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Face à ChatGPT, Anthropic veut conquérir le marché des professionnels avec son assistant d’IA [ElseNews]

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Face à ChatGPT, Anthropic veut conquérir le marché des professionnels avec son assistant d’IA

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Le responsable produit Mike Krieger, à l’origine du réseau social Instagram, défend le positionnement de la start-up américaine d’intelligence artificielle, dont Amazon est actionnaire et qui souhaite se développer en Europe.

Le logo de la start-up américaine Anthropic, le 20 mai 2024. DADO RUVIC/REUTERS
Anthropic est l’une des plus grandes start-up d’intelligence artificielle (IA). Indépendante, comment l’entreprise compte-t-elle faire face à la concurrence du leader OpenAI ou de xAI d’Elon Musk, mais aussi des géants du numérique comme Google, Meta ou Microsoft ? Comment positionne-t-elle son assistant Claude face au célèbre robot conversationnel d’OpenAI, ChatGPT ?
« Claude est particulièrement utilisé par les professionnels et les développeurs, ainsi que les gens utilisant l’IA au travail », répond son responsable produit, le Brésilien Mike Krieger, 39 ans, cofondateur du réseau social Instagram en 2010, arrivé chez Anthropic en mai 2024 pour développer l’activité. Selon lui, l’abonnement « premium » Claude Max à 100 ou 200 dollars (85 ou 170 euros) par mois, lancé en avril, serait ainsi utilisé par une « proportion beaucoup plus importante » d’usagers que son équivalent chez OpenAI, signe que l’assistant d’Anthropic agrège une communauté d’« utilisateurs avancés ».
A. Krieger assume ainsi une stratégie centrée sur l’usage par les professionnels et par les entreprises, reconnaissant que l’approche « grand public de marché de masse » n’est pas la priorité face à la puissance des assistants d’IA comme ChatGPT, Gemini (Google) ou MetaAI (sur Facebook,

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Face à ChatGPT, Anthropic veut conquérir le marché des professionnels avec son assistant d’IA
Le logo de la start-up américaine Anthropic, le 20 mai 2024.
Le logo de la start-up américaine Anthropic, le 20 mai 2024. DADO RUVIC/REUTERS
Anthropic est l’une des plus grandes start-up d’intelligence artificielle (IA). Indépendante, comment l’entreprise compte-t-elle faire face à la concurrence du leader OpenAI ou de xAI d’Elon Musk, mais aussi des géants du numérique comme Google, Meta ou Microsoft ? Comment positionne-t-elle son assistant Claude face au célèbre robot conversationnel d’OpenAI, ChatGPT ?

« Claude est particulièrement utilisé par les professionnels et les développeurs, ainsi que les gens utilisant l’IA au travail », répond son responsable produit, le Brésilien Mike Krieger, 39 ans, cofondateur du réseau social Instagram en 2010, arrivé chez Anthropic en mai 2024 pour développer l’activité. Selon lui, l’abonnement « premium » Claude Max à 100 ou 200 dollars (85 ou 170 euros) par mois, lancé en avril, serait ainsi utilisé par une « proportion beaucoup plus importante » d’usagers que son équivalent chez OpenAI, signe que l’assistant d’Anthropic agrège une communauté d’« utilisateurs avancés ».

M. Krieger assume ainsi une stratégie centrée sur l’usage par les professionnels et par les entreprises, reconnaissant que l’approche « grand public de marché de masse » n’est pas la priorité face à la puissance des assistants d’IA comme ChatGPT, Gemini (Google) ou MetaAI (sur Facebook, WhatsApp ou Instagram).

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Anthropic a été créé en 2021 par un groupe d’anciens ingénieurs d’OpenAI, emmenés par les frère et sœur Dario et Daniela Amodei, avec un discours mettant en avant la prudence face aux risques existentiels que poserait l’IA. Depuis, la start-up a développé des produits et une activité commerciale proches de celle de ses concurrents, notamment avec le soutien d’Amazon et de Google.

Outre Claude, Anthropic propose le modèle d’IA conversationnelle Sonnet, sa version dévolue au « raisonnement » et aux problèmes complexes Opus, ainsi que l’assistant au code informatique Claude Code. Cet outil – une de ses spécialités – est l’un des modèles utilisés par GitHub Copilot, l’outil de Microsoft qui s’appuyait au départ sur les seules IA de son partenaire OpenAI.

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Anthropic a choisi de ne pas lancer de modèle qui produit des images mais est présent dans les « agents » – ces IA destinées à accomplir des actions pour l’utilisateur – avec notamment un outil permettant à une IA de surfer sur le Web. M. Krieger reconnaît « ne pas avoir de discussions » avec Apple pour intégrer Claude dans les iPhone au côté de ChatGPT, mais note que son modèle « est utilisé par l’assistant Alexa d’Amazon ».

Pas rentable
Aujourd’hui, Anthropic souhaite s’implanter davantage en Europe, où elle a annoncé en avril le recrutement de 100 personnes dans ses bureaux de Dublin et de Londres. Le Français Guillaume Princen, un ancien de la plateforme de paiement en ligne Stripe, a été embauché pour y développer l’activité. La start-up dit avoir déjà convaincu la SNCF, où Claude suggère des réponses à 150 agents du service client. Elle cite aussi parmi ses clients européens le constructeur automobile allemand BMW, pour lequel ses IA font de « l’analyse de données », ou encore le groupe publicitaire britannique WPP et l’entreprise pharmaceutique danoise Novo Nordisk.

Les appels à renforcer la souveraineté technologique européenne, ravivés depuis la réélection du républicain Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, ne sont-ils pas un obstacle au développement de la start-up américaine dans l’Union européenne ? « Beaucoup d’entreprises utilisent une variété de modèles et sont satisfaites d’utiliser des IA de sociétés américaines, du moment que le calcul informatique et la gestion des données sont réalisés en Europe », répond M. Krieger, jugeant que cette possibilité de localisation est offerte par ses partenaires de distribution cloud Amazon ou Google. D’autres acteurs, dont le français Mistral AI, jugent, eux, toutefois utile de proposer des solutions sans prestataire américain.

A l’échelle globale, Anthropic n’est pas rentable mais a atteint, début juillet, 4 milliards de dollars en rythme annuel de chiffre d’affaires, a révélé le site spécialisé The Information. « Nous sommes encore en phase de start-up à forte croissance. Mais nos modèles se vendent bien, nous avons doublé nos revenus deux fois au cours des douze derniers mois. Et nous avons équilibré les coûts d’entraînement de chacun de nos modèles », explique le responsable produit, tout en reconnaissant que, vu l’inflation des investissements dans l’IA, la société aura « probablement » besoin de lever encore des fonds.

Ni Amazon ni Google au conseil d’administration
A ce sujet, un défi pour Anthropic est de garder son indépendance. Amazon, qui lui fournit notamment du calcul informatique, envisage ainsi de réinvestir 8 milliards de dollars dans la start-up, dont la valorisation passerait de 61 à 100 milliards environ, selon le Financial Times. Auparavant, l’entreprise de Jeff Bezos a déjà misé 8 milliards de dollars, et Google, 3 milliards. Toutefois, aucun des deux groupes ne dispose de siège au conseil d’administration et leur part respective ne peut dépasser 33 % du capital, fait valoir Anthropic.

« Nous vendons nos produits aux entreprises au travers de nos partenaires cloud Amazon et Google mais avons aussi nos propres canaux. Avoir cette relation directe aux clients aide à maintenir notre indépendance », ajoute M. Krieger, alors que les autorités antitrust américaines avaient, sous la présidence du démocrate Joe Biden, décidé de surveiller de près les accords entre start-up et géants du numérique, à l’image du partenariat OpenAI-Microsoft.

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Côté politique, les dirigeants d’Anthropic n’ont pas, comme ceux d’OpenAI, de Meta, de Google ou de XAi, fait de sorties publiques en soutien de M. Trump. « Nous avons échangé et travaillé avec des gens des deux côtés de l’échiquier politique », assure M. Krieger. Mais l’entreprise devrait, comme ses concurrents, bénéficier de la politique du président américain, qui a présenté, mercredi 23 juillet, un plan visant à encourager l’IA et les data centers pour asseoir la domination américaine. « Sur l’IA, l’administration actuelle a démontré un intérêt pour tenter de s’assurer que les Etats-Unis restent compétitifs – un objectif avec lequel nous sommes alignés », salue le dirigeant d’Anthropic. La start-up a notamment un projet de centre de données de 2,2 gigawatts de puissance et enjoint aux Etats-Unis de dégager pour l’IA « au moins 50 gigawatts d’ici à 2028 ». Soit l’équivalent de 50 réacteurs nucléaires.

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