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Avec l’adoption éclair de l’intelligence artificielle (IA) en entreprise, un poste inédit commence à voir le jour au sein des grandes sociétés, celui de Chief AI Officer (CAIO), ou responsable de l’IA [ElseNews]

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Face à la déferlante de l’IA, ce poste inconnu il y a 2 ans devient incontournable chez les grands groupes

Avec l’adoption éclair de l’intelligence artificielle (IA) en entreprise, un poste inédit commence à voir le jour au sein des grandes sociétés, celui de Chief AI Officer (CAIO), ou responsable de l’IA

Les attentes autour de cette technologie augmentent tellement que les firmes cherchent des profils capables de piloter cette transformation de manière structurée et sécurisée. Au point de bouleverser leur hiérarchie.
Piloter la stratégie IA de l’entreprise
Si l’IA est utilisée dans le monde professionnel depuis de nombreuses années, l’arrivée de ChatGPT, et donc de l’IA générative, a totalement redistribué les cartes. On assiste à une véritable mutation du travail, tant la technologie est en mesure d’optimiser et de fluidifier les performances. De très nombreuses entreprises l’intègrent déjà dans leurs opérations, à l’instar de Duolingo, pour ne citer qu’elle, qui a adopté une stratégie entièrement axée sur l’intelligence artificielle.
Mais de tels chamboulements doivent être opérés d’une main de maître, au risque de voir les projets piétiner ou générer des effets contre-productifs. C’est justement là qu’entre en jeu le Chief AI Officer, un poste qui est récemment apparu dans diverses entreprises de renom comme Pfizer, Goldman Sachs, Eli Lilly ou encore General Motors.
« Le rôle du Chief AI Officer est de piloter la stratégie IA de l’entreprise en veillant à ce qu’elle soit ancrée dans la création de valeur réelle, et pas simplement dans l’expérimentation », explique Francisco Mateo-Sidron, vice-président senior et responsable de la région Europe, Moyen-Orient et Afrique chez Cloudera, société spécialisée dans les plateformes de données hybrides et sécurisées, dans un entretien accordé à Presse-citron.
Concrètement, le CAIO doit veiller à ce que les projets englobant l’intelligence artificielle soient non seulement viables technologiquement, mais surtout utiles pour améliorer la performance de l’entreprise. Il travaille de manière transversale avec les équipes data, les professions ainsi que la direction générale.
« Le CAIO joue un rôle clé pour traduire les capacités techniques complexes en étapes concrètes et compréhensibles pour le conseil d’administration et les métiers », poursuit l’expert, qui accompagne plusieurs grands groupes sur ces sujets. Il n’est pas un simple ingénieur ultra chevronné, mais agit comme un véritable chef d’orchestre, capable de mettre l’IA au service de la stratégie du groupe.
© Chaosamran_Studio / Shutterstock.com
Pas de profil type
Car le poste exige d’abord une solide compréhension des enjeux métiers et une capacité à mener la transformation numérique de l’entreprise. « Les meilleurs CAIO ne viennent pas toujours de la data science. Beaucoup sont d’excellents communicants avec une forte expérience business et opérationnelle, capables de faire le lien entre les data scientists et la stratégie de l’entreprise », souligne Francisco Mateo-Sidron.
Le Chief AI Officer doit donc maîtriser le langage des experts techniques, mais surtout être capable de le traduire en opportunités concrètes pour les activités de la société. C’est lui qui guide les équipes pour identifier les cas d’usage pertinents, cadrer les projets IA et mesurer leur impact sur la performance globale.
« Ils réussissent parce qu’ils savent poser les bonnes questions, challenger les hypothèses et transformer le potentiel technique en résultats business », estime le dirigeant de Cloudera.
Tous les secteurs sont touchés
Et contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce rôle ne se cantonne pas du tout aux entreprises évoluant dans le secteur technologique. Dans un contexte où l’intelligence artificielle métamorphose l’ensemble des modèles économiques, les entreprises de tous horizons cherchent à en tirer parti. « On le voit apparaître dans les secteurs de l’énergie, des télécoms, de la finance, du pétrole et gaz… », constate l’expert.
Face à cette dynamique, certaines organisations ont choisi de confier la gouvernance de l’IA à leur Chief Data Officer (CDO), un poste plus ancien et historiquement chargé de structurer la gestion des données. Mais cette approche montre rapidement ses limites : gérer la donnée et piloter des stratégies IA ne relèvent pas des mêmes expertises.
« Il est plus judicieux de bien séparer les rôles de CAIO et de CDO. Le CDO doit posséder l’environnement data, tandis que le CAIO construit dessus pour piloter les cas d’usage IA et la stratégie », précise-t-il. Car un CDO trop éloigné des enjeux IA, ou un CAIO déconnecté des problématiques de gouvernance des données, risque de fragiliser les projets en les rendant inadaptés aux besoins réels de l’entreprise.
© tadamichi / shutterstock.com
Des fondations indispensables sont nécessaires pour nommer un CAIO
De même, Francisco Mateo-Sidron estime que pour nommer un CAIO, il faut disposer de fondations indispensables, c’est-à-dire une bonne gouvernance de ses données, avec une vision claire de leur cycle de vie. « Si les données sont fragmentées ou obsolètes, même le meilleur CAIO aura du mal à produire des résultats », avertit-il. Dans ce cas, les modèles d’IA risquent de reposer sur des informations biaisées ou non actualisées, compromettant la qualité des analyses et la pertinence des décisions.
Autre danger, sans architecture de données flexible et sécurisée, les initiatives IA peuvent se multiplier de manière anarchique, entraînant doublons, perte de cohérence et non-conformité avec les régulations en vigueur. Un écueil d’autant plus critique à l’heure où les entreprises doivent se préparer à l’AI Act européen. Car c’est aussi ça le rôle de responsable de l’IA : s’assurer que l’entreprise respecte le cadre légal.
Enfin, le CAIO doit être en mesure d’apaiser les craintes des employés face à l’automatisation et à la possible disparition de postes. Une « communication claire » est essentielle dans ce contexte, rappelle le dirigeant. « Les entreprises qui partagent une vision positive de l’IA et montrent comment elle va améliorer le quotidien des collaborateurs lèvent beaucoup de barrières », conclut-il.
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