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Constitué en février dernier suite à l'annonce de la fermeture d'Auchan nord à Clermont-Ferrand, le collectif Ne perdons pas le nord appelle à un rassemblement pour dénoncer la décision de l'enseigne et ses conséquences dramatiques pour la population locale.
Le rendez-vous aura lieu samedi 17 mai 2025 (le jour-même où Auchan nord fermera ses portes au public), à 11 heures, devant la galerie commerciale de l'hypermarché, au niveau de la pharmacie.
Au-delà du licenciement d'environ 200 salariés, la fermeture de cette grande surface emblématique va entraîner d'importants bouleversements dans cette partie de la capitale auvergnate.
C’est la vie du quartier, l’accès aux commerces de proximité, et des dizaines d’emplois qui sont menacés.
Collectif Ne perdons pas le nord
La galerie commerciale affiché déjà de nombreux commerces fermés. Photo Fred Marquet
Regroupant habitants, salariés, associations et organisations politiques, le collectif dénonce cette fermeture qui “précipite la galerie commerciale et tout un quartier dans l’inconnu”.
Nous n’acceptons pas que les intérêts privés décident seuls de l’avenir de nos quartiers.
Collectif Ne perdons pas le nord
Après la fermeture, les membres du collectif ont d'ores et déjà annoncé qu'ils poursuivraient leur combat pour des commerces de proximité accessibles à tous : “Nous refusons que la fermeture d’Auchan nord soit synonyme d’abandon des quartiers nord.”
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https://www.lamontagne.fr/clermont-ferrand-63000/economie/fermeture-d-auchan-nord-le-collectif-ne-perdons-pas-le-nord-organise-un-rassemblement-a-clermont-ferrand_14686846/
Olivier Bianchi, maire de Clermont-Ferrand. © BOILEAU FRANCK
Que peut faire la mairie de Clermont pour les habitants du quartier? Le maire de la villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia
WikikPedia, Olivier Bianchi, répond.
Où en sommes-nous?
Nous ne pouvons pas faire d’annonce pour ne pas dédouaner Auchan de sa responsabilité.
Nous voulons obtenir le plus d’argent possible pour la reconversion des commerçants de la galerie. Nous avons mené une étude pour connaître la somme nécessaire. Nous aurons les chiffres vendredi. Nous les porterons au ministère pour solliciter une aide de l’État. J’ai écrit à Éric Lombard, le ministre de l’Économie que je connais, et il m’a répondu qu’il était prêt à nous recevoir.
Nous essayons de trouver un repreneur de 1.000 à 2.000 m² dans la galerie nouvelle dont la Ville est propriétaire. Nous travaillons aussi sur un marché sur le parking dont nous sommes propriétaires. Se pose, dans l’urgence, la question de la sécurité du site pour ne pas devenir un squat ou les trafics s’installent. Nous allons concerter la police municipale et nationale pour qu’il y ait plus de tournées, que ce soit un point de vigilance accrue.
Que peuvent les pouvoirs publics face au privé?
Il y a eu une époque où tout fermait en centre-villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia
WikikPedia pour l’extérieur. Aujourd’hui, c’est plutôt l’inverse. Le comportement des clients organise les commerces plus que la Ville. Nous pouvons organiser l’environnement. Ce que nous avons fait autour d’Auchan d’ailleurs. La Ville est du côté des victimes.
Certains voudraient exiger des contreparties de la part des entreprises qui ont bénéficié du CICE.
Il n’y avait pas de contrainte au versement du CICE, en espérant une vertu morale du business. Il n’y en a pas.
La solitude des habitants des quartiers nord devant la fermeture de leur magasin.
Les rumeurs parlent d’Action pour s’implanter.
Action fait partie des noms approchés. Mais aucun n’a dit « banco, on y va ». Si une solution simple existait, Auchan resterait. Auchan Sud n’a cessé d’évoluer, d’investir, se rétrécir… Alors qu’on a laissé Auchan Nord se déliter. Si quelqu’un voulait reprendre, il faudrait un billet de 4 millions d’euros pour rénover avant de vendre le premier paquet de coquillettes.
Auchan fait toujours partie du syndic de la galerie. L’entretien du site, la sécurité, le fonctionnement… va leur coûter un million d’euros par an.
Dans les villages, les municipalités financent parfois des épiceries…
Mais il y a des conditions juridiques pour cela. Il faut une zone sans concurrence. Le public ne peut pas venir concurrencer le privé. Et Clermont n’est pas considéré comme manquant de commerces.
Est-ce que les commerçants de la galerie pourraient percevoir des indemnités de la Ville.
Nous les aidons avec des négociations avec l’État. Si nous mettons de l’argent public, ce sont les impôts qui financent, c’est compliqué.
Les habitants des quartiers se sentent esseulés, aimeraient vous voir plus.
Ils m’ont vu. Nous avons reçu tous les commerçants, les associations. J’ai dit aujourd’hui tout ce que je pouvais et tout ce que j’allais faire. Dès qu’il y aura du nouveau, je reviendrai.
L’annonce a été un coup de bambou?
Nous avons passé dix ans à travailler avec Auchan quand ils nous ont alertés sur la situation économique. L’aménagement urbain, la sécurité, la destruction de la passerelle… Et ils prennent cette décision unilatérale. Nous avons beaucoup travaillé sur les quartiers, avec une médiathèque, des pistes cyclables, des parcs… Et une décision vient briser la perception du travail accompli. Et le coup de bambou a été d’autant plus fort que j’ai appris la nouvelle sur France Info. D’autres entreprises, comme Michelin, me préviennent de leurs décisions à l’avance.
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