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Eric Zemmour : "La guerre civile a déjà commencé" [ElseNews]

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Eric Zemmour : "La guerre civile a déjà commencé"

Valeurs actuelles. Mélanie poignardée à mort dans son collège, Benoît assassiné à Dax, le meurtre d’Élias, les émeutes après le sacre du PSG, celles de 2023… Que se passe-t-il en France ? Éric Zemmour. Pierre Drieu la Rochelle, à la fin de son livre le Feu follet , écrit : « Il était l’heure des conséquences et de l’irréparable. » Et il écrit cela dans les années 1930. On connaît la suite. Toutes les erreurs, les lâchetés, les aveuglements des dirigeants français dans l’entre-deux-guerres furent payées au prix fort par la débâcle de 1940.
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Toutes les erreurs, les lâchetés, les aveuglements de nos dirigeants depuis cinquante ans sont en train de se payer au prix fort. La France ressemble de plus en plus au monde décrit par Thomas Hobbes d’avant l’instauration de l’État, celui de « la guerre de tous contre tous ».
Les médias ont-ils tout dit de ce qui s’est passé après la victoire du PSG ? France Inter en a parlé trois minutes, CNews et Europe 1 y ont consacré des heures. C’est là qu’on voit l’importance et l’utilité du groupe médiatique forgé par Vincent Bolloré. Il n’assure pas la victoire idéologique de la droite, il est un contrepoids à l’hégémonie sans partage du récit de la gauche. C’est d’ailleurs pour cette raison que la gauche le voue aux gémonies. Ces grands démocrates ne supportent pas d’être contestés.
Je souris en voyant sur les panneaux de Paris la publicité pour France Info : “L’information n’est pas une opinion. ” En vérité, l’information n’est qu’une opinion. La démocratie, ce n’est pas de le nier ni d’imposer son opinion au détriment de l’autre en la diabolisant.
La gauche prétend être du côté de l’information et rejette la droite du côté de l’opinion. C’est l’arrogance coutumière du camp du bien. Ces gens ne discutent pas, n’argumentent pas, ce sont des prêtres qui prêchent et excommunient.
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Quel est le rôle de l’immigration dans la violence qui traverse notre société ? J’ai coutume de dire que l’immigration n’est à l’origine de rien, mais aggrave tout. Ce sont le collège unique et les méthodes des pédagogistes qui ont détruit l’école, mais l’immigration massive de gens venus de pays arabo-musulmans, dont la plupart des parents ont un très faible capital culturel et une hostilité sourde à la culture française, a considérablement accéléré l’effondrement du niveau et la violence.
Ce sont les 35 heures et la bureaucratie qui ont désorganisé l’hôpital, mais l’accueil illimité et gratuit ouvert à toute l’Afrique a submergé et coulé un système hospitalier français qui était reconnu, il y a encore vingt-cinq ans, comme le meilleur du monde.
Pour la violence, c’est encore pire. Pour comprendre ce qui nous arrive, nous devons passer par le concept de « processus de civilisation », de Norbert Elias, qu’Emmanuel Macron a d’ailleurs évoqué, il y a quelques mois, mais à mauvais escient selon moi. Que dit le grand sociologue allemand ? Que la France, son Église et ses rois ont transformé au fil des siècles des grands seigneurs pillards et paillards en courtisans raffinés et courtois, par l’autocontrôle de leurs passions, de leurs pulsions et de leurs émotions.
Au fil du temps, les bourgeois ont imité les nobles et le peuple a imité les bourgeois. Et toute l’Europe a imité les Français. L’Europe, pas le monde.
De l’autre côté de la Méditerranée, dans la civilisation arabo-musulmane, on n’a jamais connu ce processus décrit par Norbert Elias et on a continué de réprimer les passions, les pulsions et les émotions par une répression a posteriori, féroce et brutale.
Quand le peuple qui a appris à s’autocontrôler est mis en contact, sur le même sol, avec ceux qui attendent une répression féroce et brutale qui ne vient jamais, c’est pour ces derniers une “pampa” où le peuple qui a subi le processus de civilisation d’Elias devient un gibier sur qui tout est permis.
Chez eux, c’est chez nous, puisque nos élites ont eu la brillante idée de détruire les frontières qui nous séparaient justement de cette civilisation étrangère et hostile pour mettre leurs victimes sous leur nez
Bruno Retailleau assume le terme de « barbares ». Quel qualificatif utiliseriez-vous ? Des « barbares », oui, car ils n’ont pas subi ce processus de civilisation que j’ai décrit. Mais au sens de “Barbaresques”, comme on disait au XVIIe siècle, pour parler des pirates qui venaient d’Alger ou de Tunis pour écumer les côtes françaises et emporter otages, butin, esclaves. C’est le sens de la célèbre réplique dans la pièce de Molière : « Mais qu’allait-il faire dans cette galère ? » Au moins, à l’époque, les Barbaresques rentraient chez eux, une fois leur forfait accompli.
Aujourd’hui, chez eux, c’est chez nous, puisque nos élites ont eu la brillante idée de détruire les frontières qui nous séparaient justement de cette civilisation étrangère et hostile pour mettre leurs victimes sous leur nez. Car que font ces jeunes arabo-musulmans qui volent, pillent, détruisent, violent quand ils peuvent, sinon reprendre les mœurs de leurs ancêtres. « Les morts gouvernent les vivants » , comme disait Auguste Comte.
Une partie de la population semble « sauvagement indifférente » à la mort d’autrui, pour reprendre une expression de l’essayiste Thérèse Delpech ; comment appréhender ce phénomène ? Je suis très intéressé par toutes les analyses savantes qui montrent les conséquences psychologiques au sein de la jeunesse du consumérisme, de l’addiction aux écrans, de l’impatience compulsive de l’enfant-roi à qui on n’a jamais dit non. J’ai observé qu’Emmanuel Macron est friand de ce genre d’analyses. Je n’ignore pas la phrase très juste d’Hannah Arendt : « Chaque génération d’enfants est comme une invasion barbare que les adultes ont pour tâche de civiliser. »
Je ne nie pas l’existence du mal dans l’homme, quels que soient l’époque, l’origine ou le pays. Chaque époque et chaque civilisation ont tenté de trouver des explications au mal. Ce fut le péché originel ou la misère sociale.
Désormais, ce sont le consumérisme, les jeux vidéo ou la santé mentale. Le seul ennui de ces théories fort subtiles est l’existence de pays, comme le Japon, la Corée du Sud, la Pologne ou la Hongrie, où les conditions technologiques, économiques et même l’américanisation des mœurs n’ont pas fait moins de ravages, mais où la rue est paisible et les prisons sont vides.
Je crois qu’en science, on dit qu’un seul contre-exemple détruit l’hypothèse. Tous ces pays ont en commun d’avoir des peuples ethniquement et culturellement homogènes.
Il faut le redire, quitte à lasser, cette « indifférence » à la mort d’autrui est constatée, la plupart du temps – il y a évidemment des exceptions, mais elles confirment la règle -chez des jeunes issus de l’immigration arabo-musulmane à la stupéfaction des pédopsychiatres, surtout si leurs victimes sont des « gwers », comme ils disent, c’est-à-dire des Français.
Il faut rappeler qu’au vu de la loi islamique, les hommes ne sont pas égaux entre eux, qu’un meurtre de musulman ne vaut pas un meurtre de dhimmi , c’est-à-dire un chrétien ou un juif, qui a le malheur de subir le courroux toujours justifié d’un adepte d’Allah, puisque Mahomet, lui même, « le beau modèle », comme on dit dans le Coran, n’a pas hésité à massacrer des tribus juives et chrétiennes.
Sommes-nous en train de perdre, ou avons-nous déjà perdu, le contrôle de la situation sécuritaire ? Nous en avons perdu le contrôle depuis belle lurette. Et pour une raison fort simple, qui se résume en un mot : la justice. Depuis les années 1970, deux évolutions funestes ont rendu le système judiciaire impropre à protéger les Français.
La première est l’idéologie portée par le Syndicat de la magistrature, mais qui a imprégné les esprits du monde de la magistrature, bien au-delà des adhérents du syndicat, qui fait du délinquant, ou du criminel, surtout s’il est le produit de l’immigration, une victime à protéger, quels que soient ses méfaits. C’est le sens de la phrase du procureur près de la Cour de cassation, qui, après les violences le soir du match du PSG et l’émotion suscitée par la légèreté des peines, a déclaré : « Il y a un décalage entre les faits vus à la télévision et le réel. » Il voulait dire que les jeunes casseurs n’étaient pas coupables puisqu’ils étaient ontologiquement victimes du racisme systémique des Français et de la pauvreté.
Un autre procureur, cette même semaine, évoquait sur un autre média, « ma politique pénale ». On croyait naïvement que les juges rendent la justice au nom du peuple français et que les procureurs sont soumis à l’autorité hiérarchique du ministre de la Justice.
La justice, qui n’est constitutionnellement qu’une « autorité » , est devenue le pouvoir suprême qui s’impose aux deux autres. C’est le politique qui s’est mis dans la gueule du loup judiciaire en ratifiant des conventions internationales nombreuses, qui permettent aux juges d’interpréter des textes plus ou moins abscons pour imposer leur idéologie droit-de-l’hommiste et de défense des minorités au peuple et à ses représentants politiques, qui n’en peuvent mais. C’est la définition même de « ce coup d’État des juges » que j’avais évoqué dans un de mes livres, il y a près de trente ans.
Il faut donc rééquilibrer les pouvoirs au détriment du judiciaire, qui en a trop pris. Sinon, on subit la tyrannie des juges que Montesquieu lui-même avait crainte. Le général de Gaulle, pressentant cette funeste évolution, avait refusé de ratifier la convention européenne des droits de l’homme. Ses successeurs n’ont pas suivi cette sage prudence.
Pour reprendre le contrôle de la sécurité, il faut reprendre le contrôle de la justice. Pour cela, il faut contraindre les juges à abandonner cette idéologie victimaire et sociale, par de réelles peines planchers, la suppression du juge d’application des peines et surtout la modification du recrutement et de la formation des magistrats. Il faut par ailleurs que les juges redeviennent « la bouche de la loi », comme disait Montesquieu.
Nous devons donc réviser l’article 55 de la Constitution, qui dispose que « les traités sont supérieurs aux lois » en ajoutant une exception pour “les lois postérieures”. C’est-à-dire qu’on permettrait au peuple ou à ses représentants, par la voie du référendum ou au Parlement, de voter une loi qui irait à l’encontre d’un traité ou d’une convention internationale. Bref, que le peuple redevienne souverain.
Notre civilisation repose sur l’oubli de ses vérités anthropologiques. Nous y sommes peu à peu ramenés.
Notre civilisation repose sur l’oubli de ses vérités anthropologiques. Nous y sommes peu à peu ramenés
Projetons-nous dans cinq ou dix ans. L’hypothèse d’une guerre civile vous paraît-elle plausible ? À quoi pourrait-elle ressembler (partition, affrontement direct entre clans constitués…) ? La guerre civile a déjà commencé. Thomas, Philippine, Lola, Élias, le père Hamel et les professeurs Samuel Paty et Dominique Bernard, les journalistes de Charlie Hebdo et les victimes du Bataclan et de Nice, et tant d’autres de nos jeunes en sont les premières victimes. Ils sont tombés au champ d’honneur de la guerre de civilisation qui se déroule sous nos yeux.
Mais c’est une guerre civile où les victimes ont les bras attachés dans le dos, car ceux qui les dirigent confondent volontairement des francocides avec des faits divers, les ennemis avec les amis. L’État ne protège plus les Français. Je songe à la phrase d’un général allemand sur les soldats français pendant la guerre de 1870 : « Des lions dirigés par des ânes. » François Hollande, dans un rare moment de lucidité, avait confié à des journalistes : « Tout ça finir a par une partition. » Mais il n’a rien fait de ce rare instant de lucidité.
Y a-t-il un tabou autour de ces mots, “guerre civile” ? Et pourquoi ? Nous sommes le pays des guerres civiles. Toute notre histoire en est agitée et ce fut la hantise de tous nos gouvernements au fil des siècles. Quand on lit l’Identité de la France, de l’immense historien Fernand Braudel, on comprend pourquoi : l’unité de la France est mise en danger par une diversité excessive. Diversités de langues, de terroirs, de modèles familiaux, de religions, etc. La France des 343 fromages, comme disait de Gaulle, est une allégorie amusante de cette angoisse existentielle.
La France est ce pays, dit Braudel, où chaque fois qu’un étranger nous attaque et nous envahit, quel que soit cet étranger, il se trouve des Français qui s’allient à lui contre d’autres Français. C’est l’évêque Cauchon qui donne Jeanne d’Arc aux Anglais ; les protestants et les catholiques qui appellent au secours les reîtres allemands, les Anglais et les Espagnols. Chaque siècle a son lot d’affrontements, jusqu’à la Seconde Guerre mondiale avec ses collabos et ses résistants ou la guerre d’Algérie, avec les porteurs de valises et l’OAS.
À chaque siècle, son “parti de l’étranger”. Mélenchon, en prenant le parti du camp islamo-gauchiste, n’en est que le dernier avatar. De Cauchon à Mélen-chon, c’est toujours la même histoire française qui recommence.
Tous nos rois, nos empereurs, nos Républiques ont tout fait pour réduire cette diversité afin d’éviter les risques de guerre civile. Seules, nos élites inconscientes ont exalté la diversité depuis cinquante ans. Non seulement ils ne l’ont pas combattue, mais ils l’ont érigée en valeur cardinale. Ce sont des ignorants et des fous criminels.
Face à l’impuissance politique, sécuritaire, judiciaire craignez-vous l’apparition de phénomènes d’autodéfense ou de milices ? Je vous ai dit que nous entrions chaque jour davantage dans le monde décrit par Hobbes. Je rappelle que pour le philosophe anglais, la légitimité de l’État se trouve justement dans le fait d’assurer la sécurité de chacun. C’est en échange de cette sécurité personnelle garantie que les individus renoncent à se défendre eux-mêmes. L’écrivain allemand Ernst Jünger, lui, écrit : « On croit que ce sont les règles de droit qui assurent la sécurité et la liberté de chacun. C’est faux. C’est le père de famille armé devant la porte du domicile familial. » Notre civilisation repose sur l’oubli de ses vérités anthropologiques. Nous y sommes peu à peu ramenés.
L’abolition de la peine de mort fut à mes yeux une erreur. De la gauche et de Robert Badinter. Elle a déstabilisé la hiérarchie des peines
Trouvez-vous la population française apathique ? Croyez-vous à un possible sursaut, comme cela a été plusieurs fois le cas dans l’histoire (Jeanne d’Arc, Bonaparte, de Gaulle), ou les situations sont-elles trop différentes ? « Vieille France, accablée d’histoire, meurtrie de guerres et de révolutions, allant et venant sans relâche de la grandeur au déclin, mais redressée de siècle en siècle par le génie du renouveau. » Conclusion des Mémoires de guerre de Charles de Gaulle.
L’armée devrait-elle être déployée pour assurer la sécurité du pays ? Tous les spécialistes que je consulte me disent deux choses : la police a les moyens de rétablir la situation s’il y a une volonté politique. L’armée française n’est pas faite pour les combats de guérilla urbaine. Mais elle peut venir en renforts pour sécuriser les arrières des interventions policières.
Êtes-vous favorable à un élargissement du droit au port d’arme ? Ce n’est pas nécessaire. J’avais proposé, pendant la campagne présidentielle, que soit instaurée une présomption de légitime défense pour la police, afin que les juges ne puissent plus mettre en prison pour meurtre un policier qui tire sur un voyou qui lui fonce dessus au volant de sa voiture lors d’un contrôle d’identité, comme dans l’affaire du jeune voyou Nahel. Par ailleurs, j’avais proposé aussi un système devant les tribunaux de “défense excusable”, sur le modèle suisse, pour protéger les citoyens qui seraient amenés à se défendre eux-mêmes.
La France gagnerait-elle à organiser un débat sur la question de la peine de mort, les conséquences de son abolition sur l’échelle des peines, l’éventualité de sa réinstauration pour certains crimes… ? Et comment expliquer qu’une mesure majoritairement souhaitée dans le pays ne soit proposée ni par Reconquête ! ni par aucun parti politique ? L’abolition de la peine de mort fut à mes yeux une erreur. De la gauche et de Robert Badinter. Elle a déstabilisé la hiérarchie des peines. Et cette décision fut prise contre la volonté majoritaire du peuple ; d’ailleurs, Badinter s’en vantait. Mais avant l’abolition, les condamnations à mort étaient devenues rarissimes. Je ne crois pas que cette restauration serait adaptée à notre situation contemporaine.
La réponse est graduelle. D’abord, remettre la prison au milieu du village pénal. Qu’elle redevienne la règle et non plus l’exception. Pour les mineurs, la suppression de toutes les allocations pour leurs parents et l’expulsion de leurs HLM.
Pour tous les étrangers (25 % des détenus dans les prisons françaises), expulsion dans leur pays. Pour tous les double-nationaux, déchéance de nationalité pour une gamme étendue de crimes et délits. Et expulsion. C’est le sens que je donne au concept de remigration que je fais mien pour les délinquants, criminels et chômeurs de longue durée. Ils n’ont rien à faire chez nous.
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