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Lovable, la nouvelle licorne européenne qui affole le monde de l'IA [ElseNews]

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Lovable, la nouvelle licorne européenne qui affole le monde de l'IA

Cette start-up suédoise Lovable, qui permet de créer des sites et logiciels facilement et rapidement, vient de boucler une levée de fonds de 200 millions de dollars, huit mois après son lancement.

Lovable a réalisé trois levées de fonds depuis sa création.
Lovable a réalisé trois levées de fonds depuis sa création. (Shutterstock)
Publié le 18 juil. 2025 à 15:10Mis à jour le 18 juil. 2025 à 17:06
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C'est une histoire dont raffole l'écosystème tech. Huit mois seulement après le lancement de sa plateforme qui permet de créer facilement et rapidement des sites et logiciels, Lovable vient d'obtenir le statut de licorne. Un petit exploit dans l'histoire de la tech européenne, même si la vague de l'IA générative accélère les processus de levées de fonds et fait bondir les valorisations.

Cette start-up suédoise a bouclé un tour de table de 200 millions de dollars menée par le fonds anglo-saxon Accel et ses investisseurs historiques dont 20VC, byFounders, Creandum ou encore Visionaries Club. Elle avait déjà réalisé deux levées de fonds, de 7,5 millions et 15 millions d'euros, ces six derniers mois.

« Je n'ai jamais vu un tel engouement des utilisateurs pour un produit depuis que nous avons investi dans Spotify », avait alors déclaré Fredrik Cassel, associé de Creandum, dans un communiqué.

Un secteur en plein essor
Il faut dire que ses chiffres donnent le tournis. La start-up revendique avoir désormais 2,3 millions d'utilisateurs actifs, dont 180.000 payants. Elle vient de passer la barre des 75 millions de dollars de revenus avec une quarantaine de salariés.

Une hypercroissance qui nécessite vraiment 200 millions ? « Non, ils n'en ont pas besoin », estime un investisseur de la première heure. « C'est une course mondiale. Pour aller beaucoup plus vite, il faut beaucoup de capital », a indiqué aux « Echos » Anton Osika, PDG et cofondateur de la start-up, lors de son passage il y a quelques jours à Paris, alors qu'il y avait des rumeurs sur cette levée de fonds.

Lovable veut se faire un nom dans le monde de la génération de code en plein boom, avec des start-up comme Anysphere (éditeur de Cursor) ou encore Windsurf, qui vient d'être vendu en deux parties à la fois à Google et à Cognition (éditeur de Devin).

Mais contrairement à ces acteurs qui ciblent les développeurs, Lovable s'adresse à la masse. « Lovable est l'outil pour les 99 % qui ne savent pas coder. Pour leur permettre de partir d'une idée et d'arriver à un produit qui marche en quelques minutes au lieu de plusieurs semaines », souligne Anton Osika.

Dès qu'ils s'inscrivent et l'utilisent, [les utilisateurs] deviennent accros.

Anton Osika, PDG et cofondateur de Lovable
La start-up a réussi à rendre sa plateforme très virale et à créer une véritable communauté prête à payer. « Dès qu'ils s'inscrivent et l'utilisent, ils deviennent accros parce qu'ils se sentent capables de créer plein de choses. A partir d'un certain seuil, ils utilisent leur carte de crédit et commencent à payer sur une base mensuelle », raconte le dirigeant.

La plateforme est évidemment très utilisée par des freelances, des start-up mais aussi des entreprises plus traditionnelles. Et ce, partout dans le monde avec une forte concentration d'utilisation aux Etats-Unis, au Brésil et en Inde. « Une entreprise brésilienne dans l'éducation a lancé une nouvelle ligne de produit grâce à Lovable et en 48 heures, ils ont généré des millions de revenus », raconte Anton Osika.

Menaces légales
Pour les grandes entreprises, Lovable a mis en place une équipe, notamment pour répondre à des questions relatives à la sécurité.

Ce succès ne vient pas sans obstacles. L'américain Docusign a récemment menacé la start-up d'intenter une action en justice contre Spryngtime, un produit similaire créé grâce à Lovable, pour « violation de ses droits de propriété intellectuelle et d'autres droits ». La plateforme de design collaboratif Figma a envoyé une lettre demandant à Lovable de cesser d'utiliser le terme « Dev Mode » - une marque qu'elle a déposée - pour désigner une nouvelle fonctionnalité de son produit.

« Quand des utilisateurs reçoivent des menaces légales, ce sont eux qui doivent en répondre car Lovable fait l'hébergement. Nous avons contribué à la création du logiciel, mais ce sont eux qui en sont les propriétaires. Mais nous consacrons beaucoup d'efforts d'ingénierie pour nous assurer que vous ne pouvez pas héberger sur notre site Web la plupart des choses que nous jugeons contraires à l'éthique. Ainsi, si quelqu'un fait une copie de votre banque, par exemple, nous détectons qu'elle pourrait être utilisée pour voler les mots de passe des gens », précise Anton Osika.

Existe-t-il des secteurs interdits ? « Je ne peux pas faire de commentaire là-dessus parce que l'équipe est en train de travailler dessus », balaie le dirigeant.

La plus grande menace pour Lovable reste la concurrence, actuelle ou encore… inexistante. Comme elle l'a démontré ces derniers mois, de nouveaux concurrents peuvent naître et prendre ultra rapidement des parts de marché. Alors, comment s'assurer que Lovable soit encore là en 2026 ?

« Nous comprenons parfaitement nos utilisateurs et nous les aidons à réussir. Ce à quoi je consacre le plus de temps aujourd'hui, ce qui me stimule le plus, c'est la création d'une équipe vraiment solide », répond Anton Osika.

Charlie Perreau

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