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| - | ====== Provocations, | ||
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| - | Des manifestants réclament un cessez-le-feu à Gaza, depuis le Palais des Papes, à Avignon. | ||
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| - | Nous, gens du spectacle, réunis à Avignon parce qu’un tel festival est aussi celui de la parole publique et des exigences civiques, ne nous résignant en rien à la désertion des démocraties devant le pire, donnons lecture de la Déclaration d’Avignon. En 1995, ces mots résonnaient dans la cour d’honneur du Palais des papes, alors que la guerre faisait rage en ex-Yougoslavie. Ce texte appelait à la justice pour les crimes commis, rappelait le nettoyage ethnique en cours, exprimait sa solidarité avec le peuple bosniaque et réclamait l’application des résolutions de l’Onu. | ||
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| - | Trente ans plus tard, un nouvel appel est lancé. Sur la même place, des artistes ont lu le 12 juillet une « Nouvelle Déclaration d’Avignon », en écho à celle de 1995, cette fois pour dénoncer les opérations militaires menées par Israël à Gaza. « Nous, femmes et hommes du spectacle, ne nous résignant pas à l’impuissance, | ||
| - | Pourtant, si les deux conflits ont en commun la brutalité des combats et les souffrances infligées aux civils, la comparaison s’arrête là. D’autant qu’à l’époque, | ||
| - | Une posture incohérente | ||
| - | Présent quinze jours au Festival d’Avignon, | ||
| - | Le 5 juillet, premier jour du festival, quelques centaines de manifestants se sont rassemblés place de l’Horloge en soutien au peuple palestinien, | ||
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| - | À Avignon, c’est aussi une partie de la ville qui se mobilise. Il ne serait pas exagéré de dire que le cœur battant du théâtre en France s’est transformé en citadelle d’un entre-soi idéologique. Dans les jours qui ont suivi, quelque 800 personnes se sont à nouveau rassemblées sur le parvis du Palais des papes pour réclamer un cessez-le-feu à Gaza et la reconnaissance d’un État palestinien. Parmi les manifestants, | ||
| - | « Les choix de la direction ont toujours été politiques, “bobo” et bien-pensants » | ||
| - | De passage dans la cité des papes, Joaquim observe que le directeur du festival défend « un théâtre engagé où le spectateur devient militant ». Une posture qu’il ne condamne pas, mais qu’il aimerait plus cohérente. Car, « le festival, bien qu’en position de les mettre en lumière, a éclipsé certaines voix lors des deux dernières éditions : celles des femmes iraniennes, des artistes ukrainiens, arméniens ou kurdes. Étonnant, pour un événement qui revendique l’universalité ! » | ||
| - | La culture de la provoc’ | ||
| - | Cet élan n’est pas sans rappeler l’idéal originel du festival : culturellement engagé, mais pas militant. En 1947 et pendant les Trente Glorieuses, son créateur Jean Vilar rêvait d’un théâtre accessible, populaire et exigeant. Dans la cour d’honneur du Palais des papes comme dans d’autres lieux de la cité du spectacle vivant, il a offert au public les plus grands textes, portés par des metteurs en scène et des comédiens d’exception. Mais, dès 1966, face à ce qui devenait peu à peu une institution, | ||
| - | Année après année, les subventions publiques ont massivement soutenu le In, laissant le Off en marge. De quoi s’interroger sur le rôle de l’État dans cet événement culturel devenu, pour certains, un espace militant autant qu’un lieu de création. Chaque été, le Festival d’Avignon rassemble des foules venues du monde entier. Mais derrière la scène reste une question : comment l’argent public y est-il distribué ? Le festival In dispose aujourd’hui d’un budget annuel compris entre 16 et 17 millions d’euros, financé à 55 % par des fonds publics et à 45 % par des recettes propres. En comparaison, | ||
| - | Un soutien très privilégié au In, donc, qui n’étonne guère un trentenaire parisien originaire d’Avignon, | ||
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