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Opera Neon fait son grand retour avec une IA autonome

Contrairement à la version originale qui avait marqué les esprits par ses onglets verticaux et ses signets visuels avant d’être abandonnée, cette nouvelle mouture d’Opera Neon nécessitera un abonnement payant dont le montant reste encore secret. Les utilisateurs intéressés devront s’inscrire sur une liste d’attente pour accéder au service.
Skynet assistant de navigation internet
Opera structure son nouveau navigateur autour de trois piliers principaux. La fonction Chat intègre un chatbot local capable de converser en privé avec l’utilisateur, d’analyser les pages web via leur structure DOM plutôt que par reconnaissance optique comme le fait Copilot Vision, et de répondre aux questions tout en conservant les données en local, sur l’ordinateur.
La fonction Do s’appuie sur Browser Operator, l’agent IA présenté par Opera en mars dernier. Cette fonction permet au navigateur d’accomplir des tâches concrètes comme réserver un hôtel, remplir des formulaires ou rechercher des produits sur les sites e-commerce. L’utilisateur n’a plus qu’à valider les commandes et effectuer les paiements. Toutes ces opérations se déroulent là aussi en local, sans solliciter de serveurs distants.
© Opera
Enfin, la fonction Make fait appel à des serveurs européens pour créer du contenu plus complexe : sites web, jeux ou documents complets. Ces créations continuent même après fermeture du navigateur, grâce à des agents intelligents fonctionnant dans des machines virtuelles sécurisées dans le cloud.
Opera décrit son Neon comme un « ordinateur dans le cloud » qui s’adapte aux préférences de chaque utilisateur. La société compare son système à « un chef d’orchestre qui comprend l’ensemble de la partition — vos besoins et vos souhaits — et dirige les différents membres de l’orchestre pour exécuter leurs parties ». Le navigateur peut installer automatiquement des bibliothèques Python et des frameworks JavaScript, tout en se corrigeant en cas d’erreur.
© Opera
Cette renaissance de Neon tombe à un moment où la concurrence est intense. The Browser Company vient d’abandonner son navigateur Arc au profit de Dio, également orienté vers l’IA agentique. Perplexity développe son propre navigateur Comet, tandis qu’OpenAI travaille sur Operator. Microsoft Edge et bientôt Google Chrome intègrent déjà des fonctionnalités d’IA pour résumer les pages web.
La partie n’est cependant pas gagné ni pour Neon, ni pour l’IA agentique. Le succès du navigateur d’Opera dépendra de la capacité des utilisateurs à faire confiance à ces agents autonomes et surtout à leur volonté de payer pour des fonctions dont l’utilité concrète reste à démontrer. Entre les promesses non tenues de certaines entreprises d’IA et les erreurs parfois coûteuses de ces technologies, Opera a du pain sur la planche pour convaincre que son approche apporte une réelle valeur ajoutée au quotidien.
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