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-====== Guerre commerciale : ces grands exportateurs qui risquent gros  ====== 
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-https://www.lesechos.fr/industrie-services/conso-distribution/guerre-commerciale-ces-grands-exportateurs-qui-risquent-gros-2173782 
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-Depuis l'arrivée à la Maison-Blanche de Donald Trump, ses partenaires commerciaux se sont habitués aux dates couperet, depuis le fameux « Liberation Day », jusqu'au 9 juillet prochain, date à laquelle l'administration US veut finaliser un maximum d'accords commerciaux. 
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-Ce calendrier devient un peu plus flou - le secrétaire d'Etat au Trésor a évoqué, vendredi, le Labor Day (premier lundi de septembre) pour fermer ce chapitre - mais l'inquiétude reste vive. Une note du cabinet Asterès tente d'évaluer ce qu'il en coûterait, en France, aux secteurs présentant l'excédent commercial le plus élevé avec les Etats-Unis. Dans le cas de l'introduction d'une taxe à 20 %, le cabinet calcule que leurs exportations diminueraient de près de 1 milliard d'euros, et que 17.000 emplois, directs et indirects, seraient en péril. Une taxe à 50 % aurait, bien entendu, des conséquences plus fortes encore. Dans ce contexte, mieux vaut ne pas « entrer dans une logique d'escalade », préconise le cabinet. Revue de détail. 
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-Maroquinerie : s'adapter par les prix 
-===== Les grands patrons du secteur du luxe, dont la maroquinerie (les sacs à main de femmes) représente le coeur de leur activité, l'ont dit dès le début de la guerre sur les tarifs douaniers : ils ajusteront les prix de leurs produits en conséquence. « On n'ajuste pas notre politique industrielle avec les droits de douane. Quand ils augmenteront, on augmentera nos prix », a déclaré Axel Dumas, gérant d'Hermès, mi-février lors de la présentation de ses résultats annuels. « Nous envisageons des mesures d'ajustement des prix en cas de hausse des droits de douane américains », a aussi indiqué le directeur général adjoint de LVMH (propriétaire des « Echos ») Stéphane Bianchi, en avril lors de l'assemblée générale du groupe. ===== 
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-Reste que la réponse aux « tariffs » dépend aussi du niveau des nouvelles taxes. A 20 % (contre 2 % en moyenne avant Donald Trump), les spécialistes du secteur estiment que cela passe. Le marché se concentre sur les plus gros clients - les « very important consumers » - pour lesquels une hausse de quelques pourcents ne freine pas l'achat, les incertitudes économiques ayant plus d'impact. Dans une note, Luca Solca de chez Bernstein calculait qu'une hausse de 20 % des droits n'entraînerait qu'une augmentation de 4 % des étiquettes. 
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-Autre facteur de résistance, dans son étude, le cabinet Asterès souligne qu'en matière de luxe, l'élasticité de la demande est faible : les Américains ne disposent pas sur leur territoire d'articles similaires aux sacs Vuitton, Hermès ou Gucci. 
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-Pour autant, une taxe à 20 % pourrait dans l'ensemble provoquer une baisse de 10 % des ventes de maroquinerie française (soit 250 millions d'euros sur un total de 2,3 milliards aujourd'hui), et même de 28 % dans l'hypothèse d'une hausse de 50 % des tarifs douaniers. Car, en dépit de la désirabilité des marques de luxe françaises et de leur faculté à augmenter les prix, cette éventuelle hausse de 4 % s'ajouterait aux 4 % à 5 % d'inflation moyenne des coûts de production. L'addition des deux approche les 10 %. 
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-Lire aussi : 
-ZOOM - Vins de Bordeaux : l'incertitude des taxes américaines freine les exportations 
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-ANALYSE - Droits de douane : pourquoi Trump repart à la charge 
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-Cela interviendrait au moment où les analystes et les consultants posent la question de la limite des hausses de prix dans le luxe. Selon McKinsey, ces cinq dernières années, 80 % de la croissance du secteur a été réalisée par la hausse des prix, et non pas par la demande et les volumes. 
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-Vins et spiritueux : en première ligne 
-Les vins et spiritueux sont en première ligne dans la guerre commerciale avec les Etats-Unis. Le marché américain est le premier débouché de la filière. L'an dernier, les exportations de la filière outre-Atlantique se sont élevées à 3,8 milliards (+5 %), selon la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux de France (FEVS). Les Etats-Unis représentent 24,5 % du total des exportations de la filière. En 2024, les volumes sont repartis à la hausse (+9 %). Les importateurs ont reconstitué des stocks vides, avec l'expédition de 32,2 millions de caisses. Il y a eu des expéditions de précautions, en novembre et en décembre, en vue de la menace de futures taxes Trump. 
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-Selon le cabinet Asterès, l'impact des droits de douane sur le secteur produirait un véritable choc, quel que soit leur niveau. Les vins et spiritueux seront en effet « les plus durement touchés », comparé au luxe et aux cosmétiques. Avec des taxes de 20 %, le secteur risque de voir les exportations chuter de 11 % vers le pays, avec pour corollaire la perte « d'au moins 8.000 emplois directs et indirects ». Si le curseur grimpe à 50 %, la filière pourrait alors voir plonger ses ventes de plus de 30 % pour le vin. 
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-Lire aussi : 
-DECRYPTAGE - Droits de douane : quand les vignerons californiens s'inquiètent des taxes sur les vins européens 
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-DECRYPTAGE - Droits de douane : « C'est le moment d'assumer le rapport de force avec Washington » 
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-« Dans la filière vins et spiritueux, plus de 21.000 emplois seraient détruits, dont 15.000 pour le vin », note le cabinet. Et cela avec des répercussions locales encore plus fortes dans les zones de production, Bordelais ou Cognac par exemple. Des territoires déjà malmenés par la baisse de la consommation pour le vin, et côté cognac par les tensions commerciales avec la Chine, l'autre grand débouché du secteur. Sur ce front, une éclaircie semble se dessiner, avec un cadre technique - restant subordonné à une validation chinoise définitive - défini pour les grands producteurs français. 
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-Beauté et cosmétiques : éviter les effets collatéraux 
-Les industriels français de la beauté ne veulent pas être les dindons de la farce douanière. De prime abord, le président américain ne les a pas visés, même si la beauté et la cosmétique se classent, selon le cabinet Asterès, au quatrième rang des secteurs les plus exportateurs vers les Etats-Unis (avec 6 % des exportations françaises, soit 2,9 milliards d'euros). Les L'Oréal, les grands parfums tricolores et les 300 PME du secteur ont été ciblés en retour de la réponse de l'Union européenne. 
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-Dès les premières annonces de Donald Trump, les analystes estimaient que L'Oréal pourrait perdre 2 à 3 % de marge opérationnelle sans ajustement des prix. Mais le secteur dispose d'une certaine élasticité prix. L'enjeu est d'importance car les Etats-Unis constituent le premier pays acheteur de cosmétique française. Un flacon de parfum sur cinq traverse l'Atlantique. 
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-Asterès estime qu'avec le passage des droits de douane de 2 % aujourd'hui à 20 %, le secteur perdrait 10 % de ses ventes, soit 300 millions d'euros. A 50 %, la chute serait de 28 %, soit 900 millions d'euros. Dans ce cas-là, seules les marques les plus prestigieuses s'en sortiraient. Ce serait plus difficile pour les PME qui ont moins de latitude pour rogner sur leurs marques ou leurs dépenses marketing pour amortir le choc. 
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-Quant à la possibilité de délocaliser la production aux Etats-Unis, les professionnels n'y croient pas. « Changer la localisation d'une production qui utilise des savoir faire scientifiques spécifiques et pointus n'est pas si simple », estime Emmanuel Guichard, délégué général de la Fédération des entreprises de la beauté. 
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