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Dans cette ville du Cantal, les commerces ferment les uns après les autres [ElseNews]

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Dans cette ville du Cantal, les commerces ferment les uns après les autres

?Géraud Méral attend toujours des porteurs de projet. Le maire de Roannes-Saint-Mary n’exclut pas de se tourner vers le programme « 1.000 cafés », visant à faire revivre les cafés des villages. © Jérémie FULLERINGER
C’est une histoire de pains perdus. Pas de succulent dessert ici, mais une affaire bien plus sucrée encore. La lourde porte en bois de la dernière boulangerie de Roannes-Saint-Mary a été claquée et fermée il y a plusieurs mois. Tout comme La Maison Charmes, à mi-chemin entre le bar-tabac-presse et l’épicerie, fermée depuis le départ à la retraite du couple de gérants, en 2023. Aujourd’hui, la place de la commune sonne creux. Encore plus quand le ciel bas et brumeux assomme une place centrale désertée. Les devantures sont désormais rongées par le vent et la pluie.
Pour une simple baguette ou de la farine, un paquet de clopes ou son journal, quand celui-ci n’est pas livré, il faut accepter de prendre l’auto. Les habitants doivent parcourir parfois plus de 10 kilomètres, jusqu’à Aurillac ou Arpajon-sur-Cère, alors que tout se faisait à pied à une époque pas si lointaine. « On s’organise entre voisins pour faire les courses à tour de rôle », explique une habitante de 78 ans, qui résume d’un soupir ce que beaucoup ressentent dans le bourg. Un bouleversement silencieux, mais profond pour cette commune rurale de la Châtaigneraie.
30 % des communes sans commerce
Un quotidien vécu par des dizaines de communes cantaliennes. Car derrière les paysages de carte postale du Massif central, se cache une réalité bien plus rude : celle de villages privés de commerces. Selon l’Institut national de la statistique et d’études économiques (Insee), près de 30 % des communes du Cantal ne comptaient plus aucun commerce de proximité en 2023. Conséquence qu’une pandémie mondiale, qui aura fini par mettre à genoux des établissements à l’équilibre déjà fragile.
La mairie met pourtant tout en œuvre pour faire venir les porteurs de projets.
Une tendance qui s’aggrave avec le temps, sous l’effet du vieillissement de la population, de la baisse de la fréquentation et de la concentration des services dans les villes moyennes. Voire encore, du fait de la sortie de terre de zones commerciales qui chamboulent les alentours, parfois dans un rayon de plusieurs kilomètres.
“Nous ne sommes pas sur une route nationale, nous sommes à 15 minutes d’Aurillac ou d’Arpajon, deux zones urbaines très fournies en commerces, sur une terre de la Châtaigneraie qui souffre de ses propres problématiques démographiques”
Géraud Méral (Maire de Roannes-Saint-Mary)
Roannes-Saint-Mary, 1.138 habitants – et le 8 est « très important » pour le maire Géraud Méral –, quasiment le double d’une villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia

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comme Thiézac, où bar, hôtels, boulangerie et épicerie font rayonner le centre-bourg. La configuration est pour le moins diamétralement différente.
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https://www.lamontagne.fr/roannes-saint-mary-15220/economie/dans-cette-ville-du-cantal-les-commerces-ferment-les-uns-apres-les-autres_14699490/


« La réalité économique rattrape la volonté politique » : Comment les villes du Cantal gèrent-elles leurs commerces ?
Giou-de-Mamou n’a pas de commerce dans le bourg, mais un concessionnaire au bord de la route nationale. © Jérémie FULLERINGER
Plus au nord, un peu plus à l’ouest encore, à la frontière avec la Corrèze, la villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia

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de Pleaux, pas loin des 1.500 habitants avec les communes associées, semble avoir trouvé la bonne carburation. Une cité beaucoup plus isolée, mais peut-être aussi plus ancrée dans son territoire. Un avantage pour y introduire des commerces??
« L’attractivité a toujours été notre cheval de bataille, assure le maire, David Peyral. Sur le terrain, cela se traduit par un soutien constant aux associations, une aide aux porteurs de projets et à leurs idées. » En clair, une villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia

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tournée vers l’investissement. C’est d’ailleurs quasiment « deux fois plus d’investissements que l’équipe du mandat précédent ».
“Chaque contexte de villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia

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est différent, mais il faut anticiper les évolutions, communiquer et prendre du temps avec tous les acteurs du monde économique”
David Peyral (maire de Pleaux)
Depuis 2020, onze créations ou reprises ont permis de redynamiser le centre-villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia

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. Si le maire se réjouit autant, il n’en reste pas moins prudent. « Chaque contexte de villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia

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est différent, mais il faut anticiper les évolutions, communiquer et prendre du temps avec tous les acteurs du monde économique. » Concernant la situation géographique de la villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia

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?? David Peyral a sa petite idée : « Si l’on verse de l’eau, elle ruisselle. Quand il y a un pôle d’attractivité, il faut prendre le parti de miser sur cette attractivité, de s’y ranger. »
Tirer vers le haut
La proximité avec Mauriac, qui reste tout de même à une vingtaine de minutes, est donc une aubaine pour des villes comme Pleaux, à condition de savoir prendre la vague. « Je rêve que tous les territoires, toutes les villes, soient dynamiques et puissent se tirer vers le haut », poursuit le chef d’entreprise. Une théorie du ruissellement qui n’a cependant pas le même effet du côté de Giou-de-Mamou, par exemple.
Par sa situation géographique, à 6 minutes de la zone d’activité aurillaco-arpajonnaise, la villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia

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, qui compte plus de 600 habitants, a perdu tous ces commerces du bourg. Si ce n’est un concessionnaire et un restaurant (Le Mozart) au bord de la RN 122.
« Je voudrais qu’il y ait des commerces, comme il y a quelques années, mais il faut être réaliste. Aujourd’hui, la réalité économique rattrape la volonté politique. On est beaucoup trop proche d’Aurillac, qui est la zone de chalandise. Mettre un commerce, ce serait suicidaire », regrette le maire, Frédéric Godbarge.
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