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La Russie met en garde les États-Unis, le Japon et la Corée du Sud contre la formation d’un pacte de sécurité contre la Corée du Nord.
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La Russie met en garde les États-Unis, le Japon et la Corée du Sud contre la formation d’un pacte de sécurité contre la Corée du Nord.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a adressé un avertissement sévère aux États-Unis, à la Corée du Sud et au Japon contre la formation d'une alliance de sécurité visant la Corée du Nord, lors de sa visite dans la villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia
WikikPedia de Wonsan où il a rencontré son homologue nord-coréenne Choe Son Hui, dans un contexte de coopération militaire florissante entre la Russie et la Corée du Nord.
La relation militaire entre la Russie et la Corée du Nord s'est transformée de manière spectaculaire depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, culminant avec le Traité de partenariat stratégique global de juin 2024, signé par Vladimir Poutine et Kim Jong Un lors de la visite de Poutine à Pyongyang. Ce pacte de défense mutuelle oblige les deux nations à « fournir immédiatement une assistance militaire et autre par tous les moyens disponibles » si l'une d'elles « est placée en état de guerre par une invasion armée ». Le traité a donné lieu à une coopération militaire concrète, la Corée du Nord ayant, selon les rapports, fourni à la Russie environ 20 000 conteneurs d'armements d'ici octobre 2024, dont plus de 5 millions d'obus d'artillerie qui ont soutenu les opérations russes en Ukraine malgré leur taux élevé de ratés.
Au-delà des transferts d'armes, le partenariat s'est élargi pour inclure le déploiement de troupes nord-coréennes afin de soutenir l'effort de guerre russe, des responsables ukrainiens alléguant que la Corée du Nord avait engagé plus de 10 000 soldats d'ici octobre 2024. Bien que subissant de lourdes pertes, ces déploiements offrent à l'Armée populaire de Corée une expérience précieuse du combat et une exposition aux tactiques modernes du champ de bataille, y compris la guerre par drones. En échange, la Corée du Nord bénéficie de l'expertise russe en matière de technologie militaire, y compris une assistance potentielle pour ses programmes nucléaire, balistique et satellitaire, tout en profitant également de la protection diplomatique de la Russie au Conseil de sécurité des Nations unies, où Moscou a déjà opposé son veto à un groupe chargé de surveiller les sanctions contre Pyongyang.
En octobre 2024, la Corée du Nord a commencé à déployer des troupes en Russie pour soutenir sa guerre contre l’Ukraine, marquant une escalade sans précédent dans le conflit. Des sources de renseignement estiment qu’environ 11 000 soldats nord-coréens se sont déplacés dans la région de Koursk, en Russie, avec des plans visant potentiellement à déployer jusqu’à 100 000 soldats au fil du temps. Ces forces, qui incluent des unités d’opérations spéciales d’élite, ont d’abord été transportées à Vladivostok où elles ont reçu des uniformes russes et de fausses identités avant de suivre une formation dans diverses bases militaires de l’est de la Russie.
La valeur militaire de ces troupes reste discutable malgré leur nombre. Elles font face à d’importants défis, notamment des barrières linguistiques, des problèmes d’interopérabilité et un terrain inconnu. Pour la Russie, ces déploiements contribuent à pallier le manque de main-d’œuvre tout en réduisant la pression intérieure pour recruter davantage de conscrits russes. En échange, la Corée du Nord acquiert de l’expérience au combat pour ses forces, un accès à la technologie militaire russe et une assistance potentielle pour ses programmes nucléaire et balistique. Le Pentagone a confirmé que des troupes nord-coréennes sont entrées dans les zones de combat, faisant d’elles des cibles militaires légitimes dans ce qui constitue le premier cas d’un gouvernement étranger envoyant des troupes régulières pour soutenir l’effort de guerre de Moscou.
Lors de sa visite en Corée du Nord, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a spécifiquement critiqué ce qu'il a décrit comme des renforcements militaires des États-Unis, de la Corée du Sud et du Japon autour de la Corée du Nord, avertissant : « Nous mettons en garde contre l’exploitation de ces liens pour construire des alliances dirigées contre qui que ce soit, y compris la Corée du Nord et, bien sûr, la Russie. » Cette déclaration est intervenue alors que les trois pays avaient intensifié leurs exercices militaires trilatéraux en réponse à l’avancée du programme nucléaire nord-coréen, avec un exercice aérien conjoint impliquant des bombardiers américains capables de transporter des armes nucléaires ayant eu lieu près de la péninsule coréenne juste un jour avant les propos de Lavrov.
Lavrov a également exprimé la compréhension de la Russie à l’égard des ambitions nucléaires de la Corée du Nord, déclarant : « Les technologies utilisées par la Corée du Nord sont le résultat du travail de ses propres scientifiques. Nous respectons les aspirations de la Corée du Nord et comprenons les raisons pour lesquelles elle poursuit le développement nucléaire. » Cette position contredit directement celle de l’alliance États-Unis-Corée du Sud-Japon, qui a constamment appelé la Corée du Nord à cesser ses activités menaçant la sécurité régionale. Lors de leur rencontre, la ministre nord-coréenne des Affaires étrangères, Choe Son Hui, a qualifié la relation Russie-Corée du Nord d’« alliance invincible » tout en réitérant le soutien « inconditionnel » de la Corée du Nord aux actions de la Russie en Ukraine.
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