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Le Financial Times vient de publier une étude sur l'impact des guerres commerciales. Cette étude très complète, réalisée par une université britannique, montre que les effets de ces mesures sont très dépressifs, d'abord pour les États-Unis, mais aussi pour nous [ElseNews]

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Le Financial Times vient de publier une étude sur l'impact des guerres commerciales. Cette étude très complète, réalisée par une université britannique, montre que les effets de ces mesures sont très dépressifs, d'abord pour les États-Unis, mais aussi pour nous

« Face à Trump, l'Europe doit cibler les services numériques et financiers américains »

Le président américain intensifie sa guerre commerciale, avec des droits de douane « réciproques » allant de 10 % à 50 % selon les pays. L'Union européenne est frappée de 20 % sur l'ensemble des produits et 25 % sur les voitures. Alors qu'Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, croit encore en la possibilité d'une « négociation » tout en préparant une riposte commerciale, pour Jean-Luc Demarty, ancien directeur général du Commerce de la Commission, la négociation avec Trump est devenue impossible. Il est partisan de frapper fort.
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Le Point : Donald Trump vient d'annoncer l'application de droits de douane « réciproques » sur les importations, avec un tarif de 20 % pour l'Union européenne. Comment analysez-vous cette décision ?
Jean-Luc Demarty : C'est exactement ce à quoi il fallait s'attendre. Trump va nous tarifer à 20 %, cela correspond à ce qu'on attendait. Sur tous les produits. Tous les messages qu'il envoyait allaient dans ce sens. Et il va justifier ces droits par nos tarifs soi-disant plus élevés [39 % selon le tableau brandi par Donald Trump, NDLR], ce qui est faux en moyenne [le vrai chiffre est de 4 %, NDLR], et même par notre TVA, ce qui est complètement insensé.
Quelle devrait être la réponse européenne ?
Il faut absolument déclencher le règlement anti-coercition. C'est l'instrument dont nous disposons pour faire face à ce type de situation. Nous devons prendre des mesures de rétorsion en parallèle sur des produits qui font mal aux États-Unis, même si nous aurons du mal à atteindre l'équivalent des droits de douane américains. Il faudrait faire des calculs précis, mais je les évalue à 100 milliards de dollars. Donc, on ne taxera pas les produits américains dont nous avons besoin, comme le GNL ou le soja. Se priver de ces importations, ce serait se tirer une balle dans le pied.
La Commission et un certain nombre d'États membres sont plutôt mous du genou. C'est une erreur colossale de manœuvre.
Vous recommandez de cibler les services numériques américains…
Exactement. La seule manière de se faire respecter par Trump et de le faire reculer, c'est de lui infliger un maximum de dommages. Il ne cherche pas à négocier. Le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, est allé deux fois à Washington et n'a rien obtenu. Donc, nous devons frapper en retour et cibler les services américains, en particulier les services numériques et financiers. Mais je sens que la Commission et un certain nombre d'États membres sont plutôt mous du genou. C'est une erreur colossale de manœuvre.
À LIRE AUSSI L'Europe face aux tarifs de Trump : et si Meloni avait raison ?Quels services numériques américains devraient être ciblés selon vous ?
Il faut être sélectif pour maximiser les effets négatifs pour les États-Unis tout en les minimisant pour nous. Je ne pense pas qu'il soit habile de cibler Microsoft, qui est utilisé par toutes les entreprises européennes, ni LinkedIn. Par contre, on peut très bien viser X, Starlink il faut voir, et bien sûr Meta, avec Instagram et Facebook. Ce ne sont pas des services essentiels à la vie économique européenne. Pour Google et Apple, c'est plus compliqué. Netflix pourrait aussi être ciblé.
À Découvrir Le Kangourou du jour Répondre A-t-on déjà une idée de l'impact de la guerre commerciale de Trump sur l'économie ?
Le Financial Times vient de publier une étude sur l'impact des guerres commerciales. Cette étude très complète, réalisée par une université britannique, montre que les effets de ces mesures sont très dépressifs, d'abord pour les États-Unis, mais aussi pour nous. Et surtout, cela n'a absolument aucun effet sur l'équilibrage des déficits commerciaux, puisque ce qui commande ces déficits, ce sont des déséquilibres macroéconomiques. Les États-Unis consomment trop et n'épargnent pas assez. Les Allemands épargnent trop et n'investissent pas assez. Les Chinois épargnent beaucoup trop et ne consomment pas assez. On l'a bien vu avec les tarifs de Trump sur la Chine après 2018 : ils ont fait baisser le déficit commercial américain avec la Chine d'une centaine de milliards de dollars, mais le déficit commercial global américain s'est accru.
https://www.lepoint.fr/monde/face-a-trump-l-europe-doit-cibler-les-services-numeriques-et-financiers-americains-03-04-2025-2586430_24.php

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