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-======  Le Monde – Le quotidien d’un juge des enfants à Rennes, entre bienveillance et impuissance  ====== 
- https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/04/01/a-rennes-l-importance-la-bienveillance-et-l-impuissance-d-un-juge-des-enfants_6589128_3224.html 
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-SOCIÉTÉ 
-Le quotidien d’un juge des enfants à Rennes, entre bienveillance et impuissance 
-« Enfance en danger » (2/7). Etienne Kubica reçoit dans l’intimité de son bureau les parents violents, négligents ou dépassés, et les enfants qu’il doit protéger. Une mission qui le place en première ligne des dysfonctionnements de l’aide sociale à l’enfance. 
-Par Henri Seckel (Rennes, envoyé spécial) 
-Par Henri Seckel (Rennes, envoyé spécial) 
-Par Henri Seckel (Rennes, envoyé spécial) 
-Aujourd’hui à 05h30, modifié à 13h52 
-Lecture 9 min 
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-Etienne Kubica, juge des enfants, dans son bureau, au tribunal judiciaire de Rennes, le 11 mars 2025. LOUISE QUIGNON/DIVERGENCE POUR « LE MONDE » 
-Cinq frères et sœurs, tous placés. Les quatre premiers l’avaient été simultanément en 2020, à l’époque où leur mère était enceinte du cinquième, lequel n’avait pas tardé à être envoyé en famille d’accueil à son tour. Rien n’allait : logement insalubre, hygiène déplorable, les enfants arrivaient à l’école sales et puants. Un paquet de gâteaux comme repas, parce que les parents préféraient jouer à la console que cuisiner. Un verre d’eau dans le visage en guise de réveil. Des coups. Des soupçons d’attouchements sexuels. 
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-Les voilà qui se succèdent dans le bureau d’Etienne Kubica, en ce vendredi de la mi-mars, tous sauf Walid (tous les prénoms des mineurs ont été changés), le petit dernier, 4 ans, trop jeune pour voir un juge des enfants. Le magistrat, 36 ans, reçoit tour à tour Myriam, Karim, Louis et Maya, âgés de 15 ans à 9 ans. Il prend de leurs nouvelles d’une voix apaisante, demande comment va la vie en famille d’accueil ou en foyer, où en est la relation avec leurs parents, comment ils envisagent la suite. 
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-Aucun ne souhaite rentrer à la maison, tous veulent maintenir un lien avec leurs parents. L’éducatrice chargée du suivi du benjamin explique que tout va « très bien » dans sa famille d’accueil comme à l’école, mais Walid commence à se poser des questions : « Il se demande dans le ventre de qui il a grandi. » Voilà plus de trois ans qu’il n’a plus vu ses parents. 
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-Derrière Etienne Kubica, au milieu d’une rangée d’ouvrages savants, on trouve le Catalogue de parents pour les enfants qui veulent en changer, de Claude Ponti (Ecole des loisirs, 2008), cadeau d’anciens collègues lorsqu’il est parti à Rennes pour devenir juge des enfants, il y a cinq ans. « Disons que certains enfants ont plus de raisons que d’autres de vouloir changer, ou du moins de faire une pause avec certains parents », dit-il dans un sourire. 
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-Assistance éducative 
-En l’occurrence, les quatre frères et sœurs ne veulent pas changer de parents ; ils veulent que leurs parents changent. « J’aimerais qu’ils progressent », résume Maya, plus lucide, du haut de ses 9 ans, que son père et sa mère, qui lui succèdent dans le bureau du juge. La souffrance de leurs enfants, c’est « du fait qu’on n’est pas avec eux, croit savoir le père. On leur manque vachement ». « C’est un peu plus compliqué que ça, corrige Etienne Kubica, qui prend soin de faire passer ses messages sans brusquer. C’est aussi lié à ce qu’ils ont subi plus jeunes. C’est compliqué pour eux de comprendre. » 
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-Le Monde Ateliers 
-Cours en ligne, cours du soir, ateliers : développez vos compétences 
-Découvrir 
-La maltraitance n’exclut pas l’attachement ni les embrassades, en larmes, au moment des adieux à la sortie du bureau du juge. Celui-ci vient de reconduire le placement des cinq enfants pour deux ans, ils pourront voir leurs parents entre une et trois fois par mois. Tout le monde se retrouvera en 2027 dans son bureau pour faire le point. D’ici là, le père est invité à consulter, enfin, le psychologue qui lui avait été recommandé la dernière fois. Voilà, c’était l’un des 580 dossiers – 580 familles, 1 300 enfants – qui occupent les étagères et le cerveau d’Etienne Kubica, l’un des 522 juges des enfants du pays. 
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-Lire aussi 
-Aide sociale à l’enfance : l’alerte du Conseil économique social et environnemental 
-Le juge des enfants, comme son nom l’indique, a pour mission de juger devant le tribunal pour enfants les mineurs qui commettent des délits, et alors cela ressemble à un vrai procès pénal, dans une vraie salle d’audience. Mais l’essentiel – plus des deux tiers – de l’activité d’Etienne Kubica se déroule dans l’intimité de son bureau, au cinquième étage, où il reçoit les parents violents, négligents ou dépassés, et les enfants qu’il s’agit non pas de juger, donc, mais de protéger. Cela s’appelle l’« assistance éducative ». 
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-A l’étage du tribunal pour enfants, au tribunal judiciaire de Rennes, le 11 mars 2025. LOUISE QUIGNON/DIVERGENCE POUR « LE MONDE » 
-Souvent, cela débute par un signalement de l’école ou du médecin, et l’information remonte au procureur, qui saisit un juge. Quand la situation est rattrapable, l’enfant peut rester chez ses parents, et le juge ordonne la visite, une, deux, trois fois par semaine, d’un éducateur. Quand la situation est critique, il peut décider de placer – « confier », préfère Etienne Kubica – un mineur à l’aide sociale à l’enfance (ASE). Celui-ci aboutit alors dans une famille d’accueil, un foyer, ou chez un tiers de confiance (un oncle, une grand-mère). En 2022, 254 673 enfants bénéficiaient d’une mesure de protection judiciaire, réévaluée chaque année. Ces juges sont parfois considérés par leurs pairs comme les « assistants sociaux de la justice ». Etienne Kubica ne porte pas de robe, le décor n’a rien de solennel, il y a des albums de Tintin, des cubes en bois, des feutres et du papier dans un coin. 
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-Justice de petits pas 
-Violences, inceste, dérive sectaire ou intégriste, surexposition aux écrans, malnutrition, déscolarisation : tous les maux de l’époque défilent dans son bureau. Etienne Kubica y reçoit, par exemple, une mère s’étant installée, après la mort de son conjoint, avec un homme qui s’est mis à frapper ses enfants ; une jeune femme incapable de s’occuper du fils qu’elle a eu trop tôt ; une autre, totalement débordée, avec ses trois enfants de trois pères différents qui ont tous disparu ; une mère violente envers le fils qu’elle n’avait pas désiré – déni de grossesse jusqu’à huit mois –, et le père catastrophé qui demande la garde. 
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-Lire aussi (2021) : 
-Audrey, Jacques, Stéphane, histoires d’enfants placés : la possibilité d’une autre vie 
-L’assistance éducative est une justice de petits pas, magnifique de bienveillance, qui permet, quand le dispositif de l’ASE suit comme il faut, de rétablir des situations compromises. « Les gens ne font pas des enfants pour les maltraiter, explique le juge. Soutenir les parents quand ils ont des difficultés pour éduquer leurs enfants, ça fonctionne. Il y a des happy ends. » 
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-A l’étage du tribunal pour enfants de Rennes, le 11 mars 2025. LOUISE QUIGNON/DIVERGENCE POUR « LE MONDE » 
-Dylan en fera peut-être bientôt partie. A 4 ans, il avait été confié à une famille d’accueil. Son père le frappait, sa mère, sous emprise, ne le protégeait pas. Quand le père a fini par être emprisonné, Dylan n’a pas voulu revenir. Il a désormais 13 ans, et le voilà dans le bureau d’Etienne Kubica pour le point d’étape annuel. Derrière lui, sa « mamie », la dame avec qui il vit depuis neuf ans, la douceur incarnée. « J’aimerais bien retourner chez ma mère, dit-il. J’ai compris, un peu. C’était pas une magicienne. C’était pas de sa faute, même si un peu quand même. » Assise à côté de lui face au juge, sa mère a les larmes aux yeux. « Il sait que ma porte est ouverte, il peut venir quand il veut. » Pendant longtemps, il ne voulait même plus entendre parler d’elle. 
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-Lire aussi 
-Aide sociale à l’enfance : comment grandir quand on se confronte à un « mur d’obstacles » 
-« Déjà, dit-il au juge d’un ton enjoué, j’aimerais y aller une fois par semaine, parce qu’une fois par mois, c’est un peu long. Et puis rester l’après-midi entier, parce qu’une heure, c’est presque rien. Et essayer de rester une nuit, et si ça se passe bien, revenir un week-end sur deux. Elle m’a dit qu’elle avait mis du papier peint dans ma chambre. » Grâce à la mesure ordonnée puis renouvelée par le juge, grâce à la permanence de la famille d’accueil, grâce au travail des éducateurs et des psychologues, la mère s’est défaite de l’emprise, le fils a cheminé, le lien s’est renoué. La situation se stabilise, mais il faut y aller pas à pas : Etienne Kubica renouvelle la mesure de placement pour un an, et autorise des contacts plus fréquents. D’ici un an ou deux, Dylan pourra sans doute, comme il le souhaite, « rentrer à la maison ». Le juge se réjouit : « Quand des personnes ont accepté de l’aide, ont été soutenues, et ont restauré leur autorité parentale, on peut vivre des audiences extrêmement gratifiantes. » 
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-« Pas de pouvoir contraignant » 
-Hélas on vit aussi, parfois, des journées désespérantes. Du cinquième étage du tribunal de Rennes, Etienne Kubica a une vue panoramique sur les dysfonctionnements qui fragilisent la protection de l’enfance : la disparition des familles d’accueil, la saturation des foyers pour mineurs, le manque d’éducateurs, l’engorgement de la pédopsychiatrie. « Cette embolie pourrit tout le système. Il n’y a pas de marge de manœuvre, tout est à l’os, alors au moindre grain de sable, ça explose. » 
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-Lire aussi (2022) : 
-Protection des mineurs : à Marseille, les juges redoutent « une catastrophe » 
-Faute de travailleurs sociaux ou de structures d’accueil en nombre suffisant, les mesures peuvent mettre des mois à être exécutées. Un enfant qui aurait besoin de soins attend parfois deux ans pour voir un psychiatre. Les éducateurs sursollicités ne peuvent consacrer le temps qu’il faudrait à chaque enfant, ou débarquent dans une famille six mois après la décision du juge, même quand un danger important a été identifié. 
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-Pire, certains placements ordonnés par le juge ne sont tout simplement pas exécutés. « D’une année sur l’autre, on peut voir qu’un enfant maltraité, pour lequel on avait ordonné le placement, vit toujours dans sa famille. » Cela peut paraître surprenant, mais « sauf en cas de péril imminent, le juge des enfants n’a pas de pouvoir contraignant ». En clair : il peut ordonner un placement, mais si l’ASE, qui dépend du conseil départemental, estime que ce n’est pas prioritaire ou constate qu’il n’y a plus de structures à qui confier l’enfant, le placement n’aura pas lieu. C’est la hantise des juges. 
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-Le juge pour enfants Etienne Kubica, devant les dossiers qu’il suit, au tribunal judiciaire de Rennes, le 11 mars 2025. LOUISE QUIGNON/DIVERGENCE POUR « LE MONDE » 
-Etienne Kubica pioche dans un dossier un courrier des services sociaux du département datant du 11 mars : « Monsieur le Juge, je vous prie de bien vouloir trouver ci-joint une note sur la difficulté que le service rencontre pour assurer un lieu de survie sécure et pérenne pour le jeune Omar. Les difficultés rencontrées ne sont pas liées aux comportements d’Omar, mais à la saturation des dispositifs ASE. » Le Syndicat de la magistrature avance le chiffre de 3 335 placements non exécutés, résultat d’un sondage auquel ont répondu un tiers des juges des enfants en 2023. 
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-Etienne Kubica a ordonné des dizaines de placements qui n’ont pas été exécutés. Celui de Michael par exemple, en 2022, un enfant de 5 ans que sa mère frappait, laissait toute la journée devant la télé, et à qui elle donnait un médicament sans respecter la posologie, lui faisant courir un risque vital. Il a fallu deux ans et demi pour que, enfin, l’ASE lui trouve une place. 
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-« Des situations qui deviennent inextricables » 
-Le juge reste marqué par la situation vécue par une consœur du tribunal de Nantes : des jumelles de 5 ans dénonçaient des violences de leurs parents, la juge avait ordonné leur placement. Le responsable du service social l’avait appelée : il ne restait qu’une place. « Vous choisissez laquelle ? » « Seule une des deux avait été placée, personne n’avait compris, explique Etienne Kubica. Ni l’autre jumelle, évidemment, ni aussi les parents, qui pouvaient légitimement contester : si la situation est si grave que ça, pourquoi en placer une sur deux seulement ? » On pourrait estimer que l’ASE fait comme elle peut. « On ne dit jamais à une famille qu’elle fait comme elle peut, réplique le juge. On pose des exigences aux parents, et on n’a pas la même exigence envers l’institution. » 
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-Lire aussi 
-Les salariés de la protection de l’enfance dans la rue pour dénoncer l’état de « délabrement inédit » du secteur 
-Les juges des enfants du tribunal de Bobigny, dans une tribune parue dans Le Monde en 2018, avaient exprimé leur désarroi : « Nous sommes devenus les juges des mesures fictives. » « Ah oui, clairement, acquiesce Etienne Kubica. J’ordonne une mesure de protection, mais je sais qu’elle ne sera pas mise en place. » Et d’essayer de vider l’océan des maltraitances à la petite cuillère. « Le cumul des ruptures et des rejets a des incidences sur la psychologie d’un enfant, et on se retrouve avec des situations qui deviennent inextricables. » 
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-Dans le bureau du juge pour enfants Etienne Kubica, au tribunal judiciaire de Rennes, le 11 mars 2025. LOUISE QUIGNON/DIVERGENCE POUR « LE MONDE » 
-Deux fois par mois, Etienne Kubica troque sa casquette civile pour sa casquette pénale : il enfile sa robe et descend en salle d’audience, quatre étages plus bas, pour juger des mineurs ayant commis des délits. « C’est là qu’on voit que ça déraille. » Il lui arrive alors, triste façon de boucler la boucle, de condamner des adolescents qu’il avait vus passer quelques années plus tôt dans son bureau du cinquième étage. « Environ 40 % des jeunes qu’on voit au pénal ont une mesure d’assistance éducative. Ce sont souvent des cas où la prise en charge institutionnelle n’a pas été bonne. » 
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-« L’attention portée aux enfants est l’un des leviers les plus efficaces pour lutter contre la violence » 
-Il y aurait de quoi perdre la foi. « J’avoue que je me suis souvent dit : “Je vais faire autre chose, j’en ai marre de parler dans le vent.” Ce qui me retient, c’est que ça a quand même un sens. Mes pouvoirs sont limités, mais il est possible d’agir. » 
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-Katia entre dans le bureau du juge. Elle a 25 ans, l’air d’en avoir quinze de plus, conséquence de la précarité et de la cocaïne. Cette jeune femme qui vit à moitié à la rue était tombée enceinte après un viol, son fils a 5 ans désormais, il vit en famille d’accueil. « Maël grandit très bien, j’aurais aimé avoir une famille comme ça, moi aussi, se réjouit-elle en montrant une photo de son fils à la neige. C’était un mal pour un bien que vous m’enleviez mon fils, finalement. » Etienne Kubica sourit. « Qu’est-ce qu’on fait, alors ? » « Je suis pas capable de m’en occuper, répond-elle. Je veux qu’il reste dans sa famille d’accueil. Mais deux semaines entre chaque visite, c’est trop long. » 
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-Le juge maintient la mesure en cours, Maël reste en famille d’accueil, sa mère a droit à une visite tous les quinze jours. Si la situation de la mère se rétablit, alors les visites deviendront hebdomadaires. Pas à pas, toujours. « On se revoit l’année prochaine », dit Etienne Kubica. Katia le remercie, se lève, elle se retourne vers lui juste avant de quitter son bureau. « Bon courage pour votre métier, ça ne doit pas être facile tous les jours. » 
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-Retrouvez les articles de la série « Enfance en danger » 
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-A Rennes, l’importance, la bienveillance et l’impuissance d’un juge des enfants 
-Henri Seckel (Rennes, envoyé spécial) 
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