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-====== Le Monde – Pourquoi les hommes sont plus susceptibles de penser pouvoir faire atterrir un avion tout seuls que les femmes ====== 
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- https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2025/07/09/pourquoi-les-hommes-sont-plus-susceptibles-de-penser-pouvoir-faire-atterrir-un-avion-tout-seuls-que-les-femmes_6620088_4355770.html 
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-<hidden Article Complet (utilisateurs connectés)> 
-<ifauth @user> 
- Les Décodeurs 
-Pourquoi les hommes sont plus susceptibles de penser pouvoir faire atterrir un avion tout seuls que les femmes 
-Un sondage américain, devenu viral sur les réseaux sociaux, révèle que près de la moitié des hommes pensent réussir l’atterrissage d’un avion en cas d’urgence. D’où vient cette apparente surconfiance masculine ? 
-Par Zoé Multeau et Romain Imbach (infographie) 
-Par Zoé Multeau et Romain Imbach (infographie) 
-Par Zoé Multeau et Romain Imbach (infographie) 
-Article réservé aux abonnés 
-Un avion d’Air India survole des maisons près de l’aéroport d’Heathrow (Royaume-Uni), le 28 janvier 2025. 
-Un avion d’Air India survole des maisons près de l’aéroport d’Heathrow (Royaume-Uni), le 28 janvier 2025. TOBY MELVILLE/REUTERS 
-Commençons par une petite question : en cas d'urgence, vous sentez-vous capable de faire atterir un avion ? 
- 
-Oui 
-Non 
-Comme vous, 46 % des hommes pensent pouvoir réaliser cet exploit. Mais seulement 20 % des femmes s'en sentent capables. 
-« Dans quelle mesure pensez-vous êtes capable de faire atterrir un avion de ligne en toute sécurité, dans une situation d’urgence, avec l’aide du contrôle aérien ? » 
- 
-Je suis confiant(e) ou très confiant(e) 
-Je suis peu ou pas du tout confiant(e) 
-Je ne sais pas 
-46 % 
-46 % 
-9 % 
-20 % 
-71 % 
-10 % 
-Hommes 
-Femmes 
-Source : sondage YouGov US de janvier 2023 mené sur 20 000 adultes américains 
-Si vous pensez que vous sauriez faire atterrir un avion alors que vous n’êtes pas pilote, vous avez une forte confiance en vous. Et vous êtes sans doute un homme. C’est ce que montre un sondage américain publié en 2023, devenu viral sur les réseaux sociaux en juin 2025, auquel 20 000 personnes ont répondu. Publié par la société de sondage YouGov, il montre que presque la moitié des hommes interrogés sont confiants, voire très confiants, en leur capacité à faire atterrir un avion de ligne en cas d’urgence – avec l’aide du contrôleur aérien, car il ne faut pas exagérer – contre… moins d’un quart des femmes. A sa publication, les réponses ont tellement agacé les experts de l’aéronautique qu’un article du site The Conversation a dû rappeler l’évidence : l’atterrissage est la phase la plus complexe du vol, même pour les pilotes. 
- 
-Ce sondage, comme d’autres du même institut, n’a pas de vocation scientifique, mais il a le mérite de faire sourire. Qui n’a jamais rencontré un homme se prenant pour expert d’un sujet dont il n’a que peu de connaissances ? Cette confiance excessive a fait l’objet de plusieurs études en psychologie sociale depuis les années 1990. Elle a même un nom : l’effet Dunning-Kruger, d’après les deux scientifiques qui ont découvert ce mécanisme cognitif. A l’opposé du syndrome de l’imposteur, l’effet Dunning-Kruger peut être défini comme la tendance qu’ont les personnes incompétentes, peu importe leur genre, à surestimer leurs propres capacités. Et, à l’inverse, celle des personnes compétentes à les minimiser. 
- 
-Dunning-Kruger, ou la tendance des personnes les moins compétentes à se surestimer 
-Classement des étudiants en fonction de leur résultat obtenu à un test de grammaire et du rang qu'ils pensent occuper par rapport aux autres 
- 
-Faible 
-Niveau (réel ou perçu) 
-Répartition des participants 
-Elevé 
-Moyen 
-1 
-er 
-quartile 
-2 
-e 
-quartile 
-3 
-e 
-quartile 
-4 
-e 
-quartile 
-Les 25 % d’étudiants qui ont obtenules meilleurs résultats ont sous-évaluéleurs compétences réellespar rapport aux autres 
-Les 25 % d’étudiants qui ont obtenu les plusmauvais résultats ont fortement sur-évaluéleurs compétences réellespar rapport aux autres 
-Les participants à cette étude, 84 étudiants de l'université Cornell (New York), ont répondu à vingt questions de grammaire. Ils ont ensuite dû estimer leur résultat final, et se situer par rapport à leurs camarades. 
- 
-Source : Unskilled and Unaware of It: How Difficulties in Recognizing One's Own Incompetence Lead to Inflated Self-Assessments Justin Kruger et David Dunning, 1999 
- 
-Des hommes « surconfiants » en sciences et en mathématiques 
-Si, à l’origine, Dunning et Kruger n’étudient pas les différences entre hommes et femmes, trois chercheuses se sont emparées du sujet et ont publié, en juin 2025, de nouveaux résultats dans le Journal of Behavioral and Experimental Economics. En se basant sur des données de la British Cohort Study, projet scientifique majeur qui suit des milliers d’individus britanniques depuis leur naissance en 1970, elles ont démontré une différence majeure entre les genres : à compétences égales, les hommes ont tendance à surestimer leurs capacités et les femmes à les sous-estimer. 
- 
-« Les écarts sont plus marqués dans des domaines traditionnellement masculins, comme les mathématiques ou les sciences », relève l’une des autrices de l’étude, Nikki Shure, professeure associée en économie et chercheuse à l’University College London. Dans d’autres disciplines, comme l’anglais, les différences sont moindres et les filles sont tout aussi confiantes. « Mais dans les données qu’on a analysées, on ne voit quasiment jamais d’hommes qui se sous-estiment », ajoute la chercheuse. 
- 
-Pour Vincent Yzerbyt, professeur de psychologie sociale à l’Université catholique de Louvain (Belgique), ces résultats ne sont pas surprenants. Cette différence tient à la place que les hommes sont censés occuper dans la société : « un ensemble de rôles d’assertivité, de compétence et de maîtrise », que la sociologue australienne Raewyn Connell appelle « la raison », par opposition à « l’émotion » associée aux femmes. Des stéréotypes qui entraînent la gent masculine vers des domaines où l’on « attend » des hommes compétents, « de direction, leadership, maîtrise technologique ou scientifique », résume Vincent Yzerbyt. 
- 
-Vous sentez-vous capable de marquer un point contre Serena Williams durant un match de tennis ? 
- 
-Oui 
-Non 
-Une assurance nourrie dès l’enfance 
-Cette socialisation intervient très tôt, à l’école et dans la famille. Une autre étude, publiée en février 2025 dans le Journal of Population Economics, menée sur des jumeaux, a ainsi établi que les garçons étaient systématiquement jugés meilleurs en mathématiques que leur sœur, même à compétence égale ou inférieure. Et ce, par eux-mêmes, mais aussi par leurs parents et leurs enseignants. « On voit déjà cette surconfiance des garçons qui émerge en primaire, observe Nikki Shure. C’est très tôt, n’est-ce pas ? » 
- 
-En 2012, l’OCDE a intégré trois faux concepts de mathématiques dans un des questionnaires de l’étude PISA, qui évalue les acquis scolaires des élèves de 15 ans dans 70 pays. Les adolescents devaient estimer leur niveau de connaissance de ces notions, sans savoir qu’elles n’existaient pas. Parmi ceux qui estimaient en être des « experts », les garçons étaient systématiquement plus nombreux, surtout parmi ceux issus de milieux favorisés. « C’est intéressant, parce qu’il n’y a aucune raison de mentir, note Nikki Shure. Personne ne verra les résultats. » 
- 
-Les inégalités de confiance en soi surviennent également face à des réussites effectives. Les hommes vont davantage attribuer leur succès à leurs propres qualités ou compétences, tandis que les femmes auront tendance à évoquer la chance ou des circonstances favorables. Cette différence d’attribution nourrit des écarts de confiance : se percevoir comme la cause principale de ses réussites permet d’entrer plus facilement dans des situations avec assurance. Un discours plus modeste entretient en revanche le doute et un syndrome de l’imposteur. « Les femmes, même quand elles sont excellentes dans certains domaines, continuent à considérer qu’elles ne sont pas suffisamment expertes. », souligne Vincent Yzerbyt. « Entre 5 % et 11 % de l’écart hommes-femmes dans l’accès à des postes à hautes responsabilités serait dû à l’écart de confiance à l’adolescence », conclut Nikki Shure, en citant une autre étude menée en 2022 avec sa collègue Anna Adamecz. 
- 
-Pensez-vous pouvoir gagner un combat contre un chien à mains nues ? 
- 
-Oui 
-Non 
-Gare à la « masculinité précaire » 
-Pour certains hommes, cette assurance affichée a un prix. « L’état masculin attendu, qu’on appelle aujourd’hui la masculinité, est un état de maîtrise », relève Vincent Yzerbyt. Celui-ci peut s’accompagner du sentiment de devoir nécessairement maîtriser certaines compétences, « ce qui peut amener les hommes à un sentiment de menace par rapport à leur virilité ». Le chercheur parle alors de « masculinité précaire », dans laquelle certains hommes auraient besoin de protéger un statut fragile. 
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-A l’extrême, cela peut entraîner un sentiment de défiance envers l’autre genre. Les « incels », des hommes qui développent une haine des femmes en raison de leur manque de succès sentimental auprès d’elles, en sont l’illustration paroxystique. Dans des situations plus banales, cela pousse à affirmer que l’on sait faire atterrir un avion. Lorsque l’on interroge ceux qui ont déclaré en être capables, les réponses peuvent étonner. « C’était pour impressionner ma copine ! », confie un alternant du Monde qui restera anonyme. Comme s’il fallait des compétences en aéronautique pour avoir l’air viril. 
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-Zoé Multeau et Romain Imbach (infographie) 
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