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-====== Le Monde – Droits de douane : vers un ralentissement économique majeur dans le monde ====== 
- https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/04/05/droits-de-douane-vers-un-ralentissement-economique-majeur-dans-le-monde_6591440_3234.html 
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-Économie 
-Droits de douane : vers un ralentissement économique majeur dans le monde 
-Les Etats-Unis risquent de frôler la stagflation et l’Europe la stagnation. Les consommateurs américains pourraient perdre 3 800 dollars de pouvoir d’achat, les plus pauvres seront les premiers touchés. 
-Par Eric Albert 
-Par Eric Albert 
-Par Eric Albert 
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-Des traders de la Bourse de New York à l’ouverture des marchés, le lendemain de l’annonce des nouveaux droits de douane, le 3 avril 2025. 
-Des traders de la Bourse de New York à l’ouverture des marchés, le lendemain de l’annonce des nouveaux droits de douane, le 3 avril 2025. CHARLY TRIBALLEAU / AFP 
-Après quatre-vingts ans de réduction progressive des barrières commerciales, l’économie mondiale est en train de vivre un tournant historique. S’il ne revient pas sur ses décisions, Donald Trump aura fait passer en trois mois les droits de douane américains sur les importations du reste du monde de 2,5 % à 25 %, son plus haut niveau depuis les années 1930. 
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-« C’est révolutionnaire, au sens premier du terme : il est prêt à infliger un coût immédiat très fort au nom d’un idéal de long terme [réduire le déficit commercial et réindustrialiser les Etats-Unis], estime Gilles Moëc, économiste en chef à AXA. Or, à court terme, ça va vraiment faire très mal. » 
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-Le premier effet a été un violent décrochage boursier, Wall Street enregistrant sa pire semaine depuis cinq ans. Le CAC 40 a clôturé en recul de 4,26 % vendredi 4 avril, après une lourde chute la veille. L’indice de la Bourse de Paris efface tous ses gains depuis le début de l’année. Aux Etats-Unis, le Nasdaq a reculé de 5,8 % et le S&P 500 de près de 6 %. Les deux indices ont perdu autour de 11 % en deux jours. Quant au baril de pétrole, il a dévissé de plus de 13 % en deux jours, preuve de l’anticipation par les marchés d’un sévère ralentissement économique. 
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-Mesurer à chaud les annonces de la Maison Blanche est extrêmement délicat. Certains produits sont exemptés des droits de douane, la réplique du reste du monde reste incertaine, le président américain est coutumier des négociations de dernière minute… Il a d’ailleurs déclaré avoir eu une « discussion très productive » avec les autorités vietnamiennes. Mais les grandes tendances sont claires : « hormis les inconditionnels [de Trump], tout le monde pense que ce plan est un désastre économique et qu’il risque de décourager le commerce avec les Etats-Unis, de faire bondir les prix et de peser sur le moral et les dépenses des consommateurs », affirme Bruno Cavalier, économiste à Oddo BHF, un gestionnaire d’actifs. 
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-Récession possible aux Etats-Unis 
-Le premier pays perdant sera les Etats-Unis. Jerome Powell, le président de la Fed, la banque centrale américaine, l’a affirmé sans détour vendredi : les droits de douane vont « probablement augmenter l’inflation dans les trimestres qui viennent » et aboutir à une « croissance ralentie ». 
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-Les économistes d’Allianz Trade, un groupe d’assurance-crédit, estime que les Etats-Unis n’échapperont pas à une récession, avec un recul de 0,5 % du produit intérieur brut (PIB) entre le premier et le troisième trimestre. Pour l’ensemble de 2025, la croissance devrait très légèrement rester positive, à 0,8 %, mais elle serait trois fois et demi inférieure à celle de 2024. Quant à l’inflation, elle bondirait à 4,3 % cet été, contre 2,8 % actuellement. 
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-Le mécanisme qui va enrayer la croissance américaine est particulièrement simple et prévisible. « Les importations vont être taxées à 25 %, détaille Bastien Drut, responsable des études et de la stratégie de CPR Asset Management. Or les Etats-Unis sont un pays qui importe beaucoup. Les prix vont donc augmenter, ce qui va nécessairement faire baisser les ventes au détail. » 
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-L’hypothèse d’une récession américaine divise pour l’instant les économistes. Mais cela ne change pas grand-chose à la tendance, à savoir une inflation forte et une croissance molle : le scénario de la stagflation, disparu depuis le début des années 1980, se rapproche. 
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-L’Europe proche de la stagnation 
-Le choc va ensuite se répandre à travers le monde. La croissance mondiale devrait être rabotée dès cette année de 0,4 point, à 2,2 %, et de 1 point, à 1,8 %, l’année prochaine, selon Ben May, directeur de la recherche macroéconomique au cabinet Oxford Economics. Mais il est le premier à reconnaître que l’incertitude est extrêmement forte, tant une hausse aussi soudaine des droits de douane par la première économie mondiale est sans précédent : « La croissance mondiale pourrait passer sous les 2 % cette année. » Cela reste loin d’une récession, mais c’est proche d’une stagnation, sachant que la population mondiale augmente de 0,9 % par an. « Ce serait la croissance la plus faible depuis la crise financière mondiale [de 2008-2009], hors la période de la pandémie », poursuit M. May. 
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-Les droits de douane américains devraient faire baisser les importations aux Etats-Unis d’environ 15 %, estime-t-il. Pour les entreprises du reste du monde, ce sont autant d’exportations en moins. L’Union européenne (UE), zone fortement exportatrice, va en subir les conséquences. La Banque centrale européenne (BCE) a fait tourner ses modèles fin mars : elle évalue la croissance perdue en cas de droits de douane de 25 % (ce qui devrait être à peu près le cas) à 0,3 point. Pour la France, un peu moins exposée au commerce américain, ce serait de l’ordre de 0,2 point. Sachant que la croissance était prévue à 0,9 % en zone euro et 0,7 % en France cette année, cela suggère une économie qui tournera autour de 0,6 % et 0,5 %. Proche de la stagnation. 
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-La Chine, l’un des principaux fournisseurs des Etats-Unis, sera aussi une grande perdante. Selon Allianz Trade, les droits de douane choisis par le président américain – autour de 60 % – vont provoquer une hémorragie. Le tiers de ses exportations pourrait disparaître, soit 160 milliards de dollars (146 milliards d’euros) environ. L’électronique, l’électroménager ou encore le textile seront les secteurs les plus touchés. Allianz Trade estime cependant que le grand plan de relance économique annoncé plus tôt cette année par Pékin permettra de maintenir la croissance autour de 4,6 % cette année. 
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-Qui va payer ? 
-Selon une étude de la Fed, 10 % de l’inflation aux Etats-Unis vient des produits importés, en partie directement et en partie via les pièces détachées et les matières premières. Mécaniquement, une hausse du prix des produits importés de 25 % suggère une hausse de l’inflation de 2,5 points. 
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-Mais le phénomène est bien entendu moins linéaire que cela. Les entreprises ne parviendront pas à intégralement faire passer dans leurs prix le coût des droits de douane. Le géant de la grande distribution Walmart a déjà demandé à ses fournisseurs chinois de faire des efforts. 
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-« Cependant, les deux tiers de la hausse des coûts d’importation seront répercutés sur les consommateurs », estime une note d’Allianz Trade. L’essentiel va donc passer dans les prix, comme cela a déjà été le cas lors des hausses des droits de douane du premier mandat de Donald Trump. 
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-Le choc d’inflation devrait faire perdre 3 800 dollars de pouvoir d’achat à chaque ménage américain en moyenne, selon le Budget Lab, un centre de recherche de l’université de Yale. Pire, ce sont les plus pauvres qui seront les plus touchés : « Les droits de douane sont une taxe régressive », rappelle le Budget Lab. Leur effet se fait sentir sur les prix, touchant plus fortement les ménages les plus pauvres. Ceux-ci devraient perdre 4 % de pouvoir d’achat, tandis que les plus riches perdraient 1,6 %, calcule le Budget Lab. La hausse des droits de douane dans le monde va « frapper les vulnérables et les pauvres » le plus durement, a dénoncé vendredi 4 avril Rebeca Grynspan, secrétaire générale de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced). 
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-Le risque de l’escalade 
-La Chine a été le premier pays à riposter. Elle va imposer des droits de douane de 34 % aux exportations américaines, a-t-elle annoncé vendredi. Pour l’instant, l’UE prend son temps. De premières mesures sont en discussion, pour être adoptées dès mi-avril. D’autres attendront le mois de mai. Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, espère qu’une négociation s’engagera avec Trump, même si les deux voyages à Washington de son commissaire au commerce ont été infructueux. 
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-Le problème est que l’escalade est un jeu qui ne fait que des perdants. Imposer des droits de douane aux exportations américaines revient également à s’infliger de l’inflation supplémentaire et une baisse du pouvoir d’achat. Selon la BCE, la baisse du PIB de la zone euro serait de 0,3 % sans rétorsion, et de 0,5 % avec. « Il faut éviter de répliquer avec des droits de douane du même niveau que ceux des Etats-Unis, estime M. Moëc. Sinon, on ajouterait un choc d’offre [avec la hausse du prix des importations] à un choc de demande [la baisse des exportations vers les Etats-Unis]. » 
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-Dans cette logique, l’UE réfléchit à utiliser d’autres outils que les simples droits de douane. Elle peut par exemple taxer les grandes entreprises numériques. « Les instruments de rétorsion existent, et l’UE, qui a un grand marché, dispose d’une vraie capacité à répondre, estime Vincent Vicard, du CEPII. En revanche, ce n’est pas le cas de petits pays comme ceux d’Asie du Sud-Est. » 
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-Eric Albert 
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