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-====== Le Monde – Le lucratif marché de la longévité : des compléments alimentaires aux cliniques pour ultrariches en passant par les thérapies expérimentales ====== 
- https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/07/18/le-lucratif-marche-de-la-longevite-des-complements-alimentaires-aux-cliniques-pour-ultrariches-en-passant-par-les-therapies-experimentales_6621873_3234.html  
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-<ifauth @user> 
-Chiara Dattola 
-CHIARA DATTOLA 
-Le lucratif marché de la longévité : des compléments alimentaires aux cliniques pour ultrariches en passant par les thérapies expérimentales 
-Par Zeliha Chaffin 
-Par Zeliha Chaffin 
-Par Zeliha Chaffin 
-Article réservé aux abonnés 
-Décryptage « Le business de la jeunesse éternelle ». L’aspiration à vieillir en bonne santé et à repousser la mort alimente une industrie florissante, des compléments antiâge aux traitements high-tech dont s’entichent les milliardaires de la Silicon Valley. 
-Elle avait 122 ans, 5 mois et 14 jours. Près de vingt-huit ans après sa mort, les secrets de la longévité exceptionnelle de l’Arlésienne Jeanne Calment, morte le 4 août 1997, demeurent encore un mystère. Au point d’alimenter les hypothèses les plus fantasques, comme celle soutenue en 2019 par deux chercheurs russes, Valeri Novosselov et Nikolaï Zak, qui affirmaient que l’ex-doyenne de l’humanité avait en réalité rendu l’âme en 1934, sa fille ayant alors usurpé l’identité de sa défunte mère pour échapper aux impôts de succession. 
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-Les arguments avancés par les deux chercheurs pour étayer leurs propos sont plutôt minces, et, très vite, leur thèse est balayée. Mais l’affaire, lors de sa sortie, fait énormément de bruit. Les journaux du monde entier se passionnent pour l’« énigme Jeanne Calment ». Car qui, au fond, n’a jamais rêvé d’atteindre, et même de surpasser, un âge aussi avancé ? 
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-La quête de longévité et, avec elle, celle, plus fantasmatique, d’une jeunesse éternelle, n’a jamais été aussi populaire. Il faut dire que le nombre croissant de centenaires depuis un demi-siècle offre de quoi nourrir quelques solides espoirs. En 1975, la France en comptait 1 149, selon les données de l’Insee. Aujourd’hui, ils sont plus de 31 000. L’augmentation constante de leur nombre a d’ailleurs conduit à la création d’un nouveau terme dans les années 1990, les « supercentenaires », pour désigner les trompe-la-mort affichant plus de 110 printemps. 
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-Autant de raisons de croire à de très lointains lendemains qui chantent. Certes, scientifiques, statisticiens et démographes s’écharpent depuis de longues années sur l’existence d’une limite biologique de l’être humain. Certains estiment ainsi que la probabilité de dépasser un jour 125 ans est extrêmement faible, jugeant que l’homme a, en quelque sorte, atteint son plafond de verre. Mais si, jusqu’à présent, les chiffres semblent leur donner raison, le record d’âge établi par Jeanne Calment demeurant inégalé, rien ne permet non plus d’affirmer que cette frontière ne sera pas un jour franchie. 
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-Cryogénisé à sa mort 
-Vivre cent cinquante ans ? Mille ans ? Voire éternellement ? Chacun y va de son pronostic et de ses folles espérances. Dans la Silicon Valley, les apôtres du « techno-optimisme », convaincus que les progrès technologiques résoudront les problèmes de l’humanité, croient dur comme fer qu’ils parviendront un jour à vaincre la mort. Leurs promoteurs fortunés déboursent de fortes sommes pour alimenter la recherche scientifique à cet effet, et financent une ribambelle de jeunes biotechs en quête d’un remède au vieillissement. 
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-Dans la baie de San Francisco, les milliardaires de la tech sont tellement persuadés que l’immortalité est à portée de main que certains, comme Peter Thiel, le cofondateur de Paypal et de Palantir, prévoient de se faire cryogéniser à leur décès, dans l’espoir d’être décongelés le jour où un remède sera trouvé. A Scottsdale, dans la banlieue de Phoenix (Arizona) où est installée la fondation Alcor, spécialisée dans ce domaine, le corps de Hal Finney, l’un des pionniers du bitcoin, mort en 2014, y repose déjà dans un caisson, aux côtés de 200 autres cadavres. 
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-D’autres, à coups de régimes drastiques et de thérapies expérimentales plus ou moins fondées scientifiquement, tentent par tous les moyens de repousser l’inévitable. C’est le cas de Bryan Johnson, objet en janvier d’un documentaire sur Netflix intitulé Don’t die : l’homme qui voulait être éternel. Pour y parvenir, cet entrepreneur de 47 ans est allé jusqu’à s’injecter le sang de son fils sous les yeux des caméras – une pratique controversée, compte tenu de l’absence de preuves académiques de son efficacité sur l’homme. 
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-Au sein des laboratoires publics, la recherche académique, malgré des financements peu abondants, foisonne depuis une vingtaine d’années, élargissant le champ des possibles grâce à une meilleure compréhension des mécanismes liés au vieillissement. Des éditeurs scientifiques de premier plan, tels qu’Elsevier (l’éditeur historique de The Lancet) ou Springer Nature, ont ainsi lancé, en 2020, des revues spécialisées, respectivement The Lancet Healthy Longevity et Nature Aging. 
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-« Le vieillissement était autrefois un domaine relativement marginal. On ne le considérait pas comme une biologie sérieuse, mais, aujourd’hui, grâce aux outils modernes, nous pouvons en faire une science plus approfondie », observait en 2024, à l’occasion de la parution de son livre Why We Die. The New Science of Ageing and Longevity, le biologiste moléculaire Venki Ramakrishnan, Prix Nobel de chimie en 2009, auprès de l’Uchicago News, la revue en ligne de l’université de Chicago. 
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-Aucun traitement trouvé 
-Cette effervescence s’est accompagnée d’une montée en puissance de l’industrie antiâge ces dernières années, sans qu’on puisse réellement en apprécier l’ampleur en matière de chiffre d’affaires, tant celle-ci essaime dans différents secteurs, de la vente de compléments alimentaires aux vertus antivieillissement supposées à celles de saunas équipés de lumière infrarouge, ou de tests ADN. Et tout cela, paradoxalement, sans qu’aucun médicament ou traitement n’ait encore été trouvé. 
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-Ainsi prolifère en ligne, sans grande régulation, et parfois même sans vérification de leurs conditions de production, une offre pléthorique de compléments alimentaires à base de spermidine, quercétine, resvératrol, fisétine, ashwagandha ou encore de nicotinamide adénine dinucléotide, plus connu sous son abréviation, NAD+. Si des études scientifiques démontrent que certains d’entre eux peuvent avoir des bénéfices antiâge potentiels sur les souris, rien ne permet d’affirmer que leurs propriétés s’appliquent aux êtres humains, ni que ces molécules n’auront pas, par ailleurs, des effets secondaires nocifs sur l’organisme. 
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-L’emballement général a inévitablement produit ses dérives. Aux Etats-Unis, la start-up Ambrosia, qui proposait à ses clients des transfusions de plasma sanguin provenant de jeunes donneurs âgés de 16 à 25 ans pour la modique somme de 8 000 à 12 000 dollars le litre, a défrayé la chronique en 2019, suscitant une mise en garde de l’autorité de la santé américaine. 
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-Dans un autre registre, la biochimiste Jo Zayner a suscité l’émoi lorsqu’elle s’est injecté en direct, dans l’avant-bras, à l’occasion d’une conférence de biologie synthétique en 2017, une thérapie génique Crispr pour modifier les gènes de ses cellules musculaires. Elle vendait sur Internet des kits Crispr, destinés à bricoler son ADN dans son garage, et a dû interrompre son business peu après, la Food and Drug Administration ayant interdit à la suite de cette affaire la vente de ces packages d’« autoadministration de thérapies géniques ». Son entreprise en vend toujours, mais, officiellement, ils sont seulement destinés à un usage récréatif pour tester le fonctionnement de cette science sur les plantes. 
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-Au mythe de la fontaine de jouvence s’est peu à peu substitué celui d’une longévité maîtrisée, qui n’empêchera pas indéfiniment de vieillir, mais promet, si ce n’est de reculer l’échéance du trépas, d’atteindre cette nouvelle étape de la vie sans trop de dommages. Car à quoi bon vivre très vieux si une mauvaise santé empêche de profiter des plaisirs les plus anodins ? C’est l’objectif affiché des cliniques de longévité comme La Prairie ou Nescens en Suisse, Sha Wellness Clinic en Espagne ou encore The Longevity Spa en Italie. 
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-Ces établissements privés, qui appliquent les codes de l’hôtellerie de luxe, proposent à leur riche clientèle des cures de longévité à plusieurs dizaines de milliers d’euros en s’appuyant sur des équipements médicaux de pointe. Le tout dans un cadre idyllique. A partir d’une batterie d’examens de santé extrêmement poussés, où l’on scrute les moindres paramètres physiologiques du corps jusqu’aux prédispositions génétiques à certaines maladies, ces structures élaborent un programme de remise en forme sur mesure. Les piliers sont toujours les mêmes : nutrition, exercices physiques, bien-être. Mais leurs déclinaisons varient d’un établissement à l’autre. 
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-Routines antiâge miraculeuses 
-Ces fondements sont également ceux des influenceurs de la longévité qui déballent sur la Toile leurs routines antiâge miraculeuses. « Au fond, il s’agit souvent de recommandations de bon sens. Nous savons tous à quoi ressemble un mode de vie sain : ne pas fumer, boire de l’alcool avec modération, manger sainement, faire de l’exercice… Mais certains experts en longévité essaient de les enrober d’un vernis de science et de nouveauté pour leur donner un peu de magie », analyse Thomas Caulfield, professeur à la faculté de droit et à l’école de santé publique de l’université d’Alberta (Canada), qui étudie les stratégies de désinformation en matière de santé. 
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-Chiara Dattola 
-CHIARA DATTOLA 
-Ce commerce a donné des idées. De nouveaux établissements, se fondant sur une offre exclusivement centrée sur des bilans de santé préventifs, ont émergé. C’est le cas, en France, du centre Zoï, à Paris, qui propose un check-up complet, ou, dans une version moins fournie, et moins onéreuse, de Neko Health à Stockholm et à Londres. Outre-Atlantique, des salles de sport intègrent désormais des programmes de longévité, dans lesquels elles offrent à leurs abonnés la possibilité de réaliser des analyses biologiques et de profiter d’équipements populaires chez les aspirants à la jeunesse éternelle, comme les cabines de cryothérapie ou de luminothérapie. 
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-L’industrie de la beauté, des centres de soins esthétiques aux géants de la cosmétique, n’échappe évidemment pas à cette tendance marketing. Au salon VivaTech, à Paris, mi-juin, le groupe L’Oréal avait fait de son test de diagnostic biologique de la peau, le Cell BioPrint, développé avec l’entreprise coréenne NanoEntek, l’une des vedettes de son stand. « A partir des biomarqueurs analysés, il donnera l’âge biologique de votre peau et ses prédispositions à de potentiels désagréments cosmétiques avant qu’ils ne soient visibles. Cela va plus loin qu’un diagnostic de surface sur les pores ou sur les rides », détaille Paul Tartrat, directeur innovation et beauty tech chez Lancôme, propriété de L’Oréal. La marque prévoit de lancer cette innovation, destinée à répondre aux besoins des consommatrices qui « souhaitent avoir une gestion plus proactive et holistique de leur peau », en mars 2026. 
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-Tests médicaux sans ordonnance en France 
-Cet intérêt croissant pour la longévité nourrit celui pour la prévention. Et sur ce point, les laboratoires de biologie comptent ne pas se laisser prendre de vitesse. En France, une offre de tests médicaux accessibles sans ordonnance (donc sans remboursement) fait son apparition. Le laboratoire Eurofins Biomnis en propose depuis 2018 avec sa gamme de biologie préventive Juvenalis. « Je ne suis pas malade, mais suis-je en bonne santé ? Comment optimiser mon état de santé dans un souci de longévité ? De plus en plus de personnes se posent ces questions. Notre volonté est de leur proposer un moyen d’y répondre avec des examens de biologie médicale ciblés, réalisés avec les mêmes exigences que pour n’importe quel patient habituel », explique François Cornu, président d’Eurofins Biomnis. 
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-Les laboratoires Cerballiance, qui proposent déjà depuis plusieurs années des analyses biologiques sans ordonnance par le biais de leur gamme Biopredix, viennent quant à eux de lancer une offre encore plus spécifique, entièrement axée sur la prévention, notamment sur les maladies rénales chroniques et les risques cardiovasculaires. « Nous avons des outils qui existent, mais nous avons le sentiment qu’ils ne sont pas assez exploités. Notre système de santé a été historiquement focalisé sur le diagnostic et le traitement, délaissant la prévention, qui peut pourtant éviter d’arriver à des stades dramatiques, par exemple dans le cas de l’insuffisance rénale », souligne Laurent Escudie, directeur général de Cerballiance. 
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-Testée dans 18 laboratoires depuis deux mois, cette offre, « qui rencontre un vrai succès, notamment dans les régions où l’accès aux médecins est difficile », affirme-t-il, sera déployée sur l’ensemble des 740 laboratoires du groupe à partir du mois d’octobre. A des tarifs volontairement alignés sur ceux de l’Assurance-maladie. « Ils ne seront malheureusement pas remboursés, mais resteront abordables, assure M. Escudie. Pour un bilan rénal et cardiovasculaire, nous sommes autour d’une trentaine d’euros. ». 
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-Zeliha Chaffin 
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