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-====== Le Monde – Les images pédocriminelles générées par IA circulent de plus en plus, et posent des difficultés inédites aux enquêteurs ====== 
- https://www.lemonde.fr/pixels/article/2025/07/23/la-proliferation-d-images-pedocriminelles-generees-par-ia-alarme-associations-et-enqueteurs_6623125_4408996.html 
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-https://www.lemonde.fr/pixels/article/2025/07/23/la-proliferation-d-images-pedocriminelles-generees-par-ia-alarme-associations-et-enqueteurs_6623125_4408996.html 
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-LÉA GIRARDOT/« LE MONDE » 
-Les images pédocriminelles générées par IA circulent de plus en plus, et posent des difficultés inédites aux enquêteurs 
-Par Morgane Tual 
-Par Morgane Tual 
-Par Morgane Tual 
-Aujourd’hui à 05h00, modifié à 13h09 
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-DÉCRYPTAGE Si les arrestations sont encore rares, les enquêteurs se retrouvent débordés par la masse de contenus, souvent très réalistes, et n’ont plus le temps pour « identifier les vraies victimes », comme le signale la patronne d’Europol. 
-Lecture 6 min 
-« Si l’enfant n’est pas réel, alors, pour moi, ce n’est pas illégal. » Ce 8 janvier 2025, un homme de 29 ans comparaît devant le tribunal de Randers, au Danemark, pour une affaire d’un nouveau genre. Quelques semaines plus tôt, les policiers ont forcé la porte de son appartement, et l’ont trouvé devant son ordinateur, en flagrant délit : sur l’écran s’affichaient des images pédocriminelles, dont la particularité est d’avoir été générées à l’aide d’un programme d’intelligence artificielle (IA). Les enquêteurs ont trouvé 36 209 contenus de ce type en sa possession. 
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-Ce célibataire, inconnu des services de police, en générait plusieurs milliers par mois, qu’il proposait sur Internet moyennant rémunération. Il s’est même vanté lors de l’enquête d’être l’un des dix meilleurs au monde, capable de produire des images toujours plus réalistes d’enfants de tous âges. 
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-Le jour du procès, le procureur, agacé par sa stratégie de défense, lui demande s’il pense « avoir fait une bonne action ». L’homme ose répondre oui, rapporte la télévision publique danoise TV 2. « Je pense que cela a évité à certains internautes d’aller voir des photos de vrais enfants. Et cela a permis d’éviter que de vrais enfants soient maltraités. » L’argument, éculé, ne lui évitera pas la prison. Il est condamné à un an et trois mois de détention. Certains de ses clients seront eux aussi mis en cause, dans le cadre d’une vaste opération menée par Europol, ayant permis d’identifier 273 suspects et d’en arrêter 25 dans 19 pays, dont la France. 
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-« La menace s’accroît » 
-Si, dans le domaine, les arrestations sont encore rares, les images pédocriminelles générées à l’aide de l’IA se multiplient sur Internet. « Cela devient un vrai problème pour nous, c’est une menace qui s’accroît et accélère », alerte Catherine De Bolle, directrice exécutive d’Europol. Car, pour créer ces images, « il n’y a pas besoin de beaucoup de compétences, il n’y a pas besoin d’un enfant, il n’y a pas besoin de commettre de véritables violences. Il y a juste besoin d’un ordinateur ». 
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-Impossible de connaître le nombre de contenus circulant en ligne, mais certains indicateurs permettent de mesurer le développement du phénomène. Le National Center for Missing & Exploited Children (NCMEC) – le Centre national pour les enfants disparus et exploités – est l’organisation américaine à laquelle entreprises de la tech et particuliers signalent la présence ou les tentatives de publication de contenus pédocriminels en ligne. « En 2023, nous avons reçu 4 700 signalements liés à l’IA. En 2024, ce chiffre est monté à 67 000. Sur la première moitié de l’année 2025, nous en sommes à plus de 485 000. C’est vraiment en train d’exploser », déplore John Shehan, responsable des opérations portant sur la pédocriminalité. L’ONG britannique Internet Watch Foundation observe de son côté l’émergence de contenus vidéo, jusqu’alors rarissimes. Elle en a repéré 1 286 depuis le début de l’année, contre deux sur la même période en 2024. 
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-« Globalement, tous les professionnels du secteur sont préoccupés par cette évolution », note Alejandra Mariscal Lopez, directrice de l’association française Point de contact, qui reçoit des signalements. S’ils ne représentent encore qu’une fraction des millions de contenus pédocriminels disponibles en ligne, « les analystes y sont exposés de plus en plus régulièrement, affirme-t-elle. Avant, ils voyaient tout de suite si c’était généré par IA. Maintenant, ces images sont beaucoup plus réalistes ». Et pour une partie d’entre elles, encore plus extrêmes. 
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-Des enfants réels modélisés 
-Différents types d’images sont élaborés. Il y a les images créées de toutes pièces, mettant en scène des enfants qui n’existent pas – ce qui implique toutefois que le programme ait été « entraîné » sur de vraies photos d’enfants. D’autres représentent des enfants réels : il peut suffire d’une banale photo, récupérée, par exemple, sur le réseau social d’un parent, pour modéliser l’enfant et le faire figurer dans une image pédocriminelle. 
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-Le Monde Jeux 
-Chaque jour de nouvelles grilles de mots croisés, Sudoku et mots trouvés. 
-Jouer 
-En août 2024, un Britannique de 27 ans a été condamné à dix-huit ans de prison après avoir créé ce genre de contenu : ses « clients » lui fournissaient des images d’enfants, parfois issus de leur entourage, et lui commandaient des mises en scène précises. « Il arrive aussi que des individus récupèrent de vraies images pédocriminelles, où apparaissent de vrais enfants agressés, et qu’ils créent à partir de ça de nouveaux contenus les représentant, explique John Shehan, du NCMEC. Alors qu’ils sont déjà victimes, quelqu’un crée de nouveaux contenus sur eux : ça exacerbe leur traumatisme. » 
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-Enfin, les cas d’enfants « déshabillés » à l’aide d’IA augmentent en France et ailleurs. Une technique utilisée par les pédocriminels, mais aussi par des adolescents, dans des cas de harcèlement, ainsi que par des escrocs à des fins de « sextorsion ». Jusqu’ici, des maîtres chanteurs prenaient contact avec des mineurs sur Internet et tentaient d’obtenir d’eux des images à caractère sexuel, puis leur réclamaient de l’argent en les menaçant de les diffuser. Désormais, ils n’ont plus besoin que l’enfant produise d’image ; ils peuvent la créer eux-mêmes. 
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-« Les images banalisent la pédocriminalité » 
-Il ne s’agit donc absolument pas d’un crime sans victime, contrairement à ce que l’accusé danois plaidait pour sa défense. L’argument révolte Joëlle Sicamois, directrice de la Fondation pour l’enfance, qui se porte régulièrement partie civile dans des procès : « Souvent, les consommateurs d’images pédocriminelles disent “je ne faisais pas de mal aux enfants, car je ne faisais que visionner des images”. Avec l’IA, on est à un niveau au-dessus en termes de dédouanement, car ils peuvent dire “en plus, ce ne sont pas de vrais enfants” ! Or, peu importe que ce soient de vraies ou de fausses images. Elles portent atteinte à l’intégrité des enfants, elles banalisent la pédocriminalité, et on sait aujourd’hui qu’il existe un lien de causalité entre le visionnage d’images et le passage à l’acte. » 
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-Lire l’enquête : 
-Derrière le viol en ligne, une mécanique de radicalisation : « Je ne suis pas un pédophile. Je ne ferais jamais de mal à un enfant » 
-Véronique Béchu abonde. Directrice, depuis cet été, de l’Observatoire e-Enfance contre les violences numériques faites aux mineurs, elle était auparavant cheffe du pôle stratégie de l’Office mineurs de la police judiciaire (Ofmin). Selon elle, d’ici quelques années, « la grande majorité des contenus pédocriminels sera générée par IA ». Sans que les autres se raréfient. « Au contraire : leur nombre va augmenter, puisque les images favorisent le passage à l’acte. » 
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-Enquêteurs débordés 
-Si l’ancienne policière anticipe une prolifération des contenus générés par IA, c’est aussi parce qu’elle a pu observer le fonctionnement des échanges dans la communauté pédocriminelle. « C’est généralement du troc : pour obtenir un contenu très violent par exemple, il faut pouvoir échanger un contenu de même “valeur”. Donc si vous ne pouvez pas en produire avec un enfant réel, vous allez tenter de le produire avec l’IA. Ce qui implique une escalade dans la production de contenus, et donc dans leur banalisation. » Pour elle, il y a urgence à agir. « C’est maintenant qu’il faut combattre ce phénomène. Pour une fois, on a la possibilité d’être en proaction, pas en réaction. » 
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-Les enquêteurs se retrouvent débordés par des contenus générés par IA, souvent très réalistes, qui leur font perdre un temps précieux. « Cela rend très difficile pour nous d’identifier les vraies victimes, que nous devons protéger », regrette Catherine De Bolle, à la tête d’Europol. Elle estime aussi que le déferlement d’images par IA rend « obsolètes » certains dispositifs, comme Trace an Object, qui fait appel aux internautes pour identifier des objets apparaissant dans des images pédocriminelles, pouvant aider à retrouver l’agresseur. 
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-« Nous n’avons pas les bons outils », avertit Catherine De Bolle. Il faudrait notamment à Europol l’autorisation d’utiliser des technologies d’intelligence artificielle capables de détecter les contenus générés par IA, épargnant ainsi aux enquêteurs le laborieux travail de tri. La demande est faite, mais doit encore être approuvée, « et c’est un processus très long, qui peut parfois prendre deux ans, souligne-t-elle. C’est normal de prendre des précautions, mais il faut que ça aille plus vite, car nous perdons des occasions d’envoyer des auteurs devant la justice ». 
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-Le rôle des parents 
-Le temps des institutions est souvent trop long face aux évolutions technologiques. En France, l’article 227-23 du code pénal punit la consultation, la détention et la diffusion d’images et de représentations pédocriminelles. Ce qui inclut, en théorie, les contenus d’IA. Il y a néanmoins des manques, estime Véronique Béchu, d’e-Enfance : « Par exemple, l’utilisation et la vente d’outils d’IA dédiés à la génération de ce type de contenus ne sont pas une infraction. » 
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-Avec le concours de l’association, le sénateur (Renaissance) des Hauts-de-Seine Xavier Iacovelli a élaboré une proposition de loi interdisant notamment d’utiliser des données personnelles pour créer des générateurs de contenu pédocriminel. 
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-Pour l’ancienne membre de l’Ofmin, une disposition peut être prise, immédiatement, à l’échelle individuelle. Elle s’adresse aux parents : « Actuellement, le plus gros des contenus qui circulent sur les réseaux pédocriminels est issu des réseaux sociaux des parents. Il faut avoir en tête que cela donne la possibilité à des individus de récupérer ces images pour exercer de la sextorsion sur les enfants, ou de les modifier à des fins pédocriminelles. Il faut donc arrêter ce type d’exposition. » 
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-Lire aussi 
-Véronique Béchu, de la brigade des mineurs : « J’avais besoin d’être au cœur de l’humain » 
-Morgane Tual 
-NOS LECTEURS ONT LU ENSUITE 
-Donald Trump pousse Coca-Cola à utiliser du sucre de canne, au grand dam des producteurs de maïs du MidWest 
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-Le parquet de Paris confirme ses réquisitions de procès contre Gérard Depardieu pour viols commis à l’encontre de Charlotte Arnould 
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-Le général Fabien Mandon remplace Thierry Burkhard comme chef d’état-major des armées françaises 
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-Loi Duplomb : des agriculteurs jettent du fumier et des ordures sur les locaux des Ecologistes dans plusieurs départements 
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-Après la mobilisation contre la loi Duplomb, le gouvernement et Emmanuel Macron sous pression 
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