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-====== Le Monde – Le Groenland, un territoire convoité mais miné par la misère sociale ====== 
- https://www.lemonde.fr/international/article/2025/03/06/le-groenland-loin-des-convoitises-de-donald-trump-un-territoire-mine-par-les-difficultes-sociales_6576721_3210.html 
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-https://www.lemonde.fr/international/article/2025/03/06/le-groenland-loin-des-convoitises-de-donald-trump-un-territoire-mine-par-les-difficultes-sociales_6576721_3210.html 
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-JULIETTE PAVY/HORS FORMAT POUR « LE MONDE » 
-Le Groenland, un territoire convoité mais miné par la misère sociale 
-Par Anne-Françoise Hivert (Nuuk (Groenland), envoyée spéciale) 
-Par Anne-Françoise Hivert (Nuuk (Groenland), envoyée spéciale) 
-Par Anne-Françoise Hivert (Nuuk (Groenland), envoyée spéciale) 
-Hier à 06h47, modifié hier à 20h55 
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-REPORTAGE L’île danoise, dont Donald Trump affirme vouloir prendre le contrôle, compte de nombreux sans-domicile-fixe et l’un des taux de suicide les plus élevés au monde. Alors que les électeurs sont appelés aux urnes le 11 mars, dans un scrutin qui pourrait être déterminant, les problèmes sociaux sont quasiment absents des débats. 
-Lecture 5 min Read in English 
-Justina Inusuglok est née en 1958 à Iginniarfik, un petit village sur la côte ouest du Groenland, où ne vivaient plus que 73 habitants au dernier recensement, en 2017. Depuis août 2024, elle loue, pour 2 000 couronnes (270 euros) par mois, une pièce minuscule qui a tout juste la place pour un lit et une table, dans un ensemble de conteneurs, en bordure de Nuuk, la capitale de l’île. Elle y partage les toilettes et la cuisine avec les autres locataires, presque tous des hommes qui, comme elle, ont vu leur vie dérailler. 
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-Justina Inusuglok, 67 ans, dans un logement social situé dans un conteneur, dans la banlieue de Nuuk, le 5 mars 2025. JULIETTE PAVY/HORS FORMAT POUR « LE MONDE » 
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-Logements sociaux, dans des conteneurs, dans la banlieue de Nuuk, le 5 mars 2025. JULIETTE PAVY/HORS FORMAT POUR « LE MONDE » 
-Assise sur le canapé élimé, dans la salle commune surchauffée, la petite femme au sourire triste raconte : avant, elle était aide-soignante dans un orphelinat à Sisimiut, la deuxième plus grosse ville du Groenland. Elle avait un fils. A 19 ans, il s’est suicidé. Justina a sombré et commencé à boire, avant d’arrêter finalement en 2004. « Depuis, je n’ai pas bu une goutte d’alcool, ni fumé une cigarette », dit-elle fièrement. Mais elle n’a plus jamais travaillé, vivant d’une petite pension et logeant chez des amies. 
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-Son histoire ressemble à celle de dizaines de sans-domicile-fixe (SDF), qui viennent chaque jour chercher un peu de réconfort à l’Armée du salut. Dans la petite maison en bois, peinte en bleu, en face des blocs de trois étages construits dans les années 1970, à l’époque de la modernisation du Groenland, les déclarations tonitruantes du président américain, déterminé à faire passer l’île de 56 500 habitants sous le giron des Etats-Unis, ainsi que les volontés indépendantistes des candidats aux élections législatives du 11 mars laissent indifférent. « Pour les gens qui viennent ici, ces histoires n’ont pas beaucoup d’importance. Leur priorité est de trouver un endroit où vivre, quelque chose à manger et de savoir que leurs enfants vont bien », constate Nathanaël Münch, le directeur local de l’organisation humanitaire. 
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-Problèmes d’accès au logement 
-Selon le dernier comptage officiel, il y aurait près de 500 SDF au Groenland, ce qui représente près de 1 % de la population du territoire autonome danois. Ils sont sans doute plus nombreux. Accueillis par des proches, beaucoup n’apparaissent pas dans les statistiques. Absalon Kuilse, 31 ans, dort au centre d’hébergement d’urgence. D’un souffle, il retrace son parcours : un père alcoolique, une mère qui s’est suicidée quand il avait 18 ans. A 21 ans, il s’est retrouvé à la rue. Parfois, il travaille à la conserverie sur le port. Le reste du temps, il boit jusqu’à perdre connaissance. « Je ne sais pas pourquoi », dit-il. 
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-Anders Maqe, 57 ans, dort dans une tente, derrière l'Armée du salut. A Nuuk, le 5 mars 2025. JULIETTE PAVY/HORS FORMAT POUR « LE MONDE » 
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-Anders Maqe, 57 ans, dort dans une tente derrière l’Armée du salut, à Nuuk, le 5 mars 2025. JULIETTE PAVY/HORS FORMAT POUR « LE MONDE » 
-Depuis près de deux ans, malgré la neige et les températures polaires l’hiver, Anders Maqe dort, lui, dans une tente, plantée derrière les locaux de l’Armée du salut. La vie de cet homme de 57 ans a basculé quand il a perdu son emploi au service des finances de la commune, puis son logement. Chaque mois, il perçoit une allocation variant entre 8 000 et 12 000 couronnes. La main dans une attelle, le quinquagénaire espère pouvoir louer bientôt un des 74 petits appartements, avec salle de bains et cuisine, que la municipalité est en train d’aménager dans un nouvel ensemble de conteneurs, à 5 kilomètres de Nuuk. 
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-Lire aussi le décryptage 
-Le Groenland, un territoire arctique convoité 
-Nathanaël Münch se félicite de cette initiative. « Les choses commencent enfin à bouger, même si cela avance très lentement », regrette ce Franco-Danois, installé à Nuuk depuis trois ans. Quand l’Armée du salut s’y est établie, il y a une douzaine d’années, « beaucoup pensaient que le sans-abrisme n’existait pas au Groenland ». Aujourd’hui, il n’est plus possible de l’ignorer : les bénévoles servent entre 80 et 110 repas, cinq jours par semaine. 
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-Le problème de l’accès au logement n’est qu’un des très nombreux défis sociaux auxquels le Groenland doit faire face. La plupart de ces difficultés trouvent leurs racines dans la « modernisation » du territoire, menée à marche forcée par les autorités danoises, au XXe siècle. « A partir des années 1960, les petits villages ont été fermés et leur population rassemblée dans les villes. On a transformé de force des pêcheurs et des chasseurs indépendants en une classe ouvrière », explique Steven Arnfjord, chercheur en sciences sociales à l’université du Groenland. 
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-Des statistiques vertigineuses 
-De cette époque, il reste des barres d’immeubles dignes des banlieues de Copenhague, érigées au cœur de Nuuk, qui contrastent avec les coquettes maisons en bois, où vivaient les fonctionnaires danois, et les immeubles tout neufs, qui ne cessent de sortir de terre. Nuuk, qui vient de se doter d’un aéroport international, est en pleine expansion. La ville compte 20 000 habitants, soit 18 % de plus qu’il y a dix ans, et pourrait en accueillir 10 000 de plus d’ici à 2030, alors que la plupart des autres localités continuent de se vider. 
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-Boîtes aux lettres, à l'entrée d'un immeuble, à Nuuk, le 5 mars 2025. JULIETTE PAVY/HORS FORMAT POUR « LE MONDE » 
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-Barre d'immeuble, dans le quartier de Radiofjeldet, à Nuuk, le 5 mars 2025. JULIETTE PAVY/HORS FORMAT POUR « LE MONDE » 
-Ces dix dernières années, le prix de l’immobilier y a presque doublé. Louer est compliqué : « Il faut compter quinze ans pour obtenir un appartement auprès d’un bailleur public », révèle M. Arnfjord, qui s’inquiète de voir les inégalités sociales se creuser et regrette l’« absence d’une politique sociale structurée », alors que, rappelle-t-il, « la protection sociale et la fiscalité font partie des compétences du Groenland, depuis la loi d’autonomie de 1979 ». 
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-Lire aussi 
-Le Groenland se mobilise contre les risques d’ingérences étrangères 
-Certaines statistiques sont vertigineuses. Le Groenland compte, par exemple, un des taux de suicide les plus élevés au monde, à 81 pour 100 000 habitants, en 2021, contre 10,8 au Danemark ou 13 en France. Plus de 800 enfants sont placés en foyer (soit 6 % des mineurs contre 1 % au Danemark). Le taux de recours à l’IVG y atteint des records, à 69 pour 1 000 femmes en âge de procréer (contre 10 au Danemark). 
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-Autre sujet d’inquiétude : le déclin de la population et son vieillissement. En 2024, seulement 684 enfants sont nés sur l’île, soit le chiffre le plus bas depuis la seconde guerre mondiale. Selon l’Office des statistiques groenlandais, si la tendance se maintient, il ne devrait plus y avoir que 50 700 habitants en 2040. Le territoire commence déjà à manquer de main-d’œuvre. La pénurie a été en partie comblée par l’arrivée, ces dernières années, de plus de 1 600 travailleurs asiatiques, originaires notamment des Philippines et de Thaïlande. 
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-« Manque de main-d’œuvre » 
-Devant le Parlement, en septembre 2024, le premier ministre, Mute Egede, s’est inquiété de la situation, d’autant qu’un peu plus de 8 000 Groenlandais en âge de travailler sont considérés comme inactifs. « Si rien n’est fait pour résoudre le problème, nous pourrions nous retrouver dans une situation où nous devrions fermer des maisons de retraite ou des institutions pour enfants en raison d’un manque de main-d’œuvre », a-t-il alerté. 
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-Lire aussi 
-Le Groenland est une « démocratie, ce sont les Groenlandais qui décident, personne d’autre » 
-Mardi 4 mars, lors d’un débat électoral organisé à la Maison communautaire de Nuuk, les candidats des cinq principaux partis ont assuré qu’ils feraient tout pour interrompre le déclin démographique. Tous ont insisté sur l’importance d’améliorer la politique du logement et de la famille, mais en présentant peu de mesures concrètes. 
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-Steven Arnfjold, directeur du département de recherche en sciences sociales à l’université du Groenland, à Nuuk, le 5 mars 2025. JULIETTE PAVY/HORS FORMAT POUR « LE MONDE » 
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-A Nuuk, le 5 mars 2025. JULIETTE PAVY/HORS FORMAT POUR « LE MONDE » 
-Pour Steven Arnfjord, l’accent doit être mis sur l’éducation : plus de la moitié des jeunes Groenlandais arrêtent l’école après le collège. Le chercheur s’agace du peu d’intérêt des candidats pour la politique sociale : « C’est tellement plus cool de parler d’indépendance, de politique étrangère et de pêche. Mais l’un ne va pas sans l’autre », affirme-t-il. 
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-Venue assister au débat, mardi, Sara Fleischer, secrétaire de la Fondation du handicap, témoigne elle aussi de sa frustration : « Dans cette campagne, il est énormément question d’indépendance et de droits de l’homme. Pourtant, définir quel modèle social nous souhaitons avoir devrait être au cœur des discussions sur notre avenir. » 
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-Anne-Françoise Hivert (Nuuk (Groenland), envoyée spéciale) 
-NOS LECTEURS ONT LU ENSUITE 
-Mikhaïl Khodorkovski, opposant russe : « Les Européens n’ont pas vraiment compris Poutine et Trump » 
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-Les taux d’intérêt de la France au plus haut depuis 14 ans, malgré une nouvelle baisse des taux d’intérêt directeurs de la BCE 
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-Donald Trump suspend l’essentiel des droits de douane qu’il avait annoncés contre le Mexique et le Canada jusqu’au 2 avril 
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-Dans les centres d’appels des arnaqueurs du réseau « Saphir », une vie de bureau presque banale 
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-Hier à 18h43 
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