Utilisateur non connecté
elsenews:spot-2025:03:britanic-nucleaire [ElseNews]

Outils pour utilisateurs

Outils du site


elsenews:spot-2025:03:britanic-nucleaire

Différences

Ci-dessous, les différences entre deux révisions de la page.

Lien vers cette vue comparative

Les deux révisions précédentes Révision précédente
elsenews:spot-2025:03:britanic-nucleaire [26/12/2025/H11:44:24]
216.73.216.167 supprimée
— (Version actuelle)
Ligne 1: Ligne 1:
-{{tag>a1}} 
  
- 
----- 
-====== Le Monde – Avec Donald Trump, le Royaume-Uni s’interroge sur sa dissuasion nucléaire ====== 
- https://www.lemonde.fr/international/article/2025/03/12/avec-donald-trump-le-royaume-uni-s-interroge-sur-sa-dissuasion-nucleaire_6579416_3210.html 
- 
-<hidden Article Complet (utilisateurs connectés)> 
-<ifauth @user> 
- 
-https://www.lemonde.fr/international/article/2025/03/12/avec-donald-trump-le-royaume-uni-s-interroge-sur-sa-dissuasion-nucleaire_6579416_3210.html 
- 
-INTERNATIONAL 
-Avec Donald Trump, le Royaume-Uni s’interroge sur sa dissuasion nucléaire 
-Les capacités de Londres dépendent d’un partenariat historique avec les Etats-Unis. Encore impensable il y a quelques semaines, un débat prend forme sur l’éventualité d’une remise en cause de cette coopération par Washington et sur les conséquences qu’il faudrait en tirer. 
-Par Cécile Ducourtieux (Londres, correspondante) 
-Par Cécile Ducourtieux (Londres, correspondante) 
-Par Cécile Ducourtieux (Londres, correspondante) 
-Aujourd’hui à 05h00, modifié à 10h08 
-Lecture 5 min 
-Article réservé aux abonnés 
-Offrir 
- 
-Le premier ministre britannique Keir Starmer, avec des militaires britanniques, le 27 février 2025, à Washington. CARL COURT / AP 
-Au Royaume-Uni, discuter des mérites et de l’efficacité de la dissuasion nucléaire était jusqu’alors un peu tabou. Les experts et les militaires respectaient le principe de l’« ambiguïté stratégique », consistant à donner le moins d’informations possible à un adversaire sur l’usage éventuel du feu nucléaire pour renforcer son potentiel dissuasif. 
- 
-Mais depuis quelques semaines, les langues se délient à mesure que monte l’inquiétude sur la permanence de l’engagement américain en Europe. Car, contrairement à la France, fière de son autonomie stratégique, le Royaume-Uni, seul autre pays européen à disposer de la dissuasion nucléaire, dépend pour cette dernière d’un partenariat historique avec les Etats-Unis. Que deviendrait sa dissuasion si Washington laissait planer le doute sur cette collaboration ou y mettait abruptement fin ? Ne faudrait-il pas se préparer au pire, même s’il n’est pas du tout certain ? 
- 
-Le 5 mars, lors d’une audition de la commission des relations internationales et de la défense de la Chambre des lords, d’anciens ambassadeurs britanniques aux Etats-Unis n’ont pas caché leurs préoccupations. « Il est très difficile d’imaginer ce que nous ferions pour nous défendre si, par exemple – c’est très hypothétique –, l’administration Trump décidait de mettre fin à notre accord de coopération nucléaire, ou si Trump quittait l’OTAN [Organisation du traité de l’Atlantique Nord], ou même devenait si ambigu à propos de l’OTAN que la garantie de l’article 5 [qui prévoit qu’une agression armée contre un pays de l’Alliance doit être considérée comme une attaque dirigée contre l’ensemble de ses membres] n’était plus crédible. Je ne dis pas que ces choses vont se produire. Elles étaient inconcevables, il y a encore six semaines. Mais nous devons y faire face », a souligné Sir David Manning, ambassadeur à Washington de 2003 à 2007. 
- 
-Autonomie de décision 
-Dans l’édition du Guardian du 8 mars, Sir Malcolm Rifkind, l’ex-ministre de la défense et des affaires étrangères de John Major, a également appelé les autorités britanniques à l’action. Lui qui avait lancé, au début des années 1990, avec son homologue Pierre Joxe, un dialogue entre Paris et Londres sur la dissuasion considère qu’il « est vraiment nécessaire pour le Royaume-Uni et la France de travailler plus étroitement, car, si la fiabilité des Etats-Unis est remise en cause, l’Europe pourrait se retrouver sans défense face à une agression russe ». 
- 
-Lire aussi l’entretien 
-« Si l’on forçait le Royaume-Uni à choisir entre l’UE et les Etats-Unis, il opterait pour Washington, pour des raisons militaires et économiques » 
-« La dissuasion nucléaire britannique est complètement indépendante d’un point de vue opérationnel », a insisté un porte-parole de Downing Street, en réponse à ces inquiétudes. Le gouvernement travailliste refuse toujours de critiquer l’administration Trump et le premier ministre, Keir Starmer, repousse le « faux choix » entre s’accrocher à la relation transatlantique ou accélérer un rapprochement avec les Européens. Il s’est, par ailleurs, gardé de répondre publiquement, contrairement à Emmanuel Macron, à l’invitation du probable futur chancelier allemand, Friedrich Merz, d’étendre les parapluies nucléaires britanniques et français à d’autres nations du continent. 
- 
-Le Monde Application 
-La Matinale du Monde 
-Chaque matin, retrouvez notre sélection de 20 articles à ne pas manquer 
-Télécharger l’application 
-Certes, Londres dispose d’une autonomie de décision en matière de dissuasion : « C’est le premier ministre britannique qui décide d’une éventuelle frappe », explique Lukasz Kulesa, spécialiste du nucléaire au groupe de réflexion londonien Royal United Services Institute. Les quatre sous-marins Vanguard censés assurer cette dissuasion sont fabriqués par les Britanniques, à Barrow-in-Furness, dans le nord-ouest de l’Angleterre. Il y a, en permanence, au moins un de ces énormes submersibles en mission. Les têtes nucléaires sont aussi conçues par les Britanniques, mais « en collaboration avec les Américains et avec l’ajout de composants provenant des Etats-Unis », précise M. Kulesa. Surtout, les missiles balistiques mer-sol devant les propulser, les Trident, sont fabriqués aux Etats-Unis. 
- 
-Scénario du pire 
-Les Britanniques ont accès à un stock de Trident qui sont régulièrement renvoyés pour maintenance à la base navale Kings Bay, en Géorgie. Les tests des missiles sont effectués sous contrôle américain à Cap Canaveral, en Floride. Et « les sous-marins nucléaires britanniques de nouvelle génération, les “dreadnoughts”, actuellement en construction, sont aussi conçus pour être compatibles avec les Trident », souligne Lukasz Kulesa. « Le Royaume-Uni aime qualifier sa position nucléaire d’indépendante, mais ce n’est, bien sûr, absolument pas le cas », tranche, dans le Guardian, Hans Kristensen, de la Federation of American Scientists, une association créée pour traquer les usages dévastateurs de l’atome. 
- 
-Lire aussi 
-L’industrie européenne de la défense au défi de monter en cadence 
-L’accès des Britanniques aux missiles Trident et, plus largement, la coopération nucléaire entre Washington et Londres sont garantis par deux traités internationaux : un accord de défense mutuelle, datant de 1958, et le Polaris Sales Agreement, de 1963, qui a formalisé l’accès des Britanniques aux missiles américains Polaris, remplacés, à la fin des années 1970, par les Trident. L’accord de défense mutuelle stipule que les deux pays échangent « des équipements ainsi que des informations classifiées et contrôlées dans un but de défense ». Habituellement renouvelé tous les cinq à dix ans, il l’a été de manière indéfinie, le 14 novembre 2024, par le gouvernement britannique et l’administration Biden, juste après la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle. 
- 
-Et si Washington remettait en cause ces traités ? « C’est considéré comme très improbable par les autorités. Si ce scénario se réalisait, les effets ne seraient visibles qu’avec le temps, mais ils représenteraient un défi considérable », selon M. Kulesa. Peter Watkins, ex-directeur général de la stratégie et de l’international au ministère britannique de la défense, jusqu’en 2018, et professeur invité au King’s College, à Londres, se veut rassurant : « Malgré le bruit des trois dernières semaines, les Américains n’ont à aucun moment laissé entendre qu’ils souhaitaient mettre fin à ces accords. Lorsque le secrétaire à la défense, Pete Hegseth, était à Bruxelles [le 13 février, pour un conseil de l’OTAN], juste avant la conférence sur la sécurité de Munich, il a déclaré que les Européens devaient jouer un rôle plus important, mais il a été précis : il parlait de défense conventionnelle [et non nucléaire]. » 
- 
-Lire aussi 
-L’exercice d’équilibriste des Britanniques, tiraillés entre les Etats-Unis et l’Europe 
-« Il serait très risqué pour le gouvernement britannique de ne pas planifier [un scénario du pire], mais c’est quelque chose qu’il ne peut pas rendre trop public, de peur de donner des idées aux Américains ou aux Russes », suggère cependant Marion Messmer, experte des questions nucléaires au centre de réflexion Chatham House, dans les colonnes du Guardian. Développer une dissuasion nucléaire parfaitement indépendante prendrait des années et engagerait des sommes considérables – la dissuasion avec les Trident coûte déjà 3 milliards de livres sterling annuels (3,5 milliards d’euros) aux contribuables britanniques. « Il y a des réflexions, actuellement, au niveau des experts et des académiques – pas encore du gouvernement –, sur le développement d’un autre système de déploiement de la dissuasion, par avions, le Royaume-Uni étant le seul Etat nucléaire à n’avoir qu’un système de déploiement [les sous-marins] », détaille M. Watkins. 
- 
-Collaboration avec la France 
-Ces réflexions sont alimentées, depuis deux ou trois ans, par un changement de doctrine perçu du côté russe. « Les Russes semblent davantage prêts à utiliser le nucléaire pour des événements non extrêmes », selon l’ex-directeur au ministère de la défense. Mais, étant donné les difficiles arbitrages financiers du Royaume-Uni, « il paraît plus important de se renforcer dans les armes conventionnelles que de planifier le développement d’une autre dissuasion à usage très hypothétique », estime Peter Watkins. La revue stratégique de défense commandée par le gouvernement Starmer à son arrivée à Downing Street, en juillet 2024, doit être publiée dans les semaines à venir et devrait éclairer sur les intentions de l’exécutif britannique. 
- 
-Lire aussi 
-Le gouvernement britannique va porter son budget de défense à 2,5 % du PIB en 2027 
-Cette dépendance aux Etats-Unis est-elle la raison pour laquelle Londres n’a pas répondu aussi vite que Paris aux sollicitations du probable futur chancelier allemand ? Non, estime Peter Watkins : « La dissuasion nucléaire britannique est conçue pour assurer la sécurité du Royaume-Uni et aussi celle de l’OTAN. Elle est donc déjà disponible pour l’Allemagne, alors que la France n’est pas membre du groupe des plans nucléaires de l’OTAN [où les membres de l’Alliance atlantique se coordonnent en matière de dissuasion]. » 
- 
-L’ex-haut fonctionnaire souhaiterait, néanmoins, une collaboration plus étroite avec l’Hexagone en la matière : « Je ne peux parler qu’en mon nom, mais ce serait une bonne chose. » Cette coopération bilatérale a pour cadre la Joint Nuclear Commission, établie en 1992. Français et Britanniques travaillent déjà au sein d’un laboratoire commun, Epure, au CEA Valduc, à Salives (Côte-d’Or), où ils testent la fiabilité de leurs ogives. Le premier ministre britannique de l’époque, Rishi Sunak, et Emmanuel Macron s’étaient engagés à renforcer les travaux de cette commission, en mars 2023, à Paris. 
- 
-Cécile Ducourtieux (Londres, correspondante) 
-NOS LECTEURS ONT LU ENSUITE 
-En réponse à Donald Trump, le Mexique modifie sa Constitution pour sanctionner toute ingérence étrangère 
- 
-Aujourd’hui à 03h56 
-« Le Rapport Brazza », le document qui réfute la thèse d’une France coloniale civilisatrice 
- 
-Aujourd’hui à 05h00 
-En Afrique du Sud, la justice balaie le mythe du « génocide blanc » 
- 
-Aujourd’hui à 05h00 
-Dans la fonction publique, le risque d’une concurrence entre les statuts de contractuel et de fonctionnaire 
- 
-Aujourd’hui à 06h00 
-« Que le débat sur une dissuasion nucléaire européenne soit ouvert donne la mesure du bouleversement actuel » 
- 
-Aujourd’hui à 04h45 
-La situation internationale a remis Emmanuel Macron au centre du jeu politique en France 
- 
-Aujourd’hui à 05h00 
-CONTRIBUTIONS 
-Bienvenue dans l’espace des contributions 
-Pour améliorer la qualité des échanges sous nos articles, ainsi que votre expérience de contribution, nous vous invitons à consulter nos règles d’utilisation. 
-Voir les contributions 
-</ifauth> 
-</hidden> 
× iphelper toolbox

you see this when javscript or css is not working correct

Untested
IP Address:
First usable:
Subnet:
Last usable:
CIDR:
Amount of usable:
Network address:
Reverse address:
Broadcast address: