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Des carcasses issues du foyer de la dermatose ont bien été traitées dans le Cantal [ElseNews]

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Des carcasses issues du foyer de la dermatose ont bien été traitées dans le Cantal

C'est, pour les éleveurs cantaliens, une inquiétude sur le plan sanitaire tant l'épidémie fait des ravages en Savoie et en Haute-Savoie, avec une politique d'abattage systématique des cheptels si un animal est positif dans le troupeau. © william duran
C'est la bande son d'une conversation téléphonique réalisée par la Coordination rurale et diffusée sur les réseaux sociaux. Sur celle-ci, Amélie Rebière, éleveuse en Corrèze et responsable de la Coordination rurale en Nouvelle-Aquitaine, dit s'adresser à la Direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de la même région.
Sans aucun moyen de vérifier l'identité de cette interlocutrice, celle-ci confirme que des carcasses issues des foyers de dermatose nodulaire (DNC) ont bien été transportées à Cros-de-Montvert, dans le Cantal, pour y être traitées.
C'est, pour les éleveurs cantaliens, une inquiétude sur le plan sanitaire tant l'épidémie fait des ravages en Savoie et en Haute-Savoie, avec une politique d'abattage systématique des cheptels si un animal est positif dans le troupeau.
Cette vidéo est l'un des éléments qui permet, jeudi 7 août, au syndicat minoritaire dans le Cantal d'afficher une victoire : « La FNSEA et le ministère de l’Agriculture, par ailleurs favorables à la destruction totale de ces troupeaux, ce que nous contestons, ont nié ce transport de carcasses. Vérifications faites, nous avons raison. Il est établi qu’il a bien eu lieu. »
La Coordination Rurale s’étonne de ce manque de transparence qu’il soit volontaire et assumé ou, au contraire, synonyme d’une situation mal gérée et non maîtrisée. Nous considérons cette alerte comme un signe supplémentaire que les agriculteurs de deux syndicats, dont la Coordination Rurale premier syndicat agricole représentatif, ont raison depuis le début dans ce dossier
La coordination rurale
Dans le Cantal, la Sopa, par la voix de son président Jean-Pierre Chateau, avait expliqué qu'il n'y avait pas de camions en provenance de Savoie attendue le 1er août, jour où la Coordination rurale s'est rendue sur le site de Cros-de-Montvert pour vérifier cela. « Je leur ai donné tous les listings sur un mois, j'ai été totalement transparent », explique-t-il, joint ce vendredi 8 au matin.
Dans ce listing, deux camions, les 16 et 22 juillet, apparaissent en provenance de la zone traitée par l'opérateur Provalt, qui englobe, entre autres, les foyers. « On n'a aucun numéro d'animaux, on ne sait pas la provenance précise. Nous ne sommes que des exécutants dans ce cadre-là. C'est l'Etat et la Direction générale de l'alimentation (DGAL) qui doit faire son boulot. »
« On ne l'a jamais démenti, parce que c'est une réalité »
L'histoire a pris un tournant politique quand un post sur X de Cédric Viallemonteil, éleveur dans le Cantal s'indignant de ce traitement des carcasses dans le Cantal, a été repris par Florian Philippot (les Patriotes). La ministre de l'Agriculture Annie Genevard avait repris ce post, dénonçant une « fausse information », mais sans démentir le traitement des carcasses dans le Cantal.
Contacté, le cabinet de la ministre de l'Agriculture confirme qu'il y avait bien des animaux issus des foyers dans ces camions. « On ne l'a jamais démenti, parce que c'est une réalité. Il n'y a aucun risque, c'est tout à fait légal. Les carcasses sont récupérées par les sociétés, et si elles ont un surplus, elles peuvent se replier vers d'autres sociétés. C'est ce qu'il s'est passé. » Les carcasses sont de toutes façon traitées en dehors des zones de foyer, puisqu'elles partent à SAint-Amour (Jura), notamment.
La FDSEA locale avait pourtant assuré qu'il n'y avait pas d'animaux potentiellement atteints dans le département, s'engageant encore plus loin que Jean-Pierre Chateau : « Il n'y a eu aucun animal malade venu des Savoies dans le Cantal ni hier à 21 h (ndlr, vendredi 1er août), ni à aucun autre moment. » Ils dénonçaient alors des « comportements irresponsables » de la part de la Coordination rurale, dans le cadre de la propagation d'une « fake-news ».
Fake news
Confronté à la confirmation du ministère, Joël Piganiol, responsable de la FDSEA dans le département, « prend acte. Je regrette que cela n'ait pas été clarifié plus tôt. On doit la vérité aux agriculteurs du département. » Il indique demander une rencontre officielle, ouverte à la presse, avec l'Etat, la Direction générale de l'alimentation, la Sopa, ATM (association en charge de l’organisation et du financement de l’équarrissage des animaux trouvés morts dans les élevages), les syndicats, les GDS et les chambres d'agricultures du secteur de la Sopa (Cantal, Aveyron, Lot, Corrèze, Puy-de-Dôme…).
Reste le fond du dossier : la stratégie sanitaire. Pour le ministère, comme la FDSEA, le transport des carcasses ne présente aucun risque, « un peu plus de 1.400 bovins ont dû être abattus afin d’éradiquer la maladie dans les foyers identifiés. Le transport des carcasses est ensuite strictement encadré : chaque carcasse est désinfectée, désinsectisée et bâchée avant transport, dans des bennes elles-mêmes désinfectées quotidiennement. Il n’y a pas de risques sanitaires liés à ces mouvements. En effet, les insectes vecteurs de la DNC sont hématophages (attirés par le sang frais) et non par les carcasses, ce qui limite tout risque de diffusion du virus ».
« On est au service de l'État »
Aucun dispostif particulier n'a été mis en place autour des deux camions provenant des zones de foyer, « les dispositions maximums sont pris tout le temps, explique Jean-Pierre Chateau. On fait du sanitaire, on n'a les résultats des tests vétérinaires que plusieurs jours après le départ du camion. Tout camion qui sort est nettoyé, désinfecté, désinsectisé. »
Il explique qu'il ne refusera pas de camions en provenance de la zone de Provalt. « Déontologiquement, non. On est au service de l'Etat. Quand il y a une usine en panne, c'est une autre qui vient collecter. Cela nous est arrivé en décembre quand une pièce en fer de 35 kilos a cassé un broyeur. »
Une différence de vision
Reste la stratégie générale choisie, avec l'abattage des cheptels si un bovin y est trouvé positif, couplé à la vaccination dans les zones de foyer. La Coordination rurale dénonce ce choix, extrêmement lourd sur le plan humain pour les éleveurs concernés.
« C’est la mauvaise habitude prise par la France. Vouloir laver plus blanc que blanc et mettre en péril tout le cheptel français », dénoncait Sylvie Bonnet, vice-présidente de la Coordination rurale du Cantal, en debut de semaine dans La Montagne. « Aujourd’hui, on est en train de tout nous massacrer », déplorait cette élue de la chambre d’agriculture cantalienne.
Pour la FDSEA, la stratégie générale est la bonne. Le regret, c'est la « communication incertaine » faite autour de la stratégie de traitement des carcasses. Encore un point de désaccord entre les deux syndicats qui s'affrontent dans le département, le Cantal ayant vu, comme dans d'autres départements, l'émergence de la Coordination rurale aux dernières élections consulaires.
Avec, entre les deux organisations, un seul point d'accord : l'apparition d'un foyer de DNC dans le Cantal serait un drame qu'il faut éviter à tout prix.
A la une
https://www.lamontagne.fr/aurillac-15000/faits-divers/des-carcasses-issues-du-foyer-de-la-dermatose-ont-bien-ete-traitees-dans-le-cantal_14732232/


Non, les bovins abattus en Savoie à cause de la dermatose ne partent pas dans le Cantal pour y être incinérés

Des foyers de dermatose nodulaire contagieuse ont été détectés en Savoie. Photo d'illustration © Jérémie FULLERINGER
« C'est faux », écarte Jean-Pierre Chateau. Le président de la Sopa, la société d'équarrissage du Cantal, est on ne peut plus clair. Non, les troupeaux de bovins abattus en Savoie suite à un cas positif de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) ne voyagent pas jusque dans le Cantal pour y être incinérés.
Cette fausse information a été publiée ce vendredi 1er août sur le compte Facebook de la Coordination rurale des Savoie, un syndicat opposé à l'abattage total des animaux dans les cheptels touchés par la DNC. « Une partie des carcasses part désormais dans le Cantal pour être incinérées », stipule ce post.
Capture d'écran Facebook.
Ce vendredi 1er août, une délégation de la Coordination rurale du Cantal s'est rendue sur place, à Cros-de-Montvert, devant l'usine d'équarrissage de la Sopa, afin de filtrer les entrées. Ces syndicalistes agricoles « sont venus à la Sopa pour me dire qu'il y avait des camions qui venaient de Savoie. Je leur ai dit et certifié que ce n'était pas le cas », explique Jean-Pierre Chateau, qui a même « sorti les listings » des engins entrants pour prouver sa bonne foi.
« Détournés »
Membre de la Coordination rurale du Cantal, Michel Bos donne une autre version de l'affaire. « On pense qu'ils ont été détournés vers un autre centre d'équarrissage compte tenu de notre présence. »
D'après Christian Convers, co-président de la Coordination rurale des Savoie, l'usine d'équarrissage de Saint-Amour (Jura) rencontrerait un problème technique. Ce qui expliquerait pourquoi d'autres destinations d'incinération seraient envisagées.
A la une
https://www.lamontagne.fr/aurillac-15000/economie/non-les-bovins-abattus-en-savoie-a-cause-de-la-dermatose-ne-partent-pas-dans-le-cantal-pour-y-etre-incineres_14729838/

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