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-====== Le Monde – Comment Jean-Luc Mélenchon a fait du référendum de 2005 sa rampe de lancement  ====== https://www.lemonde.fr/politique/article/2025/05/29/comment-jean-luc-melenchon-a-fait-du-referendum-de-2005-sa-rampe-de-lancement_6609048_823448.html 
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-https://www.lemonde.fr/politique/article/2025/05/29/comment-jean-luc-melenchon-a-fait-du-referendum-de-2005-sa-rampe-de-lancement_6609048_823448.html 
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-POLITIQUE 
-Comment Jean-Luc Mélenchon a fait du référendum de 2005 sa rampe de lancement 
-Le 29 mai 2005, les Français disaient « non » au référendum sur le traité établissant une Constitution pour l’Europe. Mettant en garde contre son « carcan libéral » et opposé au « oui » du Parti socialiste, celui qui n’est pas encore leader de La France insoumise entame sa métamorphose en tribun de la gauche radicale. 
-Par Olivier Pérou 
-Par Olivier Pérou 
-Par Olivier Pérou 
-Aujourd’hui à 05h30, modifié à 17h44 
-Lecture 5 min 
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-Le sénateur socialiste Jean-Luc Mélenchon, lors d’une réunion pour le « non » au traité établissant une Constitution pour l’Europe, place de la République, à Paris, le 21 mai 2005. JEAN-PIERRE MULLER/AFP 
-10 avril 2022. Bientôt 21 heures. Jean-Luc Mélenchon monte sur la scène du Cirque d’hiver, dans le 11ᵉ arrondissement de Paris. Même si, pour la deuxième fois, il échoue aux portes du second tour de l’élection présidentielle, il a la fierté du devoir accompli. Avec près de 22 % des voix, il est le troisième homme du scrutin et consolide son leadership à gauche. Et de loin : le candidat écologiste, celui du Parti communiste français (PCF), celle des socialistes… tous se sont effondrés, sauf lui. 
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-La gauche aurait pu être en ruine, disparaître du paysage politique français, comme sa voisine italienne quelques années auparavant. Il la sauve et se retrouve seul à sa tête. Son mantra, qu’il aime répéter à ses lieutenants autant qu’aux journalistes depuis des décennies, prend enfin tout son sens : « Le seul sujet, c’est d’être le dernier debout dans les batailles. » 
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-La bataille de Jean-Luc Mélenchon a démarré le 29 mai 2005. Une date fondatrice pour le leader de La France insoumise (LFI) qu’il n’est pas encore, celle où les Français ont dit « non » au référendum sur le traité établissant une Constitution pour l’Europe. « C’est le début de la grande aventure mélenchonienne. Une épiphanie politique pour un petit groupe de gens déterminés qui, sur la base d’une analyse partagée, rencontre le peuple français. 2005 nous a marqués au fer rouge à jamais », se remémore le député de Seine-Saint-Denis Alexis Corbière (L’Après, ex-LFI), son ancien compagnon de route. 
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-« Dernier grand moment d’effervescence » 
-Le début d’une insoumission pour ces deux-là, à l’époque membres d’un Parti socialiste (PS) qui fait campagne pour le « oui » au traité établissant une Constitution pour l’Europe. Ainsi en ont décidé les militants. Eux désobéissent, bientôt rejoints par quelques ténors, tels Laurent Fabius et Henri Emmanuelli (1945-2017). Ces socialistes rebelles rallient les chantres de la gauche radicale et antilibérale, de Marie-George Buffet (PCF) à Olivier Besancenot (Ligue communiste révolutionnaire) en passant par Eric Coquerel du Mouvement républicain et citoyen, le mouvement fondé par Jean-Pierre Chevènement. Tous mettent en garde contre le « carcan libéral » de ce traité qui menace de noyer la souveraineté nationale dans le marigot d’un libéralisme économique sans limite. 
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-« C’est le dernier grand moment d’effervescence politique et intellectuelle en France », se souvient Clémentine Autain, autre figure qui émerge à la faveur de la campagne du « non ». « Les gens venaient avec leur petit carnet rempli de questions très précises sur le contenu du traité constitutionnel. Ils avaient parfois le texte en main, l’avaient surligné, annoté. L’envie de comprendre ce qui se passait dépassait le simple discours politique », retrace la députée de Seine-Saint-Denis (L’Après, ex-LFI), un brin nostalgique de cet appétit populaire d’alors. 
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-La réélection d’Alexis Corbière, Danielle Simonnet et Hendrik Davi, dissidents « insoumis » aux législatives 2024, un camouflet pour Jean-Luc Mélenchon 
-Jean-Luc Mélenchon, encore marqué par l’échec de Lionel Jospin à l’élection présidentielle, trois ans plus tôt, en 2002, se relève et se révèle, politiquement et médiatiquement. Celui qui était à l’époque sénateur socialiste, toujours minoritaire au sein du PS, et que d’aucuns qualifiaient d’apparatchik, se métamorphose en tribun de la gauche radicale. L’idée d’une candidature à l’élection présidentielle de 2007 lui traverse même l’esprit. « On tire la conclusion que la gauche de rupture est majoritaire dans le pays, mais il faut qu’elle se rassemble pour jouer les premiers rôles », raconte Alexis Corbière. Un autre fidèle de Jean-Luc Mélenchon de l’époque, Arnauld Champremier-Trigano, qui deviendra son directeur de communication quelques années plus tard, renchérit : « En 2005 naît l’idée chez Jean-Luc qu’on peut faire hors du PS et qu’on peut gagner. » 
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-Le début d’un schisme 
-Lors d’une conférence organisée mardi 27 mai, le leader de LFI est revenu lui-même sur cette épiphanie : « Toute cette couche de certitudes que je trimballais (…), cette arrogance particulière des leaders qui pensent qu’ils portent la vérité. Tout cela est tombé (…). J’ai vu quelque chose que je n’avais pas vu depuis la période du programme commun et de [sa] rupture : des milliers de personnes, les yeux écarquillés, essayant de comprendre ce qui se passait vraiment et ce qu’il fallait faire devant l’histoire. 2005 est notre date de naissance politique. » 
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-Nombre des décisions qu’il prendra ensuite seront une conséquence de cette date particulière : son départ du PS en 2008, la naissance du Parti de gauche en 2009 et la présidentielle qui arrive. Sa première. « La campagne de 2012, c’est le fruit de 2005. Le Front de gauche, c’est l’alliance de ceux qui ont fait la campagne du “non” », retrace Arnauld Champremier-Trigano. Des semaines durant, l’équipe de Jean-Luc Mélenchon tentera de réveiller « le peuple de gauche qui a voté “non” ». Pour mieux faire campagne, ses stratèges chercheront notamment la liste des adresses de centaines de milliers de personnes qui, quelques années auparavant, s’étaient inscrites sur des blogs, des newsletters et autres listes d’information ou assistaient à des meetings du « non ». Ils ne la trouveront jamais. 
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-Municipales 2026 : le PS bousculé par les ambitions de LFI 
-Le traité établissant une Constitution pour l’Europe de 2005 fut aussi un choc démocratique dont Jean-Luc Mélenchon va se nourrir durant les deux décennies qui suivront. Si la victoire du « non » marquait en particulier le début d’un schisme entre une majorité de Français et les élites politiques, intellectuelles et médiatiques, la ratification du traité de Lisbonne – sorte de traité de 2005 déguisé – par Nicolas Sarkozy en 2008 renforcera cette fracture. Une plaie encore béante dans les esprits des Français, dont les « gilets jaunes » feront état dans leurs cahiers de doléances à partir de 2018. 
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-« C’est à cette époque aussi que Mélenchon rompt avec le logiciel d’une gauche traditionnelle, incarnée par un puissant Parti socialiste, pour embrasser une mue populiste et installer petit à petit cette grille de lecture antisystème dans le paysage à gauche », analyse le politologue Rémi Lefebvre. 
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-La gauche du « oui » a explosé en plein vol 
-Une poutre va commencer à travailler à gauche à partir de 2005, et Jean-Luc Mélenchon ne sera pas le seul produit de ce moment politique. L’émergence d’un Arnaud Montebourg et celle des frondeurs lors du quinquennat de François Hollande seront autant de répliques du séisme du référendum sur le traité établissant une Constitution pour l’Europe. Il reste que seul le leader de LFI parviendra à tirer son épingle du jeu, laissant ainsi à penser que son intuition de 2005 tenait peut-être d’un pari politique. 
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-Un pari gagné aujourd’hui ? En apparence. Non seulement le « non » demeure un repère politique clivant dans le débat public vingt ans plus tard, mais la gauche du « oui » aura aussi explosé en plein vol, se dispersant chez Emmanuel Macron ou dans l’abstention après le mandat de François Hollande (2012-2017). Les quelques figures restées au sein d’un PS aujourd’hui moribond ont révisé leurs considérations europhiles. Les plus européens d’entre eux, à l’instar de Raphaël Glucksmann, condamnent régulièrement les dérives libérales de l’Europe. « La critique du libéralisme économique, c’était le cœur de cette bataille en 2005. J’observe que Boris Vallaud [chef de file des députés PS] et Olivier Faure [premier secrétaire sortant du PS] reprennent désormais cette critique dans leurs mots. Cette ligne est archidominante à gauche en 2025 », considère Clémentine Autain. 
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-Si les europhiles ont fait évoluer leur discours, les eurosceptiques, dont l’« insoumis » en chef fit partie pendant de longues années, se sont eux aussi modérés sur le sujet et n’osent désormais plus parler de « Frexit » et autres « Plan B ». Les temps ont changé pour tous, y compris pour Jean-Luc Mélenchon. Mais il n’aura plus jamais de cesse de revendiquer 2005 comme le premier jour du reste de sa vie politique. 
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-Olivier Pérou 
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