Elon Musk, avec son entreprise SpaceX et sa société d’internet par satellites Starlink est le principal lanceur d’objets en orbite. Au total près de 10 000 satellites ont pris leur envol pour construire la constellation Starlink ces dernières années.
Mais l’envoi d’autant d’objets à travers l’atmosphère n’est pas sans limite. Les scientifiques savent en effet depuis des années que la quantité de satellites présent en orbite a une fin. La haute atmosphère est notamment étudiée de près par les scientifiques qui s’intéressent aux transferts orbitaux.
À cause d’une accumulation des gaz à effet de serre dans l’espace, cette couche de notre atmosphère pourrait se rétrécir dans quelques décennies. Une récente étude menait par des scientifiques du MIT, une des universités les plus prestigieux des États-Unis, suggère que la quantité de satellites en orbite basse pourrait chuter drastiquement.
Selon leurs calculs, le problème n’est pas la haute atmosphère en tant que telle, mais plutôt le rôle qu’elle joue aujourd’hui. En effet, elle est utilisée pour carboniser les débris des satellites lancés en orbite. Avec les frictions de l’air, ces objets ralentissent et redescendent sur Terre, se détruisant en vol.
moins d’atmosphère = plus de débris
Idéalement, tous les débris spatiaux retombent dans l’atmosphère où ils se détruisent © ESA
Si le réchauffement climatique continue ainsi, la haute atmosphère pourrait donc réduire de taille. Pour l’étudiant au MIT William Parker, contacté par nos confrères de Gizmodo (article disponible en source), la production de gaz à effet de serre a deux conséquences majeures.
La première, celle que nous connaissons le plus, c’est de réchauffer les couches “basses” de l’atmosphère, comme la troposphère (là où nous vivions). Mais ces gaz, en réchauffant une partie de notre planète, en refroidissent d’autres, comme la thermosphère.
En se refroidissant ces régions de la Terre perdent en taille, les molécules d’air étant tout simplement plus proches les unes des autres à mesure que la température descend. Or si la thermosphère s’affine, elle ne pourra plus “nettoyer” l’orbite terrestre de ses débris.
Toujours plus de satellites
Ces derniers, s’accumulerait alors dans l’espace, bloquant certaines régions stratégiques. Les risques de collision avec d’autres satellites seraient alors trop grands et des pans entiers de notre orbite deviendraient des poubelles à ciel ouvert.
Dans leur étude, les scientifiques du MIT estiment que 50 ) 66% des “espaces clés” de l’orbite terrestre sont menacés à l’horizon 2100. Malgré ce risque certain, les lancements de satellites n’ont jamais été aussi nombreux. En 2023, la cadence des tirs a augmenté de 35%, notamment grâce à SpaceX qui auto-finance presque à elle seule cette économie.
L’entreprise d’Elon Musk joue en effet sur les deux tableaux. D’abord celui du client, avec Starlink et ses milliers de satellites, mais aussi celui du marchand, avec SpaceX et ses fusées Falcon 9 capables de voler toutes les semaines.
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