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"Supprimer tous les emplois humains" : la startup qui affole la Silicon Valley [ElseNews]

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"Supprimer tous les emplois humains" : la startup qui affole la Silicon Valley

Et si demain, plus aucun humain ne travaillait ? C’est la vision radicale de Mechanize, une nouvelle startup fondée par Tamay Besiroglu, figure montante de l’IA, qui veut automatiser l’intégralité des emplois. Derrière ce projet à 60 000 milliards de dollars se cache une ambition inédite… et une vraie polémique.
Le projet de Besiroglu ne fait pas dans la demi-mesure : il vise “l’automatisation complète de tout travail” et “l’automatisation totale de l’économie“. En termes simples, Mechanize ambitionne de fournir les données, évaluations et outils numériques nécessaires pour automatiser n’importe quel emploi.
Pour justifier l’ampleur de son projet, le fondateur a estimé le marché potentiel de Mechanize en additionnant simplement tous les salaires actuellement versés aux travailleurs humains. Selon ses calculs, cela représenterait environ 18 000 milliards de dollars annuellement aux États-Unis, et près de 60 000 milliards de dollars à l’échelle mondiale.
Bien que l’annonce ait provoqué une vague de moqueries et de critiques, Besiroglu a précisé à TechCrunch que l’entreprise se concentre actuellement sur les emplois de bureaux et les cadres, plutôt que sur les travaux manuels qui nécessiteraient des solutions robotiques.
“Automatiser l’humanité”
La controverse ne s’arrête pas à la mission de Mechanize. Epoch, l’institut de recherche en IA de Besiroglu, qui évalue les effets économiques de l’IA et établit des références pour mesurer les performances des modèles d’IA, était jusqu’alors perçu comme une entité impartiale. Cette nouvelle initiative soulève des questions sur d’éventuels conflits d’intérêts.
Malgré les critiques, Besiroglu affirme que Mechanize bénéficie du soutien de figures notables comme Nat Friedman, Daniel Gross, et Marcus Abramovitch. Ce dernier, associé gérant du fonds spéculatif crypto AltX, a confirmé son investissement, citant les capacités “exceptionnelles” de l’équipe.

I'm starting a new company: Mechanize.
Mechanize will build virtual work environments, benchmarks, and training data to enable the full automation of all work.
We're hiring: hiring@mechanize.work. https://t.co/n5JOli2Ysk
— Tamay Besiroglu (@tamaybes) April 17, 2025
Le fondateur défend sa vision en soutenant que l’automatisation complète du travail pourrait en réalité améliorer la prospérité humaine, conduisant à “une croissance économique explosive“. Il fait référence à un article qu’il a publié sur le sujet, affirmant que cette automatisation pourrait générer “une abondance considérable, des niveaux de vie plus élevés, et de nouveaux biens et services que nous ne pouvons même pas imaginer aujourd’hui“.
Cette perspective optimiste néglige toutefois une réalité fondamentale : si les humains sont au chômage, ils n’auront pas les revenus nécessaires pour acheter les biens produits par les agents d’IA. Interrogé sur ce point, Besiroglu suggère que les revenus pourraient provenir d’autres sources, comme les loyers, les dividendes ou les aides sociales gouvernementales.
Les défis techniques que Besiroglu cherche à relever sont néanmoins légitimes. Il observe qu’un an après l’émergence des agents d’IA, leurs performances restent insuffisantes : ils manquent de fiabilité, ne retiennent pas les informations, peinent à accomplir des tâches de manière autonome et ne peuvent pas exécuter des plans à long terme sans dévier.
Besiroglu n’est pas seul dans cette quête. Des géants comme Salesforce et Microsoft développent des plateformes d’agents, tout comme OpenAI. De nombreuses startups spécialisées dans la technologie des agents émergent également, certaines se concentrant sur des tâches spécifiques comme les ventes sortantes ou l’analyse financière.
En attendant de révolutionner le monde du travail, Mechanize a lancé une campagne de recrutement, cherchant probablement des humains pour construire les outils qui pourraient un jour les remplacer…
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