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-====== Le Monde – Les professeurs d’histoire-géographie face aux bouleversements engendrés par Donald Trump : « Madame, ça va être la guerre ? » ====== 
- https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/03/11/les-professeurs-d-histoire-geographie-face-aux-bouleversements-engendres-par-donald-trump-madame-ca-va-etre-la-guerre_6578384_3224.html 
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-SOCIÉTÉ 
-Les professeurs d’histoire-géographie face aux bouleversements engendrés par Donald Trump : « Madame, ça va être la guerre ? » 
-Comme à chaque crise géopolitique, les enseignants doivent répondre aux interrogations de leurs élèves. Dans les classes de troisième et de terminale, les programmes sont percutés par l’actualité. 
-Par Sylvie Lecherbonnier 
-Par Sylvie Lecherbonnier 
-Par Sylvie Lecherbonnier 
-Aujourd’hui à 04h45, modifié à 15h20 
-Lecture 4 min 
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-SÉVERIN MILLET 
-Chaque lundi matin, Yveline Prouvost, professeure d’histoire-géographie à Roubaix (Nord), commence la semaine par une revue d’actualité avec ses élèves de 1re en spécialité histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques (HGGSP). « Madame, ça va être la guerre ? » ; « Est-ce que vous avez vu la vidéo générée par intelligence artificielle [du président des Etats-Unis] Donald Trump buvant un verre à Gaza ? » Ces lycéens commentent les événements récents et attendent des éclairages de leur enseignante, singulièrement depuis le début du second mandat de Donald Trump, le 20 janvier. « La difficulté est de leur apporter des éléments dans un contexte mouvant et complexe, sans ajouter de l’inquiétude », observe Yveline Prouvost. 
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-Comme à chaque crise géopolitique, les professeurs d’histoire-géographie font face aux questions de leurs élèves. De l’avis des enseignants interrogés, elles sont moins nombreuses qu’après l’attaque terroriste du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 ou que lors du déclenchement de la guerre en Ukraine, en 2022. Mais, en classe de 3e comme en terminale, les bouleversements en cours percutent le programme – centré respectivement sur les thèmes « Le monde depuis 1945 » et « Les relations entre les puissances et l’opposition des modèles politiques, des années 1930 à nos jours » – et poussent les enseignants à faire des ponts entre passé et présent. 
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-Fabien Salesse, professeur de collège à Lyon et secrétaire général de l’Association des professeurs d’histoire et de géographie, a ainsi échangé, au retour des vacances scolaires, lundi 10 mars, avec ses élèves de 3e sur les événements des deux dernières semaines. Les collégiens avaient surtout été marqués par l’intervention d’Emmanuel Macron à la télévision, le 5 mars. « Monsieur, est-ce qu’on va entrer en guerre tout de suite ? », a-t-il entendu. « Ces discussions m’ont permis de revenir sur le périmètre de l’OTAN, que nous avons déjà étudié, et d’évoquer les liens entre la France et les Etats-Unis, que nous allons aborder dans le chapitre que nous commençons sur la guerre froide », détaille l’enseignant. 
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-Ne pas sombrer dans le commentaire 
-La spécialité HGGSP, consacrée à l’analyse des grands enjeux du monde contemporain – choisi par 34 % des élèves en classe de 1re et près de 25 % des élèves de terminale –, est aussi propice aux échanges. « La démocratie », « Les frontières » ou « Les puissances internationales » font partie des thèmes étudiés en 1re, quand en terminale, l’un des principaux chapitres s’intitule « Faire la guerre, faire la paix ». 
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-Ces deux années permettent d’approfondir, entre autres, « la puissance des Etats-Unis aujourd’hui » ou « les frontières internes et externes de l’Union européenne ». « Avec cette spécialité, nous sommes sur le fil de l’actualité en permanence », constate Servanne Marzin, professeure en Seine-Saint-Denis et membre du collectif Aggiornamento histoire-géographie. 
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-Comment Donald Trump ravive le mythe américain de la « frontière » 
-Mais jusqu’où aller ? Les professeurs d’histoire-géographie sont parfois embarrassés. Enseignante depuis 2007, Deborah Caquet se dit « pour la première fois écartelée » entre les contenus des programmes tels qu’ils ont été pensés lors de la réforme du lycée en 2019 et le monde tel qu’il est en 2025. « La conclusion des différents chapitres a-t-elle encore un sens ? Parler du multilatéralisme avec les Etats-Unis en gardien du temple ou insister sur la mondialisation triomphante, est-ce encore souhaitable, alors que le monde est en train de changer ? », s’interroge la référente collège-lycée de l’association de professeurs les Clionautes. 
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-Le poids de l’actualité est devenu plus prégnant depuis les attentats de 2015, selon les enseignants interrogés. Deborah Caquet se sent ainsi « de plus en plus cernée voire envahie par les informations », et donc « de plus en plus contrainte d’en parler ». Récemment, ses élèves lui ont demandé d’expertiser le geste d’Elon Musk après l’investiture de Donald Trump : « Est-ce un salut nazi ou non ? », ont-ils demandé. 
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-Les professeurs d’histoire-géographie ne veulent pas sombrer dans le commentaire permanent ou se transformer en « professeurs d’actualité ». Mais, pour beaucoup, des éclairages donnent du sens à leurs enseignements et font partie de leur rôle. D’autant plus qu’ils assurent, en parallèle, les cours d’éducation morale et civique. Ludovic Sot, professeur dans les Hauts-de-Seine, a envie d’aider ses élèves à « construire leur esprit critique ». Le face-à-face entre Donald Trump et le président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky, dans le bureau Ovale de la Maison Blanche, le 28 février, lui a permis de « reparler des traités de Westphalie, en 1648, qui ont ouvert une ère où la paix se construit avec la signature de traités ». 
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-« On doit les aider à faire le tri » 
-« Parler ou non de l’actualité fait partie de la liberté pédagogique de l’enseignant », rappelle l’inspecteur général de l’éducation, du sport et de la recherche Jérôme Grondeux. « Les élèves interpellent leurs professeurs, car ils ont confiance en eux, en leur expertise et en leur neutralité », analyse-t-il. Cette posture de l’enseignant « sachant » fait toutefois aujourd’hui l’objet de remises en cause. Mathilde Gambrelle, professeure en Bretagne, l’éprouve. Elle ressent « un glissement vers des idées plus extrêmes » de la part de ses élèves, qui « s’expriment aujourd’hui par des attitudes plus que par des mots ». 
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-« J’ai peur que certains puissent être pro-Trump », affirme-t-elle, mal à l’aise. Même si elle a la conviction d’être très factuelle, elle craint désormais que son cours soit perçu comme partisan. « C’est très nouveau pour moi », souligne-t-elle. Thibaut Poirot, qui enseigne la spécialité HGGSP à des élèves de 1re et de terminale, voit aussi ses élèves changer. Ils sont « de plus en plus en plus isolationnistes ». « Il y a trois ou quatre ans [2021 ou 2022], ils me demandaient : “Que fait et que peut faire la France ?” Aujourd’hui, c’est plutôt : “Pourquoi s’implique-t-on dans les crises internationales ?” » 
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-« L’éloge de la force et le patriotisme exacerbé de Donald Trump peuvent séduire les élèves, de même que le côté “adolescent en crise” d’Elon Musk », remarque l’enseignant. Les grands principes autour du droit international, des droits de l’homme et de la démocratie peuvent désormais être vus comme « une lecture idéologique du monde et une rupture de neutralité », s’inquiète Thibaut Poirot, même si ces contestations d’élèves restent encore « des phénomènes très marginaux ». A Roubaix, Yveline Prouvost a eu une fois affaire à un élève qui vantait les régimes autoritaires. « Vladimir Poutine a redressé son pays. Il a peut-être raison ? », a-t-elle entendu. « Il faut faire la part des choses : ces adolescents en construction ont le droit de se poser des questions. C’est aussi une manière de nous tester », nuance-t-elle. 
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-Ces professeurs d’histoire-géographie constatent plus largement que leurs élèves sont « davantage coupés de l’actualité » qu’auparavant. Les adolescents s’informent très majoritairement par le biais des réseaux sociaux, où le faux côtoie le vrai. Christine Guimonnet, professeure dans le Val-d’Oise, préfère de ce fait un élève qui s’exprime, quitte à avoir « un échange dynamique », à un autre qui se tait : « On doit les aider à faire le tri entre un récit historique factuel et un narratif politique biaisé. » 
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-Mathilde Gambrelle trouve, elle, la tâche « énorme ». « Peut-on faire le poids par rapport aux réseaux sociaux ?, s’alarme-t-elle. Aujourd’hui, face à un même événement, les élèves ont pu entendre de multiples informations antagonistes. Cela rend notre travail plus difficile, mais aussi plus que jamais nécessaire. » 
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-Sylvie Lecherbonnier 
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