En toute discrétion, près de 400 millions de PC Windows ont disparu des radars en seulement trois ans. Un chiffre vertigineux qui cache une bascule bien plus profonde du marché, et qui interroge sur ce que devient notre rapport à l’informatique domestique.
Microsoft Windows 11 Professionnel
Entre 2022 et 2025, Microsoft a perdu la trace de centaines de millions de machines. L’entreprise elle-même l’a admis à demi-mot : le parc actif de PC sous Windows est passé d’environ 1,4 milliard à un peu plus d’un milliard. Que s’est-il passé ? Sommes-nous en train d’assister à la fin d’un cycle ? Ou bien à une redéfinition radicale de ce que signifie “avoir un ordinateur” en 2025 ?
Le PC Windows perd du terrain : Microsoft compte désormais un parc en baisse de 400 millions d’appareils
En 2025, Microsoft reconnaît que plus de 400 millions de PC Windows ont cessé d’être utilisés – une extinction discrète mais massive du parc actif.
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Ce n’est pas une exagération ni une projection farfelue. En janvier 2022, Microsoft annonçait que plus de 1,4 milliard de terminaux Windows 10 ou Windows 11 étaient utilisés activement chaque mois. Une machine est considérée comme “active” lorsqu’elle se connecte au moins une fois en 28 jours aux services de la firme, typiquement Windows Update, Microsoft 365 ou encore OneDrive. Ce n’est donc pas un chiffre de ventes, mais bien d’usage réel, mesuré en interne.
En 2025, la communication a changé de ton. Plus de tableau de bord officiel, plus de croissance mise en avant. Les quelques mentions publiques évoquent désormais “un peu plus d’un milliard d’appareils actifs”. Microsoft a donc bel et bien ajusté ce chiffre à la baisse, sans tambour ni klaxon. On parle donc de près de 400 millions de PC qui ne sont plus comptabilisés comme “actifs” — non pas parce qu’ils ont physiquement disparu, mais parce qu’ils ne sont plus utilisés, ou du moins plus connectés aux services Microsoft.
Aujourd’hui, Windows est le système d’exploitation le plus utilisé au monde, avec plus d’un milliard d’appareils actifs chaque mois, grâce à une plateforme ouverte et flexible.
Ce recul n’est pas une anomalie, ni un bug, mais bien un basculement. Après l’euphorie du renouvellement massif en pleine pandémie, une bonne partie du parc a tout simplement été débranchée. Des appareils achetés pour le télétravail ou l’école à la maison ont fini dans des tiroirs. D’autres n’ont jamais été reconfigurés après revente ou transfert.
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Et entre-temps, les habitudes ont évolué : de plus en plus de foyers se tournent vers d’autres formats, parfois plus souples, plus compacts, et surtout moins dépendants d’un OS aussi structurant que Windows. Tablettes, smartphones, voire aucune machine fixe du tout.
Ce que révèle surtout cette déconnexion, c’est que Microsoft lui-même semble avoir tourné la page du PC comme pilier central de son modèle. Windows existe toujours, mais il ne dicte plus la stratégie. Le cœur de la croissance se joue ailleurs : dans le cloud Azure, dans les abonnements Microsoft 365, dans l’IA avec Copilot, et dans un écosystème logiciel pensé pour vivre au-delà du bureau. Même l’évolution de Windows 11 — plus sobre, moins personnalisable, moins mis à jour en profondeur — semble confirmer ce recentrage.
L’hémorragie de 400 millions de machines ne panique personne à Redmond. Ce n’est pas un accident industriel, c’est une mue. Le PC Windows, tel qu’on l’a connu, s’éteint doucement — parfois littéralement — pendant que Microsoft se prépare à un futur plus diffus, moins matériel. Un futur où le système d’exploitation n’est plus le héros, mais un simple rouage ?
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