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| ====== Les Échos: Quelles conséquences de l'énorme richesse boursière des Américains ? ====== https://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/quelles-consequences-de-lenorme-richesse-boursiere-des-americains-2151624 | |
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| Éditos & Analyses | |
| Chronique | |
| Quelles conséquences de l'énorme richesse boursière des Américains ? | |
| La capitalisation boursière des Etats-Unis est énorme comparée à l'Europe. Cela incite les entreprises outre-Atlantique à investir et leur donne les moyens de le faire. Ce qui leur confère une puissance hors de portée de leurs concurrentes européennes, déplore l'économiste Patrick Artus. | |
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| Epargne | |
| Fonds d'investissement | |
| L'accroissement de la richesse en actions des Américains leur permet d'épargner peu et alimente la progression rapide de leur consommation, observe Patrick Artus. | |
| L'accroissement de la richesse en actions des Américains leur permet d'épargner peu et alimente la progression rapide de leur consommation, observe Patrick Artus. (Daniel SLIM AFP) | |
| Par Patrick Artus (Conseiller économique d'Ossiam et membre du Cercle des Economistes) | |
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| Publié le 2 mars 2025 à 19:30Mis à jour le 2 mars 2025 à 19:58 | |
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| La capitalisation boursière des Etats-Unis est de 55.000 milliards de dollars, soit 190 % de son PIB. En comparaison, la capitalisation boursière de l'Union européenne est très faible : elle se monte à 10.200 milliards de dollars, ce qui n'est égal qu'à 50 % du produit intérieur brut de l'UE. | |
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| Ce fossé vient d'un écart à la fois en termes de valorisation et de profitabilité. Le PER - Price Earning Ratio -, le ratio rapportant les cours boursiers aux profits des entreprises, est aujourd'hui de 27 aux Etats-Unis et de 14 dans la zone euro ; les salaires réels suivent à peu près la productivité du travail en Europe alors qu'ils augmentent de moins de la moitié des gains de productivité aux Etats-Unis, ce qui explique l'écart de rentabilité. Quelles sont les conséquences de ces énormes différences ? | |
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| Plus de consommation et d'investissement | |
| Le premier effet est que l'accroissement de la richesse en actions des Américains leur permet d'épargner peu : le taux d'épargne des ménages états-uniens est de 4 % à la fin de 2024, celui des ménages européens de 16 %. Bien sûr, une partie de cet écart s'explique par les différences institutionnelles entre les Etats-Unis et l'Europe (gratuité de l'éducation et de la santé en Europe, payantes aux Etats-Unis, système de retraite majoritairement en capitalisation aux Etats-Unis et en répartition en Europe). Mais il reste que cet effet de richesse conduit à une progression rapide de la consommation aux Etats-Unis (aux environs de 2,5 % par an en volume), alors que la consommation des ménages stagne en Europe. | |
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| Lire aussi : | |
| DECRYPTAGE - Etats-Unis, Europe, actions : la dérive des continents | |
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| Les priorités d'actions de l'AMF en 2025 | |
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| La seconde conséquence vient de ce que les entreprises américaines sont davantage incitées à investir que les entreprises européennes, puisqu'un investissement supplémentaire est mieux valorisé aux Etats-Unis qu'en Europe, et qu'il enrichit davantage les actionnaires aux Etats-Unis (c'est ce qu'on appelle le « q de Tobin »). Le taux d'investissement des entreprises est de 14 % du PIB aux Etats-Unis et progresse depuis 2021, alors qu'il n'est que de 11,4 % du PIB en Europe et qu'il recule depuis 2022. La progression plus rapide à la fois de la consommation et de l'investissement aux Etats-Unis, par rapport à l'Europe, explique l'écart de croissance (2,5 % aux Etats-Unis contre 0,8 % dans la zone euro en 2024) et entretient l'écart de valorisations des actions. | |
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| Les dépenses de R&D | |
| La troisième conséquence est que les entreprises américaines disposent aussi de beaucoup plus de moyens pour investir : dans la croissance externe (1.600 milliards de dollars de fusions-acquisitions en 2024 aux Etats-Unis contre 700 milliards de dollars en Europe) et dans les dépenses d'investissement, notamment dans les nouvelles technologies (4,6 % du PIB aux Etats-Unis contre 2,5 % du PIB en Europe). Les dépenses de recherche-développement des entreprises atteignent 2,8 % du PIB aux Etats-Unis contre 1,5 % du PIB en Europe. On voit que disposer d'un marché boursier de très grande taille donne un pouvoir, une puissance aux entreprises américaines que n'ont pas les entreprises européennes. | |
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| 2,8 % du PIB | |
| C'est le montant de R&D des entreprises aux Etats-Unis, contre 1,5 % du PIB en Europe. | |
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| La différence de capitalisations boursières de part et d'autre de l'Atlantique tient aussi aux fonds de pensions aux Etats-Unis. Leur encours représente 155 % du PIB aux Etats-Unis contre 22 % du PIB dans la zone euro et la part investie en actions par les fonds de pensions est très élevée, de l'ordre de 60 %. | |
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| Une autre explication est aussi que les entreprises américaines dégagent des rentes de monopole (ou d'oligopole) alors que la concurrence est plus forte en Europe. La part des salaires dans la valeur ajoutée des entreprises est stable dans la zone euro depuis la fin des années 1990 alors qu'elle baisse de 8 points aux Etats-Unis. Cette faiblesse de la concurrence aux Etats-Unis implique à la fois que la profitabilité des entreprises est forte et que les prix payés par les consommateurs sont trop élevés. | |
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| Patrick Artus est conseiller économique d'Ossiam et membre du Cercle des Economistes. | |
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| Patrick Artus | |
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