Un mois après les émeutes post-Ligue des champions et une semaine après les heurts en marge de la Fête de la musique, Paris fait de nouveau parler d’elle à l’étranger. Cette fois, c’est le harcèlement de rue qui a été épinglé sur les réseaux sociaux, par le président du Salvador Nayib Bukele. « Ne vous méprenez pas, j’adore vivre à Paris, mais ce n’est pas pour les faibles, confie entre deux sanglots une jeune femme, dans une vidéo en anglais publiée sur X et relayée par le chef d’État. J’aimerais pouvoir sortir tout de suite et profiter de la vie, mais j’ai été tellement harcelée dans cette foutue villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia
WikikPedia que j’ai peur d’aller où que ce soit toute seule. »
Le dirigeant salvadorien tire de cette séquence l’analyse suivante : « Voilà le résultat de la glorification des criminels à Paris. Qui épargne le loup sacrifie le mouton. » Le patron d'X, Elon Musk, a abondé dans ce sens : « Si vous épargnez le loup, vous sacrifiez le mouton ».
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En creux, Nayib Bukele promeut le modèle sécuritaire qui l’a rendu célèbre dans le monde. Le Salvador a instauré en 2022 un état d’urgence permettant des arrestations sans mandat, afin de lutter contre le narcotrafic. Ce qui a conduit, selon les autorités, à plus de 86 000 interpellations, provoquant l'indignation d'ONG de défense des droits de l'Homme, qui dénoncent de multiples abus. « Je me fiche qu’on me traite de dictateur, a balayé le président salvadorien, le 1er juin dernier, lors d’un discours à la nation. Je préfère qu’on me traite de dictateur plutôt que de voir (les criminels) tuer des Salvadoriens dans les rues ». Les résultats de sa politique sécuritaire sont incontestables : en 2019, le nombre d’homicides culminait à 87 pour 100 000 habitants ; en 2023, il était tombé à 2,41 pour 100 000 habitants.
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Proche de l’administration Trump, avec qui il collabore étroitement sur la gestion de l’immigration clandestine et l’incarcération des criminels, Nayib Bukele a en revanche la dent dure envers les autorités françaises. Ce matin du 29 juin, le dirigeant a raillé un défilé politique de la Fashion Week de Paris, qui dénonçait l’univers carcéral salvadorien. « Nous sommes prêts à envoyer (nos prisonniers) à Paris dès que nous recevrons le feu vert du gouvernement français », avait-il lancé sur X.
https://www.lejdd.fr/Societe/voila-le-resultat-de-la-glorification-des-criminels-nayib-bukele-relaie-le-temoignage-dune-touriste-choquee-par-linsecurite-a-paris-159692
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