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Droits de douane : l'Union européenne met 50 milliards sur la table pour faire bouger Trump
Une première offre concrète. L'Union européenne envisage d'augmenter de 50 milliards d'euros ses achats de produits américains, afin de résoudre le « problème » de ses relations commerciales avec Washington, explique le commissaire européen en charge du Commerce Maros Sefcovic dans un entretien avec le « Financial Times ».
« Si nous considérons que le déficit s'élève à 50 milliards d'euros, je pense que nous pouvons vraiment […] résoudre ce problème très rapidement grâce aux achats de GNL (gaz naturel), ou certains produits agricoles comme le soja », a déclaré Maros Sefocvic, dans cet entretien mis en ligne jeudi.
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Interrogé sur le fait de savoir s'il accepterait un prélèvement de 10 % comme plancher dans les négociations commerciales, Maros Sefcovic a assuré que l'UE considérait cela comme un « niveau très élevé », suggérant que l'UE ne se contenterait pas d'un accord qui maintiendrait les droits de douane à ce niveau.
Accord « équilibré et équitable »
En revanche, Il sera « très difficile » de parvenir à un accord qui soit « clairement bon et acceptable pour nos Etats membres et notre Parlement européen », avertit encore Maros Sefcovic. Même si « certains progrès » ont été faits et que « son ambition » restait de conclure un accord « équilibré et équitable » avec la Maison Blanche.
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Pour Maros Sefcovic, la solution, présentée au représentant américain au commerce Jamieson Greer et au secrétaire au commerce Howard Lutnick, est de prendre en compte les exportations de services américains vers l'UE, ce qui ramènerait le déficit commercial global avec l'Europe à seulement environ 50 milliards d'euros (alors que Washington avance un chiffre supérieur à 150 milliards). Ainsi, en achetant d'avantage de GNL et de produits agricoles américains, l'UE pourrait rattraper son déficit.
Une réponse européenne coordonnée et « solide »
Les négociations commerciales sont de la compétence de la Commission européenne. Une fois un accord conclu, celui-ci doit encore être approuvé par les 27 Etats membres et ratifié par le Parlement européen. Toutes les capitales européennes « souhaitent que nous négociions » mais sont prêtes à soutenir de nouvelles représailles s'il n'y a pas d'accord, a également précisé le commissaire slovaque. « Ce ne sera pas facile, mais nous travaillerons méticuleusement avec chaque Etat membre pour avoir une réponse solide, qui bénéficierait d'un soutien unanime ».
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L'UE est en pleines négociations avec l'administration américaine pour obtenir la levée de droits de douane imposés par Donald Trump. Des surtaxes américaines de 25 % sur les automobiles, l'aluminium et l'acier sont déjà entrées en vigueur ainsi qu'une surtaxe douanière de 10 % sur l'ensemble des autres produits depuis le 2 avril. En échange d'un sursis partiel sur certains tarifs douaniers, l'UE a suspendu ses droits de douane de rétorsion sur 21 milliards d'euros de produits américains, notamment des motos Harley-Davidson, de la volaille et des vêtements jusqu'au 14 juillet.
Le locataire de la Maison-Blanche accuse l'Europe d'entretenir un énorme déficit commercial avec les Etats-Unis, qu'il évalue à plusieurs centaines de milliards de dollars. Mais selon l'UE, ce déficit serait donc en fait limité à 50 milliards d'euros, si l'on prend en compte les services.
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