Utilisateur non connecté
elsenews:spot-2025:04:terres-rares-chine-us [ElseNews]

Outils pour utilisateurs

Outils du site


elsenews:spot-2025:04:terres-rares-chine-us

Différences

Ci-dessous, les différences entre deux révisions de la page.

Lien vers cette vue comparative

Les deux révisions précédentes Révision précédente
elsenews:spot-2025:04:terres-rares-chine-us [26/12/2025/H04:54:30]
216.73.216.167 supprimée
— (Version actuelle)
Ligne 1: Ligne 1:
- {{tag>a3}} 
  
- 
----- 
-====== Le Monde – Les terres rares, l’arme tant redoutée de la Chine pour répondre à la guerre commerciale de Donald Trump ====== 
- https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/04/30/les-terres-rares-l-arme-tant-redoutee-de-la-chine-pour-repondre-a-la-guerre-commerciale-de-donald-trump_6602039_3234.html 
- 
-<hidden Article Complet (utilisateurs connectés)> 
-<ifauth @user> 
- 
-Vous pouvez partager un article en cliquant sur l’icône de partage en bas à droite de celui-ci. 
-La reproduction totale ou partielle d’un article, sans l’autorisation écrite et préalable du Monde, est strictement interdite. 
-Pour plus d’informations, consultez nos conditions générales de vente. 
-Pour toute demande d’autorisation, contactez syndication@lemonde.fr. 
-En tant qu’abonné, vous pouvez offrir jusqu’à cinq articles par mois à l’un de vos proches grâce à la fonctionnalité « Offrir un article ». 
- 
-https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/04/30/les-terres-rares-l-arme-tant-redoutee-de-la-chine-pour-repondre-a-la-guerre-commerciale-de-donald-trump_6602039_3234.html 
- 
-ÉCONOMIE 
-Les terres rares, l’arme tant redoutée de la Chine pour répondre à la guerre commerciale de Donald Trump 
-Le gouvernement chinois a instauré un contrôle sur l’exportation de sept métaux stratégiques, sur lesquels Pékin dispose d’un quasi-monopole dans la chaîne d’approvisionnement. 
-Par Harold Thibault (Pékin, correspondant) 
-Par Harold Thibault (Pékin, correspondant) 
-Par Harold Thibault (Pékin, correspondant) 
-Aujourd’hui à 20h00, modifié à 20h19 
-Lecture 5 min 
-Article réservé aux abonnés 
-Offrir 
- 
-Des inspecteurs chinois passent devant des piles de terres rares sur un quai du port de Lianyungang, dans la province de Jiangsu (est de la Chine), le 22 mai 2016. WANG CHUN/IMAGINECHINA VIA AFP 
-Il a fallu quelques jours pour que la mesure soit comprise, éclipsée par la stupéfiante surenchère de droits de douane entre les Etats-Unis et la Chine. Le 4 avril, Pékin a annoncé des restrictions sur les exportations de sept métaux aux noms certes peu connus, mais indispensables tant dans les secteurs de l’électroménager que de l’automobile, de l’électronique et de la défense. Dans le bras de fer avec Washington, la Chine a dégainé une arme commerciale redoutable : les terres rares. 
- 
-Lire aussi 
-En direct, 100 jours de Donald Trump : les dernières informations politiques et économiques, et les réponses à vos questions 
-Dans ce secteur, sa domination n’a fait que se renforcer : elle assure aujourd’hui 70 % de l’extraction de ces métaux stratégiques et 90 % de leur transformation. Ce qui lui donne un levier de négociation majeur face à Washington, plus encore que les usines de smartphones. D’où les visées du président américain, Donald Trump, sur les réserves du Groenland ou de l’Ukraine, et son décret du 24 avril pour accélérer l’exploration puis l’extraction dans les grands fonds océaniques, y compris dans les eaux internationales. 
- 
-Dans le détail, les producteurs chinois devront désormais faire des demandes de licence d’exportation pour chaque client pour ces sept éléments, des terres rares qualifiées de lourdes du fait de leur poids atomique. En raison de leurs propriétés chimiques, ils sont employés dans la production de lasers, d’écrans, de produits de contraste pour les scanners hospitaliers, de systèmes de freinage des voitures, ainsi que dans le raffinage des produits pétroliers, les éoliennes, l’aérospatial ou encore les lampes LED. Deux d’entre eux, le terbium et le dysprosium, permettent d’assurer la résistance à la chaleur d’aimants produits avec des alliages à base de terres rares, plus puissants que ceux conçus à partir d’autres métaux, et indispensables dans tous les moteurs électriques. 
- 
-Lire aussi 
-Comment la Chine peut riposter à la guerre commerciale de Donald Trump : 5 graphiques pour comprendre 
-Pékin argue qu’en raison de leur possible double usage, civil et militaire, la Chine ne veut plus que ses minerais alimentent l’industrie de l’armement américaine. Les terres rares sont, par exemple, employées dans les missiles guidés, les moteurs d’avions de chasse et la production de drones. « Sur le fond, la Chine est déterminée à ne plus fournir de matériaux pour concevoir des armes qui pourraient un jour la menacer, mais elle a choisi d’utiliser ce levier à un moment où elle a besoin de faire pression sur l’administration américaine. Elle a sélectionné ces sept éléments précisément pour maximiser l’impact », explique Thomas Kruemmer, rédacteur du blog « The Rare Earth Observer » basé à Singapour. Toutefois, estime-t-il, rien ne dit que la Chine ait décidé de faire également barrage aux autres industries et pays. 
- 
-Reste que le temps que ce système déclaratif se mette en place – un délai de quarante-cinq jours est évoqué –, les douaniers bloquent leurs expéditions dans la plupart des ports chinois, confirme un professionnel du secteur. Le message est clair : à l’avenir, la Chine pourra choisir à qui elle veut vendre ou non. La menace est évidente pour les Etats-Unis. « Même si l’on s’attend à ce que ces exportations reprennent avec le temps à mesure que les entreprises obtiendront des licences, les restrictions sur le commerce seront plus importantes qu’avant », estime Piyush Goel, un consultant sur le marché des terres rares pour CRU, à Londres. 
- 
-Lire aussi le décryptage 
-Comment la Chine cherche à faire plier Donald Trump, quitte à faire des concessions commerciales 
-Un géant étatique 
-Sur ces sept éléments, plus encore que sur l’ensemble des 17 terres rares, la Chine a pour l’heure un quasi-monopole sur la chaîne d’approvisionnement. Elle assure 98 % du raffinage du terbium et du dysprosium, et elle produit 90 % des aimants permanents. Ces éléments ne sont pas rares dans la croûte terrestre. Mais leur concentration n’est pas toujours suffisamment élevée pour rendre l’extraction économiquement rentable – raison pour laquelle leur exploitation a été progressivement abandonnée en Occident. 
- 
-Le Monde Jeux 
-Chaque jour de nouvelles grilles de mots croisés, Sudoku et mots trouvés. 
-Jouer 
-Dans le nord de la Chine, dans la région autonome de Mongolie-Intérieure, la zone de Baotou s’est spécialisée dans la production des terres rares légères. Mais c’est dans le Sud, dans la verdoyante province de Jiangxi, qu’ont longtemps été extraites les terres rares lourdes dont il est aujourd’hui question. Une pratique particulièrement polluante, nécessitant d’injecter de l’acide dans des pans de collines pour que la terre se liquéfie, permettant la récolte dans des bassins avant séparation, raffinage et transformation. La production chinoise était fragmentée, partagée entre de grandes entreprises et de petits barrons locaux aux marges de la légalité. 
- 
-La destruction de l’environnement et la contamination des eaux étaient de moins en moins acceptables pour les populations locales. Et, en 2010, lorsque Pékin avait annoncé suspendre ses livraisons de terres rares au Japon, le pouvoir avait découvert, qu’en dépit de son interdiction, du matériau continuait à partir à l’étranger, réexporté via des pays tiers ou sous des codes douaniers différents. 
- 
-Lire aussi la tribune 
-« Le Groenland apparaît comme la nouvelle frontière minière mondiale » 
-La Chine a retenu la leçon. Les années suivantes, elle a encouragé une concentration des acteurs du secteur, qui lui offre un contrôle bien plus effectif aujourd’hui. Un géant étatique chargé de chapeauter la filière a été créé en 2021, China Rare Earth Group. « La consolidation a donné au gouvernement central un contrôle direct sur l’industrie locale des terres rares, explique Tinzar Htun, une doctorante à l’Ecole des mines du Colorado, aux Etats-Unis. La Chine a un quasi-monopole sur la chaîne d’approvisionnement en aval : la transformation. » 
- 
-Dans l’extraction, beaucoup de mines ont été fermées, de sorte que les usines chinoises elles-mêmes doivent désormais se fournir en bonne partie à l’étranger. Dans le nord de la Birmanie en guerre, une région de l’Etat Kachin jouxtant la frontière chinoise est devenue le premier lieu d’une extraction très sale de terres rares lourdes transférées ensuite par camion vers la Chine et qui arrivent en produit fini dans le reste du monde. 
- 
-Limiter la dépendance 
-Face à la domination chinoise, les efforts des pays étrangers ont été lents : après l’épisode japonais, qui a inquiété les marchés il y a quinze ans, chaque pays a finalement accepté sa dépendance à la Chine, jusqu’à ce que la pandémie de Covid-19 remette ce sujet sur le tapis. « Sur un enjeu aussi critique, sur des minerais aussi stratégiques, la Chine domine l’ensemble, tout simplement parce que c’est la seule qui a continué. Nous avons arrêté la production, car c’était trop petit ou pas assez rentable, nous en mesurons aujourd’hui les conséquences », constate un haut cadre européen. 
- 
-Aux Etats-Unis, une ancienne mine a été rouverte à Mountain Pass, en Californie. Mais il s’agit plutôt de terres rares légères et – ironie de l’histoire au vu des tensions géopolitiques actuelles – la mine exportait la majeure partie du minerai vers une entreprise en Chine, Shenghe, qui le transformait. Mais du fait des 125 % de droits de douane imposés par Pékin aux produits américains en réponse aux 145 % de Donald Trump, cette source n’est plus intéressante. L’entreprise américaine a donc, dans un communiqué, le 17 avril, dit se tourner vers d’autres débouchés et développer l’aval de la chaîne. 
- 
-La Chine, en se montrant menaçante, va inciter les autres pays à accélérer leur effort pour sortir de cette dépendance. « Passé les quarante-cinq jours, la question sera de voir combien de licences ont été distribuées par la Chine. Le monde pourrait revenir à la normale, mais on peut aussi présumer que ce ne sera pas le cas. Ce qui appelle à accélérer le développement des approvisionnements non chinois », dit Roderick Eggert, directeur adjoint du Hub pour l’innovation sur les matériaux critiques, créé en 2013 par le département de l’énergie américain, et professeur à l’Ecole des mines du Colorado. 
- 
-Lire aussi 
-En Ukraine, l’enjeu des terres rares dans une négociation de paix 
-Un gros acteur australien des minerais, Lynas, a déjà une usine de traitement en Malaisie et doit y ouvrir en 2025 une nouvelle ligne pour la séparation des terres rares lourdes, en utilisant du concentré de l’extraction passée. En France, l’entreprise Carester doit ouvrir, d’ici à la fin de l’année 2026 et avec des financements franco-japonais, un site de recyclage d’aimants permanents et de séparation de concentré de terres rares lourdes qui sera obtenu en Asie du Sud-Est. Mais, d’ici à ce que ces projets alternatifs montent en cadence, l’approvisionnement mondial dépendra du bon vouloir chinois. 
- 
-Une entreprise canadienne dépose la première demande d’exploitation minière en haute mer 
-The Metals Company a annoncé, mardi 29 avril, avoir déposé la première demande d’exploitation minière dans les eaux internationales auprès des Etats-Unis, le président Donald Trump venant d’ouvrir la porte à cette industrie controversée. Cette demande est destinée à l’extraction de nodules polymétalliques riches en minéraux stratégiques dans la zone de Clarion-Clipperton, dans le Pacifique, a précisé l’entreprise canadienne. Initialement, la société voulait déposer sa demande en juin auprès de l’Autorité internationale des fonds marins, qui a juridiction sur les fonds marins des eaux internationales. Mais The Metals Company critiquait la lenteur de l’organisation à adopter le « code minier » qui doit établir les règles d’extraction minière commerciale en haute mer. 
- 
-Harold Thibault (Pékin, correspondant) 
-NOS LECTEURS ONT LU ENSUITE 
-Donald Trump est revenu à la Maison Blanche depuis 100 jours : les dernières informations politiques et économiques, et les réponses à vos questions 
- 
-Aujourd’hui à 18h11 
-Bruno Retailleau, ministre et candidat à la tête de son parti, un double rôle qui pose question dans le gouvernement et au-delà 
- 
-Aujourd’hui à 14h00 
-IA : sur Reddit, une expérience menée sur les utilisateurs fait polémique 
- 
-Hier à 20h00 
-Des inspecteurs remettent en cause les conclusions tirées de leur rapport de 2023 sur le fonctionnement du collège Stanislas 
- 
-Aujourd’hui à 17h59 
-Steve Bannon, stratège de la première campagne de Trump, au « Monde » : « Nous voulons rendre cette révolution permanente, nous emparer des institutions » 
- 
-Aujourd’hui à 18h00 
-Le cas Kilmar Abrego Garcia, symbole du remodelage historique de l’immigration dans les Etats-Unis de Trump 
- 
-Aujourd’hui à 13h00 
-CONTRIBUTIONS 
-Bienvenue dans l’espace des contributions 
-Pour améliorer la qualité des échanges sous nos articles, ainsi que votre expérience de contribution, nous vous invitons à consulter nos règles d’utilisation. 
-Voir les contributions 
-</ifauth> 
-</hidden> 
× iphelper toolbox

you see this when javscript or css is not working correct

Untested
IP Address:
First usable:
Subnet:
Last usable:
CIDR:
Amount of usable:
Network address:
Reverse address:
Broadcast address: