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-====== Le Monde.fr: Comment Google voit l’avenir de la recherche en ligne ======
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-Comment Google voit l’avenir de la recherche en ligne
-Le leader mondial des moteurs de recherche a présenté mardi 20 mai, lors de sa conférence I/O, plusieurs fonctionnalités d’intelligence artificielle.
-Par Alexandre Piquard
-Publié le 20 mai 2025 à 19h45, modifié le 21 mai 2025 à 10h22
-Temps deLecture 3 min.
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-Sundar Pichai, PDG d’Alphabet, s’exprime lors d’un événement Google I/O à Mountain View, en Californie, aux Etats-Unis, le mardi 20 mai 2025. JEFF CHIU/AP
-« Passer l’information à l’intelligence. » Google a résumé ainsi son ambition pour l’avenir de la recherche en ligne, lors de sa conférence annuelle des développeurs I/O, mardi 20 mai. Destiné à présenter les innovations en préparation, l’événement a été l’occasion de présenter une série de fonctionnalités nourries d’intelligence artificielle (IA), qui esquissent sa vision de l’évolution du secteur : celle du passage d’un moteur classique à une recherche plus visuelle et orale, plus personnalisée et proactive, avec la promesse pour l’utilisateur d’obtenir des réponses mais aussi de réaliser des actions. « Le but final est de créer un assistant IA universel », a résumé Demis Hassabis, le PDG de Google DeepMind, à propos de ces nouvelles fonctionnalités, qui soulèvent aussi des questions, notamment pour le respect de la vie privée.
-Lire aussi | Article réservé à nos abonnés « Les éditeurs de sites sont face au spectre d’un Web créé par et pour les IA »
-L’IA est déjà présente sur le moteur de recherche Google, qui affiche pour certaines requêtes des paragraphes de réponses générées par son assistant Gemini. Baptisée « AI Overviews », cette fonctionnalité étendue, mardi 20 mai, à 200 pays (mais pas encore à la France) est utilisée par 1,5 milliard d’internautes par mois et « amène déjà l’IA à plus de personnes qu’aucun autre service », a d’ailleurs assuré la responsable de la recherche, Liz Reid, ajoutant que l’application Gemini compte, elle, 400 millions d’utilisateurs.
-Mardi, d’abord aux Etats-Unis, Google ajoute sur son moteur un onglet « AI Mode », destiné à formuler des requêtes beaucoup plus longues et complexes, qu’on peut ensuite affiner, à la manière d’une conversation (comme dans un assistant IA de type Gemini ou ChatGPT). Cette fonctionnalité sous-divise la question de départ en plusieurs recherches parallèles avant de répondre. La fonctionnalité Deep Search opère de manière similaire, mais pourra mener « des dizaines, voire des centaines de recherches », explique Mme Reid, afin de produire un rapport de plusieurs pages ou dizaines de pages sur un thème, avec « de nombreux liens », comme le propose notamment Deep Research, d’OpenAI. Elle pourra aussi se servir de documents fournis par l’utilisateur.
-Le moteur proposera aussi de créer des graphiques à la demande, à partir de données statistiques complexes, sportives ou financières, par exemple pour comparer le palmarès de deux clubs de football ou deux indices boursiers, affirme Google.
-Lire aussi | Article réservé à nos abonnés L’IA à l’heure des « agents », capables de surfer sur le Web ou de mener des actions
-Google s’aventure aussi sur le terrain de la personnalisation : AI Mode pourra – si l’utilisateur le souhaite – lire ses mails dans Gmail ou son historique de recherches, voire demain ses documents en ligne, afin « d’adapter » ses réponses. S’il cherche un restaurant à Nashville (Tennessee), l’assistant pourra en proposer un avec terrasse s’il a déduit que c’était sa préférence, explique Google. Et dans Gmail, l’assistant pourra lui proposer des brouillons de réponse de mails écrits « dans son style », assure l’entreprise.
-Défi technique
-Google poursuit aussi comme ses rivaux le développement d’« agents », destinés à accomplir des actions pour l’utilisateur. AI Mode, puis le navigateur Chrome, vont ainsi intégrer Mariner, qui peut surfer sur des sites, par exemple pour réserver des places de concert ou un restaurant à une date précise (les premières fonctionnalités disponibles, en partenariat avec des sites comme Ticketmaster). Un autre agent promet, lui, de finaliser l’achat d’un produit repéré sur le moteur si l’utilisateur a connecté sa solution de paiement Google Pay.
-Le leader de la recherche croit aussi beaucoup aux interactions vocales et visuelles : selon une démo maison montrée mardi, un utilisateur pourrait, avec Project Astra, filmer son vélo à réparer puis demander à l’assistant d’extraire du manuel en ligne des instructions, de vérifier dans ses mails la taille des vis spécifiées sur une facture et même d’appeler le magasin de cycles local pour en vérifier la disponibilité.
-Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Comment l’IA nous trompe « avec un aplomb digne d’un écolier qui ne connaît pas sa leçon et qui bluffe »
-Allant encore plus loin, Demis Hassabis a aussi souhaité que l’IA devienne moins « réactive » et plus « proactive », afin d’anticiper les requêtes de l’utilisateur. Ainsi, a expliqué Google, l’assistant pourrait, à terme, avant un long vol en avion, vous faire des suggestions de lecture ou, si vous avez des objectifs sportifs, vous rappeler de vous entraîner, ou encore, pendant la préparation d’un examen, proposer des vidéos ou des quiz adaptés…
-Cette vision futuriste suscite bien sûr des interrogations, dont celle de leur utilité. Faire marcher correctement ces fonctionnalités, notamment les « agents », reste aussi un défi technique, alors qu’AI Overviews publie encore parfois des erreurs factuelles. Et la personnalisation pose également des questions de respect de la vie privée, reconnaît aussi Google, qui promet de la soumettre au « contrôle de l’utilisateur ». Certaines fonctionnalités « expérimentales », comme Project Astra, sont encore en phase de test auprès d’un pool « d’utilisateurs de confiance » avant leur déploiement, fait aussi valoir Google.
-Lire le décryptage | Article réservé à nos abonnés Jusqu’où ira l’intelligence artificielle ?
-Alexandre Piquard
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