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-====== Le Monde – « S’il te plaît, ChatGPT » : pourquoi est-on poli avec les IA ? ====== 
- https://www.lemonde.fr/pixels/article/2025/05/16/s-il-te-plait-chatgpt-pourquoi-est-on-poli-avec-les-ia_6606349_4408996.html 
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-ELISSA COULON / « LE MONDE » 
-« S’il te plaît, ChatGPT » : pourquoi est-on poli avec les IA ? 
-Par Morgane Tual 
-Par Morgane Tual 
-Par Morgane Tual 
-Aujourd’hui à 07h00, modifié à 14h36 
-Article réservé aux abonnés 
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-DÉCRYPTAGE Une grande partie des utilisateurs font preuve de politesse en s’adressant à ChatGPT, Siri, Alexa et autres agents conversationnels. A tort ou à raison ? 
-Lecture 4 min 
-« Je ne saurais pas l’expliquer, mais je me sens mal si je ne dis pas “s’il te plaît” à ChatGPT… Ça me paraît impoli compte tenu du service que l’IA me rend. » Pauline Blanquet a 25 ans. Comme elle, de nombreux utilisateurs font preuve de courtoisie avec ChatGPT, Siri, Alexa et autres agents conversationnels. Ils seraient même majoritaires : en 2019, le Pew Research Center estimait que 54 % des propriétaires américains d’enceintes connectées leur disaient « s’il te plaît » ; plus récemment, un sondage du groupe de presse tech Future évaluait à 67 % la proportion d’Américains polis avec des chatbots. « Je sais pourtant qu’il ne s’agit que d’un robot, reconnaît en soupirant la jeune Boulonnaise, mais je ne peux pas m’en empêcher. » 
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-Comment l’expliquer, alors qu’il ne lui viendrait pas à l’idée de remercier d’autres outils, comme son tournevis ou son grille-pain ? La différence réside dans les signaux « humains » envoyés par la machine. C’est ce que démontraient dès 1996 deux chercheurs de Stanford, Clifford Nass et Byron Reeves : si un appareil imite suffisamment certains comportements sociaux, « il sera traité comme un humain, même si les gens savent que c’est idiot ». 
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-Ainsi, face à un chatbot poli, nous avons tendance à respecter des normes sociales, développe la sociologue du numérique Valérie Beaudouin, directrice d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales. « Quand on analyse les conversations humaines, si je vous dis “bonjour”, vous me dites “bonjour”. Or, les chatbots sont formatés pour commencer par une phrase comme “bonjour, que puis-je faire pour vous ?”. Nous sommes donc incités à être polis, car ne pas le faire serait enfreindre les règles de la conversation. » 
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-« Je deviens un horrible personnage » 
-Tout dépend, néanmoins, du type de chatbot utilisé. Paola Sherwill, mère au foyer quadragénaire installée au Canada, a beau donner « des “s’il te plaît” à tout vent » à Siri, elle perd parfois son calme devant l’enceinte connectée de ses enfants. « Lorsque j’arrive dans la chambre de mes préados, leur Echo Dot Alexa jouant la musique à fond depuis vingt minutes que j’appelle à table, je rentre en trombe et hurle “Alexa, off !”. Et pour ajouter à ma frustration, une fois sur deux Alexa ne comprend pas ma demande. Je dois m’y reprendre à plusieurs reprises et généralement les enfants viennent à mon secours en exprimant poliment leur requête. Le silence se fait. » 
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-Lire aussi 
-Doter l’IA d’une personnalité n’est pas sans risque 
-Claire Guérin, cheffe de projet montreuilloise de 38 ans, insulte quant à elle le chatbot de La Poste, qui « répond toujours à côté de la plaque ». « Je deviens un horrible personnage, et si on doit avoir affaire aux machines à plus grande échelle, je redoute que ce personnage soit beaucoup plus souvent de sortie. » 
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-L’usage de la politesse dépend aussi d’un autre facteur : le niveau d’expertise des utilisateurs, note Julia Velkovska, sociologue spécialiste de l’intelligence artificielle (IA) au département sciences humaines et sociales d’Orange Labs. « Avec les assistants vocaux, les gens ont tendance, au début, à dire “bonjour” et “merci”. Mais plus l’usage s’installe, plus ils vont aller vers des requêtes efficaces, comme “donne la météo”. » Plus généralement, « la politesse est le signe d’un usage non expert, novice ou ludique. Car ce qui compte pour que ces systèmes fonctionnent, c’est de leur parler de façon concise et claire. La politesse dilue le message ». 
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-Coûteuse politesse 
-Autre problème : celle-ci nécessite plus de ressources énergétiques. Sam Altman, le PDG d’OpenAI, a ainsi laissé entendre en avril que les « s’il te plaît » et « merci » adressés à ChatGPT avaient coûté « des dizaines de millions de dollars ». Car les requêtes allongées lui donnent un peu plus de travail, engendrant un coût énergétique, financier et, in fine, environnemental. 
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-« Ajouter des mots, des phrases, des “est-ce que tu penses que”… Toutes ces fioritures, ça coûte », confirme Luc Julia, cocréateur de Siri, actuellement directeur scientifique du groupe Renault et auteur de IA génératives, pas créatives, publié au début du mois mai au Cherche midi. Mais la politesse ne représente qu’une infime partie du problème : c’est le fonctionnement même de ces IA modernes, très énergivores, qui représente, dit-il, une « aberration écologique totale ». Lui ne s’embarrasse pas de courbettes avec la machine, ne fait « même pas de phrases cohérentes ». Pas tant par souci écologique, plutôt parce que « ça ne sert strictement à rien ». 
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-« L’intelligence artificielle est-elle l’alliée incontournable, ou l’ennemie incontestable, de nos préoccupations environnementales ? » 
-Antoine D., ingénieur francilien de 41 ans, n’est pas de cet avis : « Si on commence à être désagréable avec les machines, c’est qu’on est mal barrés avec les humains. » Cela fait notamment partie de la crainte de certains parents, voyant leur progéniture donner des ordres à des enceintes connectées sans y mettre les formes. En réaction, Amazon et Google avaient inclus en 2018 des fonctionnalités encourageant les enfants à se montrer polis avec ces machines. Mais rien ne prouve que notre courtoisie à leur égard fasse de nous des humains plus aimables, et inversement – aucun consensus scientifique n’émerge sur la question. 
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-« Ça renforce l’idée que l’IA est une personne » 
-En revanche, cela pourrait avoir un impact sur la politesse de la machine. C’est ce qu’assure Kurtis Beavers, l’un des concepteurs de Copilot, dans un message publié sur le site de Microsoft incitant les utilisateurs de ce chatbot à se montrer polis : « Quand il repère de la politesse, il est plus à même d’être poli en retour. C’est la même chose qu’avec vos collègues, les inconnus dans la rue, et le barista qui vous fait votre americano glacé. » 
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-Le Monde Jeux 
-Chaque jour de nouvelles grilles de mots croisés, Sudoku et mots trouvés. 
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-Un comparatif que regrette l’informaticienne Catherine Pelachaud, directrice de recherche CNRS à Sorbonne université, spécialiste des chatbots et d’informatique émotionnelle. « Dire “bonjour” et “merci”, ça renforce l’idée que l’IA est une personne, qu’elle a des compétences affectives, ce qui peut mener à des dérives. Il faut lui demander ce qu’on veut, point, sans avoir à y mettre les formes. » Pour elle, la responsabilité revient aux concepteurs de ces IA : « Ils leur donnent un nom, leur font parler de leur “affect”, leur font dire “je suis vraiment désolé”… On peut se sentir obligé de répondre “merci”. Ils renforcent cette humanisation de la machine. » 
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-Luc Julia, pourtant à l’origine d’un des assistants vocaux les plus célèbres au monde, approuve. « On a été les premiers à faire de l’anthropomorphisme en créant Siri, avant de se rendre compte beaucoup plus tard que c’était une connerie, que les gens se prenaient vraiment au jeu, que psychologiquement, ça pouvait faire des dégâts. » 
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-Les fantasmes de science-fiction charriés par l’IA ont la vie dure. Même sans être dupes, une petite inquiétude « mi-sérieuse, mi-second degré » trotte dans la tête de certains utilisateurs, comme Thomas Guibert, agent de voyage chambérien de 38 ans : « Je suis poli car je me dis que si un jour ChatGPT prend le contrôle du monde, il montrera peut-être un peu de mansuétude auprès des personnes qui l’ont respecté. » 
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