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-====== Le Monde – Thomas Piketty : « La situation de fragilité financière sans précédent des Etats-Unis explique l’agressivité du pouvoir trumpiste » ====== 
- https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/07/12/thomas-piketty-la-situation-de-fragilite-financiere-sans-precedent-des-etats-unis-explique-l-agressivite-du-pouvoir-trumpiste_6620753_3232.html 
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-https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/07/12/thomas-piketty-la-situation-de-fragilite-financiere-sans-precedent-des-etats-unis-explique-l-agressivite-du-pouvoir-trumpiste_6620753_3232.html 
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-DÉBATS 
-Thomas Piketty : « La situation de fragilité financière sans précédent des Etats-Unis explique l’agressivité du pouvoir trumpiste » 
-CHRONIQUE 
- 
-Thomas Piketty 
-Directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, Ecole d’économie de Paris 
-L’idée d’un libre-échange spontanément harmonieux ne résiste pas à l’épreuve des faits. Face aux déséquilibres, la bonne réponse serait la mise en place d’une monnaie commune, juge l’économiste dans sa chronique. 
-Aujourd’hui à 05h45, modifié à 11h31 
-Lecture 3 min 
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-Offrir 
-Comment analyser la nouvelle vague de tensions commerciales qui a saisi la planète en 2025 ? Pour mieux comprendre les enjeux, le Laboratoire sur les inégalités mondiales vient de publier une étude historique sur les déséquilibres commerciaux et financiers mondiaux depuis 1800, intitulée « Unequal Exchange and North-South Relations. Evidence from Global Trade Flows and the World Balance of Payment, 1800-2025 ». 
- 
-Plusieurs conclusions apparaissent clairement. De façon générale, l’idée d’un libre-échange spontanément équilibré et harmonieux ne résiste pas à l’épreuve des faits. On observe, depuis 1800, des déséquilibres massifs et persistants et une tendance répétée des puissances dominantes à abuser de leur pouvoir pour imposer les termes de l’échange qui leur conviennent, au détriment des pays pauvres. 
- 
-La nouveauté de la crise actuelle tient au fait que les Etats-Unis sont en train de perdre le contrôle du monde et se trouvent dans une situation de fragilité financière sans précédent. Cela explique l’agressivité du pouvoir trumpiste. 
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-Lire aussi la chronique 
-« Pour tirer profit de la crise américaine, les Européens doivent plus que jamais redevenir une zone économique dynamique » 
-Céder aux diktats, comme viennent de le faire les Européens sur les budgets militaires (en grande partie des transferts à l’industrie de défense états-unienne) ou sur la taxation des multinationales, est pourtant la pire des stratégies. Il est temps que l’Europe sorte de sa mollesse et s’allie aux démocraties du Sud pour refonder le système commercial et financier au service d’un autre modèle de développement. 
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-Déficit commercial permanent 
-Rappelons tout d’abord que l’ampleur des flux commerciaux n’a jamais été aussi élevée qu’aujourd’hui. Le total des exportations (comme des importations) atteint actuellement environ 30 % du produit intérieur brut (PIB) à l’échelle mondiale, dont 7 % pour les matières premières (agricoles, minières et fossiles), 16 % pour les biens manufacturiers, et 7 % pour les services (tourisme, transport, conseil, etc.). Par comparaison, les flux commerciaux se situaient autour de 7 % du PIB mondial en 1800, 15 % en 1914 et 12 % en 1970 (dont 4 % pour les matières premières, 5 % pour les biens manufacturiers et 3 % pour les services). 
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-La hausse observée depuis 1970 est vertigineuse dans tous les domaines – avec, à la clé, une empreinte matérielle et des dégâts environnementaux dont on commence à peine à prendre conscience. On fait souvent remarquer que le commerce mondial s’est stabilisé en pourcentage du PIB planétaire depuis la crise de 2008. C’est vrai, à condition de préciser qu’il s’agit d’une stabilisation au niveau le plus élevé jamais observé dans l’histoire. 
- 
-Lire aussi 
-Droits de douane : « Les liens économiques entre l’Amérique et le reste du monde vont au-delà des biens, et cette myopie rend les Etats-Unis vulnérables » 
-Venons-en aux déséquilibres. Le fait de base est bien connu : les Etats-Unis ont réalisé, entre 1990 et 2025, un déficit commercial annuel moyen (biens et services confondus) de l’ordre de 3 % à 4 % de leur PIB. Les excédents du pays sur les services sont beaucoup trop faibles pour compenser les énormes déficits en biens manufacturiers. 
- 
-Ce fait suscite parfois l’incrédulité : comment la puissance dominante peut-elle être en permanence en déficit commercial ? En réalité, c’est la norme historique. De 1800 à 1914, les puissances européennes – le Royaume-Uni en tête – sont en déficit commercial permanent. Les excédents en biens manufacturiers et sur le fret sont nettement inférieurs aux immenses flux de matières premières venant du reste du monde (coton, bois, sucre, etc.), bien que ces derniers soient chichement payés. Entre 1880 et 1914, les principales puissances du Vieux Continent (Royaume-Uni, France, Allemagne) réalisent un déficit annuel moyen du même ordre que celui des Etats-Unis entre 1990 et 2025. 
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-Drapeau américain à l’ambassade des Etats-Unis, à Airai, dans l’archipel des Palaos, le 8 avril 2025. HOLLIE ADAMS/REUTERS 
-La différence est que les puissances européennes détiennent alors des possessions extérieures leur rapportant chaque année des flux gigantesques de revenus – l’équivalent de 10 % du PIB pour le Royaume-Uni et plus de 5 % pour la France. Cela leur permet de financer amplement les déficits commerciaux tout en continuant d’accumuler des créances dans toute la planète. 
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-Lire aussi 
-« Céder au chantage commercial américain serait une erreur » 
-A l’inverse, les actifs extérieurs des Etats-Unis n’ont jamais généré de revenus suffisants pour compenser leurs déficits, si bien que le pays se retrouve aujourd’hui avec une dette extérieure d’une ampleur inédite. La puissance militaire dominante pourrait se retrouver à devoir verser durablement des flux d’intérêts considérables au reste de la planète, ce qui ne s’est jamais vu dans l’histoire. C’est l’origine de la nervosité des trumpistes et de leurs tentatives désespérées pour extraire des richesses du reste du monde, si besoin par la force. 
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-Financer un modèle plus durable 
-L’un des arguments utilisés pour justifier ces extorsions est que le pays fournirait gratuitement un bien public mondial – une monnaie stable et un système financier solide. Le reste du monde accumule donc des actifs en dollars – dette publique et titres boursiers –, ce qui renchérit le billet vert et nourrit le déficit commercial états-unien. En réalité, le dollar a déjà rapporté aux Etats-Unis beaucoup plus qu’il n’aurait dû. L’argument mérite néanmoins d’être médité, d’autant plus qu’il peut déboucher sur des solutions très différentes de celles des trumpistes. 
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-En pratique, les excédents massifs des pays pétroliers des dernières décennies s’expliquent avant tout par le fait qu’ils sont parvenus à imposer un triplement des cours dans les années 1970 et que le reste du monde a continué de consommer les énergies fossiles au mépris des conséquences futures. Les excédents industriels chinois, japonais ou allemands s’expliquent pour partie par des salaires trop faibles et par un choix de thésaurisation à l’étranger alimenté par un sentiment de fragilité face au système financier international et à l’absence d’un actif de réserve mondial. 
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-Lire aussi l’éditorial 
-Etats-Unis : un indispensable rappel à l’ordre 
-Face aux déséquilibres mondiaux, la bonne réponse serait la mise en place d’une monnaie commune indexée sur les principales devises, permettant à la fois d’échapper au dollar et d’améliorer les termes de l’échange pour les pays pauvres, le tout afin de financer un modèle de développement plus équilibré et plus durable. Espérons que la brutalité trumpiste permettra au moins d’accélérer cette prise de conscience. 
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-Thomas Piketty (Directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, Ecole d’économie de Paris) 
-NOS LECTEURS ONT LU ENSUITE 
-« Les signaux de fumée de Marseille ou de Narbonne nous alertent sur l’urgence de la transition écologique » 
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-Aujourd’hui à 05h15 
-Dans le sud de la France, face à la multiplication des incendies, l’émergence d’une « culture du risque » 
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-Aujourd’hui à 05h00 
-En Californie, un ouvrier agricole meurt après une descente de la police de l’immigration dans des fermes de cannabis 
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-Reconnaître l’Etat de Palestine : la promesse suspendue d’Emmanuel Macron 
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-Les baby-boomeurs, une génération de seniors aux ressources convoitées pour boucler le budget français 
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-Hier à 05h37 
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