C'est une illustration frappante du manque de logements et des prix de l'immobilier qui s'envolent.
Ce vendredi après-midi, 78 terrains étaient mis en vente à petits prix à Concarneau, dans le Finistère.
Une opération rare qui a attiré de nombreux aspirants à la propriété, prêts à camper pour être les premiers servis.
Au beau milieu d'un terrain constructible, des tentes. Les aspirants à la propriété que filme le reportage du JT de TF1 visible ci-dessus campent depuis trois jours pour réserver une parcelle libre de constructeur à Concarneau, dans le Finistère. Les premiers arrivés seront les premiers servis. “C'est stressant”, lance Lorine, une carte des différents terrains proposés à la vente en main. “Ça fait un mois qu'on connaît la date pour laquelle on doit réserver le terrain”, indique la jeune femme, patientant avec les autres sous un soleil de plomb. “C'est le projet d'une vie. C'est vraiment ça. Sans ça, on avance, mais sans but”, renchérit une autre campeuse.
Ce vendredi après-midi, 78 lots devaient être mis en vente… pour 400 potentiels acheteurs. “Au fur et à mesure des arrivées, ils devenaient vraiment très nombreux, et on a mis en place ce carnet”, indique une autre campeuse, présentant un cahier comportant déjà le nom de 46 potentiels futurs acquéreurs.
Des lots deux fois moins chers que le prix du marché
Les lots sont à vendre pour 150 euros le m², contre 350 euros le m² habituellement, autrement dit deux fois moins cher que le prix du marché, grâce à une offre proposée par l'État. “Ces types d'opérations sont très rares, et demain, elles le seront de plus en plus, parce que l'urbanisation atteint ses limites”, explique Gildas Le Grand, directeur général de l'Opac Quimper-Cornouaille. “Donc ce type de produit ne sera sans doute plus disponible dans les années qui viennent”, poursuit-il.
À quelques dizaines de mètres du futur lotissement, des maisons sortent de terre. Les terrains y ont également été vendus à moitié prix. “J'avais besoin de me poser et d'arrêter d'être locataire pour éviter de continuer à payer des loyers. Le fait que ça soit à moi, je peux en faire ce que je veux. C'est un soulagement”, se réjouit Virginie, propriétaire pour la première fois à 52 ans.
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En cinq ans, les prix de l'immobilier ont bondi de 32% dans le Finistère. Un marché particulièrement tendu dans le sud du département. “On a aussi peu de biens en location, donc cette rareté du bien en location fait que les gens ont un problème pour se loger”, souligne Régis Gautherie, responsable de l'agence LN Immobilier à Concarneau.
En Bretagne, la crise du logement est devenue un frein à l'embauche. La moitié des offres d'emploi peinent à être pourvues, faute de logement à proximité.
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