temporaire juste pour casser et commettre des infractions. C’est un délit », a ajouté le parquet, qui déférera devant le tribunal toute personne qui sera identifiée et contre laquelle il y aura suffisamment d’éléments.

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Le pire a donc été évité, mais les dégâts sont là. Entre 20 et 30.000 euros pour les dégradations causées sur l’espace public. « On est là pour faire du lien, travailler au bien commun et la culture est importante pour porter un message d’apaisement dans notre société. C’est le message qu’on porte, assure l’édile de la villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia

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. Ça n’est pas normal de l’utiliser comme support de revendication politique. »

« Ces violences salissent notre image, tance de son côté le directeur d’Éclat, Frédéric Remy, médusé. Depuis près de 40 ans, il rassemble des artistes, des festivaliers, des habitants, pour vivre une forme d’utopie, d’amour. » Loin de la réalité de la veille, qui se rappelle à un monde où l’expression joue parfois avec le feu.

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