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Fact-checking, sous-titrage, effets spéciaux : comment l'IA s'invite à la TV et à la radio [ElseNews]

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Fact-checking, sous-titrage, effets spéciaux : comment l'IA s'invite à la TV et à la radio

https://www.lesechos.fr/tech-medias/intelligence-artificielle/fact-checking-sous-titrage-effets-speciaux-comment-lia-sinvite-a-la-tv-et-a-la-radio-2159841

Vous ne la voyez pas forcément mais l'intelligence artificielle est partout sur vos écrans. Dans vos fictions favorites, dans votre JT, dans vos émissions de radio… En un peu plus de deux ans, ChatGPT et consorts ont largement conquis les médias audiovisuels, comme France Télévisions, TF1, BFMTV ou Radio France.

Selon une étude commandée par le CPNEF de l'audiovisuel regroupant des organisations d'employeurs et salariés, à l'Afdas et BearingPoint, une cinquantaine de cas d'usage ont été recensés dans neuf médias (TF1, HugoDécrypte, France Télévisions, etc.).

« Grâce à l'IA on a des projets supplémentaires qui n'auraient pas été possibles avant. On permet aux rédactions d'être augmentées par l'IA », avance Florent Latrive, directeur adjoint de l'information, chargé de la stratégie numérique de Radio France.

Vérifier en temps réel les propos des invités
Dans plusieurs d'entre eux, l'IA sert à identifier des tendances émergentes. C'est notamment le cas chez France Télévisions qui travaille sur un prototype pour dénicher des signaux faibles dans les programmes des antennes, en particulier en région. « Peut-être aurait-on mieux perçu à l'avance les 'gilets jaunes' », note Frédéric Brochard, directeur des technologies et des systèmes d'information du groupe.

Même principe sur les locales de Radio France : sur un même thème, par exemple l'agriculture, l'IA peut identifier des revendications exprimées dans des émissions venant de tous les coins de France.

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Encore limitée, une autre utilisation prometteuse des nouvelles technologies réside dans la possibilité de créer des chatbots pour permettre aux téléspectateurs ou internautes de trouver facilement des contenus sur les sites d'info. Par exemple, chercher tout ce qui a été dit sur un sujet ou les propos d'un ministre, avec un lien vers les articles. BFM ou RMC, dont la maison mère CMA CGM vient de signer un gros contact avec Mistral AI, y réfléchit.

Un cas d'usage plus large concerne le fact-checking. Ainsi, Radio France travaille avec l'Inria qui lui fournit des outils pour vérifier des statistiques, analyser des discours, etc. C'est aussi ce que veut faire BFM ou RMC. L'idée sera de vérifier quasiment en temps réel les propos d'un invité (personnalité politique, syndicalistes) en plateau. L'IA peut aussi aider les journalistes à traiter de grands volumes de données, dans des rapports par exemple, afin de débusquer d'éventuels scoops.

Chartes de déontologie
Peut-être moins spectaculaire, mais très utilisée dans les télévisions et radios, l'IA permet de générer des sous-titrages synchronisés avec l'image ou des transcriptions de flux audio. Le site de Franceinfo est ainsi sous-titré en direct par un robot et France Télévisions l'imagine dans l'année en TNT. TF1 utilise l'IA pour LCI et veut l'étendre à d'autres chaînes, sous la responsabilité d'un « vrai » humain.

Et dans la « cuisine interne » des télévisions, l'IA est aussi largement employée : pour aider les journalistes ou scénaristes à trouver des idées de sujets, pour générer de courtes vidéos d'un pitch de fiction, réaliser des synthèses pour les rédactions ou les équipes marketing, faire des effets spéciaux, etc. Elle a même permis de remplacer une actrice atteinte du Covid dans un épisode de « Plus belle la vie » !

Le fantasme d'une automatisation complète, presque magique, où l'on ferait travailler l'IA à notre place ne s'est jamais réalisé.

Florent Latrive, chargé de la stratégie numérique de Radio France
« Mais, on reste très vigilant, nuance Marianne Carpentier, responsable des technologies émergentes chez TF1. Pour nombre d'outils, nous n'avons pas de garantie juridique sur la propriété intellectuelle des images. C'est un frein à une adoption plus importante de l'IA. »

Car si l'IA est un peu partout, dans les grands médias du moins, elle reste utilisée avec précaution et souvent soumise à des chartes de déontologie dans l'information, pour conserver un contrôle humain.

Métiers affectés
« Le fantasme d'une automatisation complète, presque magique, où l'on ferait travailler l'IA à notre place ne s'est jamais réalisé. Dès que l'on industrialise à grande échelle, il y a des problèmes », estime Florent Latrive.

Preuve en est, la chaîne américaine Channel1.AI, qui avait fait grand bruit fin 2023 en montrant à l'image des clones de journalistes et en promettant d'être 100 % IA, « a revu ses projets, pour se consacrer à l'aide des autres chaînes avec l'IA », explique Adam Mosam, son initiateur, aux « Echos ».

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Pas de grand remplacement des journalistes par les robots, donc, même si la crainte est toujours bien là, à en croire l'étude du CPNEF. Certains métiers pourraient être plus touchés que d'autres, notamment les documentalistes, iconographes, infographistes, les assistants présentateurs, journalistes dédiés au web, community managers…

« Pour l'heure, les grands médias utilisent l'IA pour innover avant tout, observe Jean Condé, directeur Observation prospective de l'Afdas. Mais le risque est que l'industrie prenne prétexte des nouvelles technologies pour chercher à abaisser les coûts. »

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