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Palaos : quel est ce micro-pays de 18.000 habitants qui pourrait accueillir des migrants expulsés par les Etats-Unis ? [ElseNews]

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Palaos : quel est ce micro-pays de 18.000 habitants qui pourrait accueillir des migrants expulsés par les Etats-Unis ?

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Le président des Palaos, Surangel Whipps Jr., a confirmé ce mercredi que son pays examinait la requête faite par les Etats-Unis la semaine dernière de récupérer sur leur archipel des demandeurs d'asile et des migrants expulsés du sol américain.

Le gouvernement de Donald Trump poursuit son œuvre concernant le renvoi de migrants. Le président des Palaos, Surangel Whipps Jr, a indiqué mercredi que son micro-pays de 18.000 habitants examinait actuellement la requête formulée la semaine dernière par les Etats-Unis pour accueillir des «ressortissants de pays tiers demandant l'asile» sur le sol américain.

Cette proposition s’adresse aux «ressortissants de pays tiers» en provenance des États-Unis qui «demanderaient protection et s'opposeraient à un retour dans leur pays d'origine». Le projet d'accord ne précise pas le nombre de personnes susceptibles d'être envoyées aux Palaos, ni ce que ce pays du Pacifique recevrait en retour.

«Les deux parties prendront en compte […] les demandes d'asile, de protection des réfugiés ou de protection temporaire équivalente présentées par des ressortissants de pays tiers (…) Le gouvernement des États-Unis d'Amérique ne transférera pas de mineurs non accompagnés en vertu du présent accord», a précisé le texte relayé par The Guardian.

La demande adressée aux Palaos constitue la dernière tentative de l'administration Trump d'expulser des migrants de son territoire. Une décision de la Cour suprême rendue en juin a ouvert la voie au gouvernement américain pour expulser des migrants et les transférer vers des pays dont ils ne sont pas originaires. Depuis lors, les États-Unis ont mené à bien le transfert de migrants, notamment vers le Soudan du Sud et l’Eswatini.

Une volonté d’«accroître la peur»
Le projet d'accord avec les Palaos fait écho à plusieurs demandes de l'administration Trump adressées à des «dizaines» d'autres pays pour la réinstallation des migrants.

«Étant donné que la plupart des pays sont petits, éloignés des États-Unis et peu familiers à la plupart des Américains, la raison de telles actions est principalement d’accroître la peur au sein des communautés d’immigrants aux États-Unis d’être envoyés dans des endroits éloignés où ils n’ont ni famille ni autres liens», a déclaré Doris Meissner, qui dirige le programme d'immigration américain du Migration Policy Institute et qui est une ancienne commissaire du service d'immigration et de naturalisation des États-Unis.

Contrairement aux États-Unis, les Palaos ne sont pas signataires de la Convention des Nations Unies relative au statut des réfugiés, un traité international qui oblige les pays à protéger les personnes fuyant les persécutions et qui fournit un cadre pour le traitement des demandeurs d'asile et des réfugiés dans le pays d'accueil. À ce propos, le projet d'accord stipule que les Palaos agiront «conformément à leur constitution» et à leurs «principes humanitaires fondamentaux».

Une aide américaine de plusieurs millions de dollars
Les Palaos entretiennent des liens étroits avec les États-Unis dans le cadre d'un accord de libre association (Cofa), qui accorde au pays des millions de dollars d'aide et de soutien budgétaire. En 2023, les fonds du Cofa représentaient environ 30 % des recettes publiques des Palaos.

«Le pacte fournit aux Palaos beaucoup de financement ainsi que des programmes et des services, et il y a tellement d'incertitude sous Trump sur le genre de choses qui pourraient finir sur la sellette (…) Un accord comme celui-ci n’apporte aucun avantage matériel aux Palaos, et si les Palaos l’acceptent, ce sera essentiellement sous la contrainte, craignant qu’en cas de refus, il y ait une sorte de répercussion négative», a Camilla Pohle, analyste du Pacifique à l'Institut américain pour la paix.

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Ce n'est pas la première fois que les États-Unis demandent aux Palaos d'accueillir des personnes. En 2009, les Palaos avaient accepté de réinstaller 17 musulmans chinois détenus à Guantánamo.

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