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-====== Le Monde – « Les débuts de la présidence Trump ont suffi pour donner au cauchemar de l’Amérique virant au fascisme un amer parfum d’actualité » ====== https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/03/02/les-debuts-de-la-presidence-trump-ont-suffi-pour-donner-au-cauchemar-de-l-amerique-virant-au-fascisme-un-amer-parfum-d-actualite_6572578_3232.html 
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-https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/03/02/les-debuts-de-la-presidence-trump-ont-suffi-pour-donner-au-cauchemar-de-l-amerique-virant-au-fascisme-un-amer-parfum-d-actualite_6572578_3232.html 
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-DÉBATS 
-« Les débuts de la présidence Trump ont suffi pour donner au cauchemar de l’Amérique virant au fascisme un amer parfum d’actualité » 
-CHRONIQUE 
- 
-Philippe Bernard 
-Editorialiste au « Monde » 
-Accoler les mots « fascisme » et « Etats-Unis » relevait jusqu’à la réélection du milliardaire de l’oxymore. Se référer à l’Allemagne des années 1930 pour comprendre ce qui est à l’œuvre à Washington est plein d’enseignements, constate dans sa chronique Philippe Bernard, éditorialiste au « Monde ». 
-Aujourd’hui à 04h30, modifié à 10h24 
-Lecture 3 min Read in English 
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-Dans Le Complot contre l’Amérique, Philip Roth imagine qu’à l’élection présidentielle de 1940 les Américains envoient à la Maison Blanche non pas Franklin D. Roosevelt, mais Charles Lindbergh, aviateur adulé mais isolationniste, raciste et antisémite notoire. Tout en affirmant avoir écrit « sur le cauchemar auquel l’Amérique avait échappé à l’époque », l’écrivain américain admettait, en 2006, dans Le Monde, lors de la parution du livre en France, que « même [les Américains], libres citoyens d’une République puissante et armée jusqu’aux dents, [peuvent] tomber dans l’embuscade de cet imprévisible qu’est l’histoire ». Porté par le courant opposé à la guerre en Europe, le président Lindbergh de son roman s’empresse de signer un pacte de non-agression avec Hitler. 
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-Lire aussi 
-En direct, guerre en Ukraine : le Royaume-Uni et la France travaillent avec Kiev sur « un plan pour faire cesser les combats », selon Londres 
-Le 24 février, à l’Assemblée générale des Nations unies, les Etats-Unis ont uni leur voix à celle de la Russie de Vladimir Poutine pour s’opposer à une résolution qualifiant Moscou d’agresseur dans le conflit en Ukraine. 
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-Quelques jours auparavant, Donald Trump s’était chaleureusement entretenu au téléphone avec son homologue russe recherché pour crimes de guerre, avant que son vice-président, J. D. Vance, lors la Conférence de Munich sur la sécurité, acte la rupture de l’alliance avec les Européens scellée en 1945 dans la victoire contre le nazisme. « Un discours fasciste et anti-européen », commentait dans Le Monde un diplomate présent. Quelques semaines de la présidence Trump ont suffi pour donner au cauchemar de l’Amérique virant au fascisme un amer parfum d’actualité. 
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-Lire aussi le décryptage 
-Derrière les mots de J. D. Vance à Munich : le décryptage d’un discours qui a sidéré l’Europe 
-Fasciste. Le mot, trop souvent dévoyé pour disqualifier toute argumentation – le « point Godwin » –, n’est en réalité pas nouveau pour qualifier Donald Trump. Robert Paxton, l’historien américain du nazisme, s’est résolu à l’utiliser en octobre 2024. Tout comme John Kelly, son ancien chef de cabinet à la Maison Blanche, qui, peu avant l’élection du 5 novembre 2024, prévoyait un exercice « dictatorial » du pouvoir en cas de victoire. 
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-« Travail de démolition souterrain » 
-Olivier Mannoni, traducteur français de Mein Kampf, ne craint pas non plus d’utiliser le même mot. Dans un essai très éclairant publié avant l’élection de Donald Trump, Coulée brune. Comment le fascisme inonde notre langue (Editions Heloïse D’Ormesson, 2024), il décrit la façon dont la dégradation du discours et du vocabulaire aux Etats-Unis – mais aussi en France – prépare la levée des barrières morales, l’autoritarisme, la déshumanisation et donc potentiellement le fascisme. 
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-« Une langue dont on massacre la syntaxe, la grammaire et l’orthographe ne peut plus être un outil de réflexion rationnelle, écrit-il. Le langage chaotique d’Hitler dans Mein Kampf, celui de Trump (…) ne sont pas, ou pas seulement, le fruit de [leur] incapacité (…) à formuler une pensée. Ce travail de démolition souterrain ronge le dialogue démocratique (…) et nous prive de nos moyens d’expression et le fait en prétendant nous rendre notre “liberté”. » 
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-Lire aussi 
-L’administration Trump incapable d’expulser les sans-papiers aussi massivement qu’elle le souhaite 
-Dans le brûlot d’Hitler, son traducteur dit avoir retrouvé « les racines de maux qui (…) [bouleversent] notre vie politique : l’usage de l’incohérence en guise de rhétorique, de la simplification extrême en guise de raisonnement, des accumulations de mensonges en guise de démonstration, d’un vocabulaire réduit, déformé, manipulé, en guise de langue ». Et il voyait dans les propos de Trump promettant d’« éradiquer » la « vermine » (les opposants politiques) et de protéger le « sang américain » contre la « contamination » par celui des migrants un discours exterminateur et purificateur tout droit sorti du registre hitlérien. 
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-Depuis lors, le président des Etats-Unis est passé des mots aux actes, et Olivier Mannoni voit dans l’administration Trump « l’émergence d’un fascisme américain », entre le culte du leader, la concentration du pouvoir exécutif, la casse des contre-pouvoirs, la purge de la fonction publique, le projet d’expulser onze millions d’immigrés, la revendication d’un nouvel espace « vital », les agressés présentés comme fauteurs de guerre… « L’histoire ne se répète pas, admet le traducteur, mais les analogies servent à comprendre la réalité et à adresser des signaux d’alerte. » 
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-Profond bouleversement de l’Etat 
-Même si la démocratie américaine est loin d’être idéale et l’histoire américaine parsemée d’épisodes tragiques à commencer par l’esclavage, accoler les mots « fascisme » et « Etats-Unis » relevait jusqu’à Donald Trump de l’oxymore. Se référer aujourd’hui à l’Allemagne des années 1930 pour comprendre ce qui est à l’œuvre à Washington est plein d’enseignements. 
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-Est-ce suffisant, cependant, pour comprendre les forces à l’œuvre dans un contexte géopolitique, économique et technologique inédit ? « Le mot “fascisme” peut embrouiller plutôt que clarifier, écrit Nicholas Kristof, chroniqueur au New York Times. La démocratie n’est pas un interrupteur marche-arrêt, mais un cadran. Nous n’allons pas devenir la Corée du Nord, mais nous pourrions ressembler à la Hongrie de Viktor Orban. » 
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-Lire aussi 
-« Les mesures brutales de la nouvelle administration Trump s’apparentent à une attaque généralisée contre la science et la place de l’expertise dans la société » 
-Le simple fait de rapprocher les Etats-Unis, berceau du libéralisme politique, du régime illibéral prorusse en place à Budapest ne suffit-il pas à donner le vertige ? Les expressions qu’utilisent d’autres observateurs du trumpisme – « Blitz autoritaire », « implosion de la démocratie », « fin de l’Etat de droit », lit-on dans la prestigieuse New York Review of Books – reflètent un profond bouleversement de l’Etat, une crise constitutionnelle (l’exécutif défiant les décisions judiciaires), une fuite en avant autoritaire et une dérive oligarchique sous le couvert de la priorité donnée au « peuple » sur le droit. Un ébranlement de la première puissance mondiale au puissant effet de souffle sur les démocraties européennes, qui suppose, des deux côtés de l’Atlantique, de dépasser la sidération pour poser un diagnostic juste, préalable aux ripostes. 
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-Philippe Bernard (Editorialiste au « Monde ») 
-NOS LECTEURS ONT LU ENSUITE 
-L’anglais devient la seule langue officielle aux Etats-Unis, après un décret de Donald Trump 
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-Aujourd’hui à 03h15 
-La novlangue de Donald Trump, qui gouverne autant par les mots que par les décrets 
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-Aujourd’hui à 07h00 
-Clémence Guetté, une fidèle dans les pas de Jean-Luc Mélenchon 
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-Guerre en Ukraine : Londres et Kiev signent un accord de prêt de 2,74 milliards d’euros pour soutenir les capacités de défense ukrainiennes 
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-Hier à 22h46 
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